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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 14:11

 

Apparemment, l'échec des municipales l'a traumatisé !


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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 19:46

 

Vincent  PEILLON : 

"Je souhaite que Ségolène ROYAL

puisse conduire la rénovation du PS"

 

Extraits du "Chat" organisé par Le Monde -  18.03.2008

 

  

 

Éléonore :  Le 16 mars les électeurs ont surtout exprimé un vote de défiance plus que d'adhésion à la gauche. Qu'en pensez-vous ?   

Vincent Peillon :  Je pense deux choses : ils ont exprimé au plan national un vote de défiance très fort à l'égard de Nicolas Sarkozy et François Fillon, et au plan local, un vote d'adhésion aux équipes et aux projets de la gauche.  

Bibounette :  Vous avez gagné les élections municipales et remporté plus de trente villes de 30000 habitants et alors? Contrairement à la droite, vous n'avez pas de projets, pas d'idées de réforme, ... Allez dans d'autres pays européens et regardez comment la gauche s'en sort !  

Vincent Peillon :  D'abord, nous allons dans les autres pays européens. Il y a même eu une mission conduite par Henri Weber pour regarder comment ils font dans les autres pays. Deuxièmement, à 15 heures, nous rencontrons avec Ségolène Royal Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement européen.  

Il n'est pas vrai de dire que la gauche n'a pas de proposition, que ce soit sur les retraites, la protection sociale, la décentralisation ou les institutions. Mais ce qui est juste, c'est que cette élection ne portait pas sur cette question, et qu'il nous reste, d'ici à 2012, à bâtir un projet crédible pour proposer une alternance aux Français.  

Charles :  Ségolène Royal a proné des alliances systématiques avec le Modem. Le jeu d'alliance proposé par S. Royal est-il donc le bon pour porter la Gauche en 2012 à la tête du Pays ?   

Vincent Peillon :  D'une certaine façon, il y a un faux débat. Notre stratégie est simple : il faut un PS fort, des alliances avec la gauche, et ensuite, ouvrir vers ceux et celles qui ne reconnaissent pas dans la politique conduite par la droite de Nicolas Sarkozy. C'est le cas de beaucoup de militants et de responsables du MoDem, qui ont d'ailleurs fait leur choix dans beaucoup de collectivités locales, soit au premier tour, soit au second.  

En réalité, la question qui se pose est d'abord posée au MoDem : veut-il être conséquent avec lui-même, donc accepte-t-il de travailler avec la gauche ?  

Adrien_L. :  Le PS va t-il se poser en rassembleur de la gauche, alors qu'il a lui-même tenté de prendre des bastions au PCF ? N'y a t-il pas une stratégie opportuniste dans tout cela ?  

Vincent Peillon :  Dans les élections locales, il y a toujours une grande diversité et, par rapport à la ligne générale, des exceptions. Notre volonté reste la même : clarifier le projet du PS, rassembler la gauche et élargir ensuite.  

Dede13 :  comment le PS va-t-il pouvoir transformer son succès électoral municipal en alternative crédible pour l'election présidentielle ?  

Vincent Peillon :  De plusieurs façons. D'abord, il doit trancher sans se diviser un certain nombre de débats de fond concernant les problèmes des Français qui ne l'ont pas été suffisamment ces dernières années.  

Ensuite, il doit s'inspirer des expériences et des politiques conduites sur le terrain par ses présidents de région, ses responsables de conseils généraux, ses municipalités, pour formuler un projet qui soit à la fois cohérent, crédible, clair et qui réponde aux défis du présent et de l'avenir. C'est l'enjeu des mois qui viennent. 

Malon :  Vous avez engagé un travail de "refondation de la gauche" en publiant des textes du 19e siècle... Que nous disent ces auteurs (Leroux, Jaurès, Malon, Bouglé, Fouillée, Bourgeois, Pécaut, etc.) pour aujourd'hui et pour demain ? Pourquoi ceux-là ? et pourquoi maintenant ?  

