
Najat Vallaud-Belkacem, jeune adjointe au maire PS de Lyon, évoque le présent et l'avenir du Parti Socialiste, à quelques semaines de son université d'été.
Récemment, Bernard-Henri Lévy a estimé que le PS était "mort", qu’il devait "changer de nom", voire disparaître ?
Il est tentant de réduire le Parti socialiste à son score des européennes et aux batailles de chiffonnier. Le PS, c’est aussi la quasi-totalité des villes, des départements et des régions de France, une force d’opposition. Quant à changer de nom, là n’est pas la question. Ce qui importe c’est la capacité des militants et des dirigeants à se mettre en branle derrière des valeurs, un projet de société, un programme de gouvernance. Et pour y arriver il faut un minimum de sens collectif, de solidarité et de plaisir à cohabiter dans la même structure. Taper sur le parti socialiste en public c’est toujours affaiblir la cause qu’il défend.
Martine Aubry a adressé à l’ensemble de la gauche une lettre qui a fait flop, pourquoi ?
On a beaucoup critiqué le nom "Maison commune" proposé par Martine Aubry, mais là encore peu importe. Ce qui compte, c’est l’esprit. J’ai deux certitudes : si la gauche n’est pas rassemblée, elle ne risque pas de revenir au pouvoir. Et même rassemblée, ça risque de ne pas suffire. Alors bien sûr, il doit y avoir un rapprochement avec les autres forces de gauche, mais plus généralement avec tous les démocrates. Ce n’est pas parce que Bayrou a fait un flop aux européennes qu’on doit soudain oublier l’existence réelle de cette population, qui sans adhérer aux idées du Parti socialiste en partage pour l’essentiel les valeurs.
Comment rassembler de l’extrême-gauche au centre ?
Ce n’est pas en passant sous silence ses désaccords, en minimisant les controverses en son sein que le PS s’est formé. C’est au contraire en absorbant les différentes tendances dans un patrimoine commun, en les cimentant, en les dépassant dans l’action. Il faut que chacun puisse conserver sa liberté de parole au Parti socialiste. Il faut qu’en son sein il y ait de véritables espaces de dialogue politique, de débat, pour qu’on ne s’invective pas par médias interposés. Des terrains d’entente il y en a : la justice sociale, la République, la laïcité, l’indépendance de la justice et des médias. On peut s’entendre sur un certain nombre de sujets, mais il faut discuter.
Quel va être l’ordre du jour de l’université d’été du PS qui se tiendra à la fin du mois prochain ?
Il faut des gestes forts. Je considère qu’on ne peut pas tenir Martine Aubry pour responsable de l’état du PS aujourd’hui. Ce n’est pas en six mois qu’on fait la rénovation. Cela étant, la balle est dans son camp et pour relever ce défi il faut qu’on prenne des décisions. Notamment sur la question des primaires ouvertes. Elles donneraient l’espoir d’évacuer une fois pour toutes la question du présidentiable qui gangrène la vie du parti.
Avec quel calendrier ?
Le plus rapidement possible. Attendre 2011 pour organiser des primaires, c’est bien évidemment trop tard. On l’a vu la dernière fois, un an avant, c’était catastrophique. Les blessures n’ont pas eu le temps d’être pansées, le travail sur le projet en commun n’a pas été fait, donc on est a repris un projet qui a été fabriqué avant même de savoir qui serait le candidat. Des primaires ouvertes réussies devraient être organisées quasiment dans la foulée des élections régionales.
Vous croyez à un retour de DSK, plébiscité dans les sondages ?
Un retour de DSK pourquoi pas ? Mais que chacun travaille. Moi je vois ce que fait Ségolène Royal, avec ses universités populaires participatives qui, mine de rien, rassemblent entre 500 et 800 personnes, qui abordent des sujets aussi différents que l’eau, la politique africaine ou l’économie. Je vois en elle quelqu’un qui est en train d’avancer, coûte que coûte, pour présenter en 2012 un projet attrayant.Après je ne sais pas ce que fait DSK en ce moment. Ce que je sais c’est qu’il serait salvateur pour le PS de décider qui défendra ses couleurs en 2012.
