Après ses excuses à Dakar, puis à Zapatero pour les propos de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal est devenue la cible d’une droite enragée. Tout y passe.
Les insultes les plus basses, les arguments les plus creux, les postures les plus faciles.
Même Jack Lang a joué sa partition dans le concert des faux-culs.
La vraie affaire est celle du comportement grossier, narcissique et incontrôlable du chef de l’Etat. Et comme le rappelle Frédéric Lefebvre, celui-ci s’appelle malheureusement Nicolas Sarkozy.
Les pourfendeurs de la présidente de Poitou Charentes et ses timides supporteurs à gauche devraient lire l’ouvrage-confession de Ségolène Royal publié il y a plusieurs mois. Dans son entretien avec la journaliste Françoise Degois, elle décrit sa stratégie.
Contre une Sarkofrance toute entière sous contrôle, des médias moutonniers et un agenda politique difficilement maîtrisé par l’Elysée, Ségolène Royal a choisi l’offensive qui fait mal : dénoncer en permanence les excès et les mensonges, et dessiner une alternative. Dans “l’affaire espagnole“, la diplomatie française en ressort affaiblie. Il n’y a qu’à lire les inombrables articles de la presse étrangère, du Guardian à El Païs, du Washington Post à Die Zeit, pour voir à quel point la France est devenue la risée des commentateurs étrangers. Nicolas Sarkozy fait davantage parler de lui avec son agitation qu’avec ses propositions. Triste époque.
Le contexte se durcit. Bizarrement, certains à gauche critiquent la “posture anti-sarkozyste“. Comment agir autrement ? Le monarque français ne laisse aucune autre place. Il préfère le débauchage au dialogue, l’ordre au débat, l’obéissance à l’échange.
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