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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 10:00


Le coup des pères François
Source : le blog de Vano   militant socialiste à Villeneuve d'Ascq

 

Il était un congrès de Reims lors duquel toute la galaxie des socialiste - hormis les honnis qui avaient l’idée ridicule de soutenir celle que leur parti avait présenté à l’élection présidentielle – s’était rassemblée sur une thématique bien "de gauche" comme on les aime : "Pas de dialogue avec le MoDem, Vade retro satanas".

Et tous d’écraser Ségolène Royal de leurs certitudes et de leurs jugements sans appel :  l’ouverture en direction du MODEM, sur la base d’un dialogue public  -même si aucun grand média n’avait alors osé le diffuser – était une faute, pire, un crime ! Qu’importe que Michel Rocard ait appelé, lui, à un accord avant le 1er tour. Qu’importe que Martine Aubry ait conclu un accord pour la ville de Lille avec ce parti détestable à Paris. Qu’importe que l’état des forces de gauche et leurs positionnements par rapport au pouvoir rendent incontournable cette réalité : il n’y avait pas de majorité alternative à Sarkozy sans ralliement des électeurs de Bayrou du 1er tour.

Il fallait un procès en sorcellerie, on avait trouvé l’argument infaillible pour la diabolisation.  Il fallait écarter cette empêcheuse de continuer en rond, ils y sont parvenus. Dans cet hallali, les proches de François Hollande n’ont pas toujours été les derniers à porter l’estocade. Et voilà qu’hier  le même François (que Cambadelis appelle avec la délicatesse qu’on lui connait "pervers pépère" dans son blog) lance un pavé dans la mare. Dans un entretien à l’Express il en appelle explicitement à l’ouverture d’un dialogue avec le MODEM :


"J'ai posé les principes d'une stratégie d'alliance pour le Parti socialiste lors des municipales : le rassemblement de la gauche sur un projet avec des partenaires liés par un contrat. C'est sur le respect de ces principes qu'ont été acceptées des alliances locales avec le MoDem. C'est la même stratégie que je propose pour les scrutins à venir. Que François Bayrou affiche la sienne".

Mais  comme il faut bien expliquer que cela n’a – bien sur – rien à voir avec ce que Ségolène Royal proposait  de soumettre au vote des militants, François Hollande  se lance dans une tentative un peu osée :

"On ne règle pas une question d'alliance entre deux tours d'une présidentielle. Alors n'attendons plus. Il n'a aujourd'hui ni les forces pour prétendre être présent au second tour de la présidentielle ni le projet politique lui permettant de fédérer autour de lui. La question est de savoir si, la prochaine fois, il sortira de son silence pour appeler à voter pour le candidat de la gauche face à Nicolas Sarkozy."

Si on engage le dialogue sur ces bases, il ne risque pas d’aller bien loin. Quel candidat pourrait accepter de partir sur le principe : "Nous serons au second tour et pas toi, et il faut le dire dés à présent "? Chevènement n’a-t-il pas toujours fait comme s’il croyait être au deuxième tour ?

Il reste que François (le notre) propose bel et bien un dialogue avec l’autre François. On hésite entre se réjouir d’une forme de réalisme politique retrouvé et  regretter que cette question centrale pour l’avenir ait été ainsi instrumentalisée pour de petits arrangements entre amis.

Ceux qui ont étudié l’histoire du communisme, et plus précisément du stalinisme, savent que c’était un grand classique que de condamner le porteur d’une idée neuve, de l’exclure, de le salir, avant de faire appliquer son idée par ceux-là même qui avaient été en première ligne pour le condamner.  Révérence gardée envers les mannes de Staline, je ne suis pas sur que c’est ce que se soit cet exemple qu’il convient au socialiste de copier.

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commentaires

D
En effet, Jonathan, débat nécessaire. Et je constate que tu apportes de l'eau au moulin de la motion E !En effet, pour avoir été témoin au Congrès de Reims, je peux affirmer que l'hypocrisie du "TSS" n'en est que plus flagrante : Alzheimer a encore frappé, mais "ils" peuvent difficilement protester, c'est bien Ségolène ROYAL qui a proposé un débat sur ce sujet. Et qu'il soit tranché par un vote des militants !!!C'est un peu fort quand même ! Hollande fait croire que c'est lui, en avril 2009, 5 mois après le congrès, qui lance la réflexion.Une arnaque de plus (et je suis gentil) !
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J
Ce débat est nécessaire. En effet il faut l'avoir maintenant et pas entre les deux tours de la présidentielle. Le but premier étant de mettre Bayrou face à la réalité : son idéologie économique et sociale est clairement de droite (quand on voit qu'il se rapproche de Villepin). Ca lui fera des pieds.
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