Une fois choisie, comment cette personne pourra-t-elle rassembler autour de son projet ?
Je crois que Ségolène Royal avait avancé quelque chose qui a mis du temps à être compris : la démarche participative. C’est un peu ça le bon cheminement. Ce qui est sûr aussi c’est qu’il faudra pour 2012 réussir à innover dans nos méthodes de communication. Quand on a au pouvoir une présidence qui ne recule devant rien pour anéantir les contre pouvoirs, il n’est pas aisé pour une opposition de faire entendre sa voix.
Vous comprenez le désarroi des militants socialistes ?
Ségolène ROYAL, Présidente de Région et les Conseillers Régionaux
ont reçu aujourd'hui à la Maison de la Région une délégation des
salariés de Fabris.
Le comportement inadmissible de Renault et Peugeot a été de nouveau souligné. Les deux firmes ont communiqué des chiffres pour le moins contestables au Ministre de l'Industrie concernant la valeur du stock et de l'outillage de Fabris.
Actuellement les deux constructeurs produisent ces pièces similaires à un coût de revient très supérieur au prix qu'ils offrent au liquideur.
Exemple : un collecteur d'échappement DV6 pour des petites cylindrés est proposé au rachat pour une valeur de 9 €. Selon des sources internes citées par les syndicats, cette pièce serait fabriquée actuellement par PSA pour un coût de 46 €. Elle finit sur les étagères des concessionnaires à 265 € !
La Présidente de Région exige donc que les constructeurs paient le juste prix de ces pièces, ce qui permettrait de satisfaire les revendications légitimes des salariés qui verraient ainsi reconnaître leur dignité. Cela ne constituerait en aucun cas un cadeau, mais une transaction économique équilibrée et permettant une sortie favorable pour tous.
La question de la rentabilité du site industriel a été évoquée. Il est dramatique que les constructeurs aient condamné à la fermeture un site d'usinage reconnu comme l'un des meilleurs d'Europe.
Dans le cadre de son plan "croissance verte" le Conseil Régional Poitou-Charentes fera tout son possible pour orienter sur le bassin châtelleraudais de nouvelles activités industrielles afin de valoriser les acteurs humains et technologiques.
Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale a déposé, jeudi 23 juillet, une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur "les études commandées et financées par la présidence de la République". Députée des Deux-Sèvres, proche de Ségolène Royal, Delphine Batho est à l'origine de cette initiative.
Que pourra apporter une commission d'enquête dans une telle affaire ?
C'est, par excellence, l'outil qui est à la disposition de l'opposition pour faire la lumière sur les faits révélés par la Cour des comptes. Sont en jeu les conditions d'utilisation de l'argent public et, surtout, un système de connivence mis en place par l'Elysée. Tout laisse à penser que la présidence de la République ne se contente pas de commander des études, mais le fait pour organiser leur publication. L'institut OpinionWay et le cabinet d'études de Patrick Buisson sont au coeur de cette stratégie de communication.
Quel est son degré d'efficacité ?
C'est pour répondre à cette question qu'il faut connaître la liste exacte et l'objet des études payées par la présidence de la République et publiées dans la presse. Les résultats d'un sondage, repris sur toutes les ondes, donnent une tonalité sur le caractère convaincant d'une prestation du président de la République ou d'une réforme. Savoir si les gens sont dupes est un autre débat.
Ce "système" a souvent été dénoncé. Qu'est-ce qui pourrait changer la donne ?
Le rapport de la Cour des comptes confirme en effet ce que Ségolène Royal et François Bayrou avaient pressenti et dénoncé. Mais c'est la première fois qu'apparaissent des éléments matériels et financiers du "système Sarkozy". On a ici la preuve qu'il y a eu une volonté d'institutionnaliser, de façon permanente, un montage financier liant l'Elysée, un cabinet d'études, un institut de sondage et des médias devenus partenaires de la présidence de la République.
Que vous inspirent les réactions des différents acteurs dans cette affaire ?