Vincent Peillon :  Le paradoxe, c'est que pour accoucher de l'avenir, il faut souvent se réengendrer, d'une certaine façon, et cela passe par une réécriture de l'histoire. Un nouveau récit. De nouvelles fondations.  

Le renouveau de la gauche française suppose de reprendre contact avec la tradition du socialisme républicain, oubliée à partir de 1905, et qui dépassait déjà certaines des fausses alternatives où nous nous trouvons enfermés : alternative entre l'individu et l'Etat, entre le socialisme et le libéralisme, entre la liberté et l'égalité, entre la nation et l'internationalisme, entre la responsabilité et l'assistance.  

Donc nous avons beaucoup à apprendre des élaborations théoriques de ceux qui ont à la fois établi la République, fait voter les premières lois sociales, construit le mouvement syndical et mutualiste, c'est-à-dire un modèle républicain et social français dont, d'ailleurs, à l'issue de la seconde guerre mondiale, ceux qui, issus de la Résistance, ont mis en place la Sécurité sociale ou la doctrine de l'Etat, se sont à nouveau inspirés. C'est un élément essentiel de la refondation, qui suppose de se trouver de nouveaux fondements.

Nessundorma : Estimez-vous que le Premier Secrétaire qui sortira du prochain congrès aura naturellement vocation à être le candidat des Socialistes pour les présidentielles de 2012 ? 

Vincent Peillon : Il n'y a pas, en démocratie, de vocation surnaturelle ou naturelle. Il y a un travail à accomplir, et à chaque jour suffit sa peine.

De toute façon, les socialistes - mais j'espère aussi plus largement la gauche -, à travers un processus de primaires, auront à choisir leur candidat ou leur candidate en 2011. 

Certains font semblant de mêler les deux débats.

 

Je souhaite pour ma part que Ségolène Royal puisse dès le prochain congrès conduire la rénovation du PS avec le plus grand nombre de socialistes rassemblés autour d'elle.

 

Mais je sais qu'il n'y a aucune automaticité à ce qu'elle devienne ensuite candidate à nouveau à la présidentielle. Il faut faire ses preuves, il faut mériter ce que sera alors un vote libre et démocratique.

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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 10:33

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 21:59

Ségolène ROYAL sur France 3  -  19.03.2008


Le congrès du PS en novembre :
Ségolène Royal a jugé "tardif" le calendrier proposé par la commission de la rénovation du PS pour le congrès du parti, prévu début novembre. "Il ne faut pas attendre novembre pour apporter des solutions alternatives, concrètes aux Français. Ce calendrier paraît tardif. L'opposition a son rôle à jouer dès maintenant". Interrogée sur ses visées sur le poste de Premier secrétaire, qui sera laissé vacant par François Hollande, Ségolène Royal a affirmé "ne pas se mêler des problèmes de calendrier ou d'organisation interne", et avoir "délégué pour cela François Rebsamen".

"Ma responsabilité aujourd'hui, avec d'autres, c'est d'être prête le moment venu pour incarner une véritable alternative à ce qui se passe aujourd'hui dans le pays".

L'alliance avec le centre :
Ségolène Royal a défendu sa stratégie d'alliance avec le MoDem de François Bayrou, alors que son appel à des accords "partout" avec les centristes au soir du premier tour des municipales a été très décrié au PS.

"L'attitude qui a été la mienne est la bonne. Il faut tendre la main au centre et au centre-gauche après avoir fait bien sûr le rassemblement de tous nos partenaires de la gauche". "Il faut sortir du sectarisme, de l'affrontement bloc contre bloc. Il ne faut pas avoir peur d'anticiper les nouvelles alliances de demain"

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 21:36

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               Ségolène ROYAL :
  "Le remaniement n'est pas à la hauteur"




Le remaniement du gouvernement "n'est pas tout à fait à la hauteur de ce que les Français viennent de dire dans les urnes" lors des élections municipales et cantonales, a estimé mercredi soir Ségolène ROYAL.

Les Français
"ont réclamé un changement profond de la politique, des mesures concrètes pour sauver le niveau de vie et pour l'améliorer. On attendait des décisions concrètes ce matin en conseil des ministres".

