Ségolène ROYAL se concentre sur l'échéance des élections régionales. Après une valse-hésitation, Sarko a finalement choisi - c'est sa méthode démocratique ! - Dominique Bussereau pour se lancer dans la bataille avec l'étendard UMP.
Candidate choisie par les socialistes, Ségolène sera évidemment soutenue par l'ensemble du PS, comme toujours en pareil cas. Euuuhhh ... toute ressemblance avec des événements ayant existé serait purement fortuite ...
Le duel s'annonce sévère entre Royal et Bussereau
Source : SUDOUEST.com - le 26 octobre 2009
En Poitou-Charentes, voilà une dizaine de jours, tout le monde aurait misé sur une réélection facile de Ségolène Royal lors des régionales de mars prochain. La preuve qu'en politique tout peut changer très vite : désormais, avec l'entrée en lice de Dominique Bussereau et la décision des écologistes de faire cavalier seul au premier tour, les pronostics sont beaucoup plus hasardeux. Le point à cinq mois de ce scrutin.
Ce qui est sûr
Ségolène Royal sera donc à la tête des troupes socialistes après avoir été désignée haut la main par les militants des quatre départements. Elle sera face à Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports et président du Conseil général de Charente-Maritime, qui, lui, a été désigné... par le président de la République. Au début de l'année, l'actuel leader de l'opposition au Conseil régional, Henri de Richemont, avait été élu "chef de file" par les adhérents de l'UMP. Il en restera là et c'est M. Bussereau qui partira à l'assaut de la forteresse Royal. Même si (coquetterie de langage ?) l'élu maritime ne cesse de rappeler que les investitures officielles tomberont le 28 novembre.
Au centre, le Modem concocte ses listes, et il se confirme qu'il partira seul. La tête de liste n'a pas encore été désignée.
Également seuls, les écologistes, qui ont voté en ce sens à une écrasante majorité voici dix jours à Niort. Ce qui a eu le don de mettre Ségolène Royal fort en colère. Elle pensait que son credo de l'«excellence environnementale» et sa proximité avec les élus verts de sa majorité la mettraient à l'abri d'une telle mauvaise surprise, qu'elle n'est pas loin de considérer comme une mauvaise manière. Dernière certitude, la tête de liste du Front national sera confiée au secrétaire départemental de Charente-Maritime, Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie.
Ce qui est probable
Ségolène Royal va tout faire pour ouvrir ses listes à des écologistes, reconnus comme tels, en désaccord avec la position prise par des militants que le résultat des européennes a grisés. Elle pourrait également accueillir des personnalités centristes.
À l'UMP, aux côtés des leaders d'expérience (Richemont en Charente, Argenton dans les Deux-Sèvres et bien sûr Raffarin dans la Vienne, qui poussera la liste mais ne la tirera pas), beaucoup de nouvelles têtes devraient faire leur apparition. En particulier, nombre de maires nouvellement élus l'an passé. Comme Véronique Marendat et Jean-Marc de Lustrac en Charente, Sylvie Marcilly en Charente-Maritime.
Ce qui reste à régler
La principale interrogation qui demeure concerne la gauche de la gauche. En particulier les communistes. Après la recommandation mi-chèvre mi-chou de leurs instances nationales ce week-end, des délégués vont voter dans chaque région... avant que les militants ne votent pour dire s'ils sont d'accord avec les délégués. Pourquoi faire simple ?
Au niveau des élus, il est clair qu'ils repartiraient bien avec les socialistes, sauf dans les Deux-Sèvres, où certaines figures du PC ont de vieux comptes à régler avec Ségolène Royal. Il n'est d'ailleurs pas à écarter que cette question des régionales cause de sérieux dégâts internes dans le parti. La diplomatie tout orientale de son presque octogénaire timonier régional, Paul Fromonteil, n'est pas certaine de pouvoir empêcher la tempête.
Reste que Ségolène Royal a dit qu'elle attendrait leur décision jusqu'à la fin de novembre. Ensuite, de l'attitude du PC dépendra celle des amis de Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche.
Quid, enfin, des représentants picto-charentais du NPA d'Olivier Besancenot ?
Ils vont sans doute entonner le refrain qu'il convient de battre la droite. Et partir seuls...