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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 13:00

L’exécutif de plus en plus fumeux
sur la taxe carbone Ecologie

S
ource : LIBERATION.FR  -  le 4 septembre 2009

Sarkozy contredit Fillon sur le montant de l’impôt vert.

Nicolas Sarkozy aimerait en finir avec la cacophonie autour de la taxe carbone. Pas simple. Il doit encore réfléchir. Et n’hésite pas à contredire son Premier ministre. Dans un entretien au Figaro Magazine, François Fillon avait assuré mercredi que la taxe carbone serait fixée à 14 euros par tonnes de CO2. Mais en fin d’après-midi, hier, le chef de l’Etat a expliqué à Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, et au représentant d’Europe Ecologie Jean-Paul Besset qu’il n’en était rien.

"Il nous a dit qu’il voulait encore approfondir les consultations", rapportait hier Cécile Duflot, stupéfaite de cette confidence en forme de camouflet pour le Premier ministre. "Il nous a dit qu’il n’avait pas lu" l’interview de son Premier ministre, a ajouté Jean-Paul Besset. Assassin.


"Bonne volonté". Les deux leaders écologistes ont expliqué qu’à 14 euros par tonne, la taxe carbone perdait "toute efficacité"."Le Président nous a répondu que rien n’était arbitré, ni sur le taux, ni sur la progressivité, ni sur le mode de redistribution de la taxe", a dit encore Besset.

Selon lui, "Nicolas Sarkozy a plaidé sa bonne volonté" et il a demandé "l’appui" des écologistes. "Nous soutiendrons les mesures qui vont dans le bon sens", lui ont répondu les deux écologistes. A Matignon, on refusait hier soir de commenter "les propos de Madame Duflot".

L’Elysée s’efforce de banaliser ce qui ressemble pourtant à un sévère désaveu : "Le Premier ministre a donné un ordre de grandeur, mais sur ce sujet, c’est le chef de l’Etat qui fixe les arbitrages".


Rejetée par les socialistes Ségolène Royal et Laurent Fabius, critiquée par plusieurs élus de la majorité, la taxe carbone fait donc polémique jusqu’au sein de l’exécutif. Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo martèle que cette Contribution-climat-énergie (CCE) doit être intégralement redistribuée, pour qu’en aucun cas elle ne puisse apparaître comme un impôt nouveau.


"La taxe carbone, je l’assume […], demain c’est trop tard, c’est aujourd’hui qu’il faut prendre des décisions", a déclaré hier matin le chef de l’Etat, en marge d’un déplacement dans l’Orne.

Aujourd’hui, les ministres concernés (Jean-Louis Borloo, Christine Lagarde et Eric Woerth) sont convoqués à l’Elysée pour une réunion. Imprudemment qualifiée de "réunion d’arbitrage" par Christine Lagarde. Encore un couac. L’entourage de Nicolas Sarkozy a aussitôt corrigé : "Il ne s’agit en aucun cas d’une réunion conclusive."


Le feuilleton devrait donc continuer. Même si on se dit persuadé, au ministère de l’Ecologie, que le chef de l’Etat ne veut surtout pas d’une Contribution-climat-énergie perçue comme un impôt nouveau. "Un homme politique doit être courageux", a insisté hier Sarkozy, dénonçant "ceux qui disent qu’ils sont pour l’environnement mais n’ont pas le courage" de l’assumer.


Scepticisme.

Première visée, la socialiste Ségolène Royal, partie en guerre contre un impôt qu’elle juge "injuste" et "insupportable".

Mais dans la majorité aussi, des élus affichent leur scepticisme. Les chefs de file des groupes UMP au Sénat et à l’Assemblée nationale, Gérard Longuet et Jean-François Copé, ont prévenu que les parlementaires n’étaient pas disposés à voter cette réforme les yeux fermés.

La question de la fiscalité écologique sera évoquée aujourd’hui au campus d’été de l’UMP à Seignosse (Landes). Un "tchat géant" est organisé avec de nombreux ministres. Il faudra au moins ça pour éclairer les militants sur la position du gouvernement.

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