Le respect des règles grammaticales devrait aller de soi de la part d’un président de la République française. Pourtant, on ne dit pas "je tiens pas compte", mais "je ne tiens pas compte". On constate d’ailleurs que si certaines dépêches reprennent la phrase telle que prononcée, d’autres rajoutent elles-mêmes l’adverbe de négation manquant.
Une telle déclaration -qui visait tous les "conservatismes" qui s’opposeraient à ses réformes- est également symptomatique de sa conception du pouvoir. Cela signifie qu’il est pour lui inutile de prendre en considération les appréciations de ceux avec qui il serait en désaccord.
Nous avons là la confirmation du pouvoir d’un seul, d’une véritable monocratie.
Enfin, Nicolas Sarkozy a déclaré : "On ne voulait pas l’armée italienne, on a eu Carla. C’est quand même plus agréable, en tout cas pour moi". Au-delà de l’humour quelque peu déplacé du chef de l’État, on se demande ce qu’il y a de drôle dans la suppression de 54 000 postes civils et militaires…