Les réactions de l'Elysée, d'OpinionWay et de la direction du Figaro sont contradictoires. Depuis une semaine, on n'a toujours pas obtenu de réponse coordonnée et concordante. Dans ma question au gouvernement (du 21 juillet), j'avais évoqué deux hypothèses : soit un système de connivence pour influencer le débat public, soit un système de fausses factures. On dirait bien qu'il s'agit des deux.
Qui porte, selon vous, la principale responsabilité du système que vous dénoncez ?
L'Elysée a une responsabilité éminente. Après, chacun doit assumer les siennes : les instituts de sondage, ainsi que les médias.
L'opinion est-elle sensible à cette thématique ?
Ce n'est pas le problème. La question n'est pas de savoir si cette bataille est populaire ou non.
C'est une bataille nécessaire, sur une question de principe démocratique essentiel.
Delphine BATHO a posé une question au gouvernement sur les Sondages de l'Elysée, le 21 Juillet 2009 à l'Assemblée Nationale :
Voici notre proposition de résolution :
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Tendant à la création d’une commission d’enquête sur les études commandées et financées par la Présidence de la République.
Présentée par Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho, Jérôme Cahuzac, François Brottes, George Pau-Langevin et les membres du groupe SRC.
MESDAMES, MESSIEURS,
Le Président de la République a souhaité soumettre les comptes et la gestion des services de la Présidence de la République pour l’exercice 2008 au contrôle de la Cour de Comptes. Cette procédure est nouvelle. Elle s’inscrit dans un contexte de constante augmentation des frais de la présidence de la République au cours des dernières années. Le contrôle de la Cour des Comptes est donc indéniablement un progrès au regard de l'exigence de transparence et de maîtrise des dépenses publiques.
Ainsi, la Cour des Comptes, dans sa lettre remise au Président de la République et rendue publique le 16 juillet 2009, dans le chapitre relatif aux procédures restant à améliorer, aborde "le cas particulier des études". La Cour exprime d’abord plusieurs interrogations quant aux conditions dans lesquelles a été passée et exécutée une convention, sous la forme d'un document d'une seule page, signée le 1er juin 2007 entre la Présidence de la République et un cabinet d’études pour un coût de près d’un million et demi d’euros, montant qu’elle juge "exorbitant au regard des règles de l’exécution de la dépense publique" ...........
Conformément aux articles 137 et suivants du Règlement, il est créé une commission d’enquête de trente membres sur les études commandées et financées par la Présidence de la République.
La totalité du texte sur le site Désirs d'Avenir : ICI
PS finistérien : Marc Coatanéa prend les commandes
Ainsi donc, au PS il y a a au moins un département qui a adopté une CHARTE FEDERALE DE LA RENOVATION ! C'est possible, il l'a fait !
François HOLLANDE, dernier lauréat de la phrase politique avait dit "Le vrai changement au PS, ce serait de gagner". Même si c'est moins drôle, je peux reprendre la phrase en la transformant : "Le vrai changement au PS, ce serait que nous suivions tous le modèle finistérien" !
Et en premier lieu, à quand le NORD, le pays de la 1ère secrétaire ???
Puisque j'ai parlé de François HOLLANDE, je note que le 1er fédéral du FINISTERE, Marc Coatanéa a été signataire de la motion A. Et que lit-on dans cette motion : "limiter strictement le cumul des mandats" ... LA GROSSE DIFFERENCE, C'EST QUE LE FINISTERE EST PASSE AUX ACTES !
C'était donc il y a un mois, et tout cela était passé inaperçu ! Il n'est pas trop tard pour réparer cette injustice, et mettre en exergue ces bonnes pratiques :
- en vue d'élaborer cette CHARTE DE LA RENOVATION, la Fédération PS avait organisé un débat sur quatre mois : débats en section, remontée de nombreuses contributions écrites ...
- au bout de la démarche, un vote a été organisé, le 25 juin, sur une partie des orientations dégagées par les militants
- le travail se poursuit, d'autres étapes suivront
Marc Coatanéa, 1er Secrétaire du PS en Finistère, présente la charte fédérale PS 29,
soumise au vote des adhérents après discussion et amendement