De nouveau, Frédo Lefebvre s'en est pris très violemment à la presse le 9 juillet,, dans la même veine que les remparts UMP ayant sévi ces jours derniers : Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Nadine Morano ...
Mais attention, il se surpasse. Rien que le titre : "J'accuse" !
On en a pris l'habitude, Sarko et l'UMP adorent citer Jean JAURES et Léon BLUM. Voici maintenant Emile ZOLA et son célèbre pamphlet de 1898 !
On pourrait rappeler à Frédo que ZOLA s'était toujours montré très critique vis-a-vis du personnel politique, considéré trop compromis, mais qu'il croyait au pouvoir de la presse pour faire éclater la vérité.
"... que l'enquête ait lieu au grand jour"
La nouvelle charge de Fréderic Lefebvre contre la presse
Source : NOUVELOBS.COM - le 9 juillet 2010
Le porte-parole de l'UMP dénonce dans une tribune libre "l'alliance immonde" de l'opposition avec "certains médias aux relents d'extrême droite et de trotskisme".
Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre s'en est de nouveau pris violemment à la presse dans une tribune intitulée "J'accuse" publiée dans France-Soir jeudi 8 juillet. Dans ce texte de quatre colonnes, Frédéric Lefebvre se place sur la même ligne que Xavier Bertrand, Christian Estrosi ou Nadine Morano mercredi et dénonce cette fois-ci une "alliance immonde" de l'opposition avec "certains médias aux relents d'extrême droite et de trotskisme" dans le "torrent de boue" de l'affaire Bettencourt. Il ne cite toutefois à aucun moment Mediapart.
"Le déferlement populiste"
"Dans quelle France vit-on ? L'opposition au président de la République n'excuse pas tout! ", lance Frédéric Lefebvre dans cette "tribune libre".
"J'attendais qu'une voix s'élève contre ce torrent de boue. L'attente est trop longue!" et "je le fais, moi (...) car le déferlement populiste qui s'abat sur notre pays me donne la nausée", affirme-t-il.
Il dénonce "l'alliance d'une opposition rageuse et sans idées et de certains médias aux relents d'extrême droite et de trotskisme mêlés, auxquels s'ajoute la vengeance de riches fraudeurs qui ne pardonnent pas à un ministre de les avoir combattus".
"La République irréprochable"
"Cette alliance immonde veut mettre à bas les principes qui fondent notre société", accuse-t-il.
Il s'en prend nommément à Ségolène Royal et Martine Aubry "aux avant-postes" (qu'ils ne nomment dans ce texte que par leurs prénoms) pour accuser le ministre du Travail Eric Woerth alors qu'"elles officiaient dans les cabinets à l'époque où les fonds secrets étaient la règle, où le pouvoir a été condamné par la justice pour avoir déclenché des écoutes illégales, où les ministres se logeaient aux frais de la République sans déclaration aux impôts, et j'en passe".
Selon le porte-parole de l'UMP, ces "mauvaises habitudes appartiennent au passé grâce à la volonté de deux hommes : Lionel Jospin (ex-Premier ministre PS) et surtout Nicolas Sarkozy qui installe depuis trois ans la République irréprochable".
"J'accuse parce que j'ai mal à la politique, mal à la démocratie, mal au peuple, mal à la France", conclut Frédéric Lefebvre grandiloquent.
Les propos de Xavier Bertrand et Christian Estrosi avaient déclenché mercredi de vives réactions de rédacteurs et syndicats de journalistes ainsi que de l'opposition. Médiapart a d'ailleurs porté plainte en diffamation contre le secrétaire général de l'UMP.