Quel étrange langage est le nôtre ! Le fait même de commenter à l’unisson la "prestation" du Président révèle l’exercice pour ce qu’il est : une performance médiatique (ou sportive).
Peu importe que Laurent Joffrin de Libé et quelques autres "éditocrates" l’aient trouvé bon. Ce qui compte, c’est ce qu’il va changer à sa politique. Et la réponse est très simple : rien.
Nicolas Sarkozy prend même le risque de pronostiquer une baisse du chômage. Si seulement cela se réalisait ! Mais une reprise de la croissance (molle) n’y suffira pas. Il est vrai qu’il avait déjà dit, entre autres, que "personne ne s‘apercevait désormais d’une grève", qu’il serait "le Président du pouvoir d’achat" ou que "plus personne ne dormirait dans la rue d’ici deux ans".
Tout cette émission était en réalité un écran de fumée. Comme d’habitude, c’est le Figaro qui vend la mèche avec son titre : «Le nouveau Sarkozy». Les conseillers en communication de l’Elysée avaient décidé et donc le Figaro répète, qu’il y avait "plus de sérénité, plus d’écoute, pour un débat apaisé".
Françaises, Français savourez votre immense bonheur.