"On attendait la baisse des impôts sur l'essence pour compenser la hausse du prix de l'essence, la baisse de la TVA sur les produits de consommation pour limiter la baisse du pouvoir d'achat, une revalorisation des petites retraites que Nicolas Sarkozy avait abondamment promis pendant sa campagne, des réformes économiques qui permettent de relancer la croissance". 
 
"Ce que j'attendais, c'est une remise en cause du paquet fiscal pour réinjecter de l'innovation, de la recherche dans les entreprises"

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 19:15

L'article de Rue89 (mon précédent billet) relevait que Sarkozy , faisant entrer dans son gouvernement Nadine MORANO, avait donc "honoré des responsables de la débâcle de l'UMP"
 
En effet, Nadine Morano a été défaite à TOUL, et très lourdement.

Sur le plan électoral, elle a peut-être une certaine compétence ... en matière de débauchage de responsables PS (voir ci-après) !
 

Rappel de son exploit à TOUL :

Pour les municipales, Nadine Morano s'est présentée en équipe avec le secrétaire  de la section du Parti socialiste local, David Melloni (secrétaire PS à l'époque, mais je n'ai pas l'information sur son exclusion du parti).

(David Melloni était jusqu'à août dernier le directeur de cabinet du maire PS sortant, et réélu le 16 mars, Nicole Feidt)

Mon billet du 11.11.2007 :
  A la soupe ! Un tandem UMP / PS à Toul ...

                                                     
                                                                      Résultats du 1er tour

   PS      Nicole           FEIDT  34,63 %   2149   Ballottage 
   DVD     Jacques       GOSSOT      25,07 %  1556  Ballottage
   UMP    Nadine         MORANO  24,40 %  1514  Ballotage
   SE    Dominique   BLAISE  12,76 %    792  Ballotage
   SE    Alain            OGER    3,14 %    195  Battu


                                                                      Résultats du 2ème tour
 
               
   PS    Nicole         FEIDT             43,69 %    2735    ELUE     
   DVD     Jacques     GOSSOT    30,05 %  1881  Battu
   UMP    Nadine       MORANO  26,26 %  1644  Battue
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 15:33
Pas de doute ! Sarko tient bien compte du message des français

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Le gouvernement s'engraisse
pour digérer les municipales


21 membres le 18 mai, 33 au lendemain des législatives de juin, 38 depuis ce mardi.

La promesse d'un gouvernement resserré, faite par le candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle, est bien loin. Et que dire de la parité: on ne compte que 13 femmes, soit à peine un tiers. Oubliée aussi l'ouverture chère au Président.

En temps de crise, le chef de l'Etat entend mobiliser. Peu importe donc le nombre, le sexe ou le parti des appelés. Une chute de la popularité, un style qui déplaît et une claque aux municipales ont inspiré à Nicolas Sarkozy une liste de six nouveaux entrants au gouvernement :

- Hubert Falco, précédemmment sénateur UMP, est nommé secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire.
- Christian Blanc, précédemment député du Nouveau Centre, est nommé secrétaire d'Etat au Développement de la "Région Capitale".
- Anne-Marie Idrac, précédemment présidente de la SNCF, est nommée secrétaire d'Etat au Commerce extérieur.
- Yves Jégo, précédemment député et porte-parole de l'UMP, est nommé secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.
- Nadine Morano, précédemment députée et porte-parole de l'UMP, est nommée secrétaire d'Etat à la Famille.
- Alain Joyandet, précédemment député et secrétaire national de l'UMP chargé des fédérations, est nommé secrétaire d'Etat à la Coopération et la Francophonie.

Pour parfaire le dispositif, les attributions de cinq autres membres du gouvernement sont modifiées. Toujours pour éviter que le remaniement ne soit trop ostensible, aucun ministre ne bouge (seuls ceux qui se voient adjoindre un secrétaire d'Etat observent une modification de leurs compétences). Ne sont là encore concernés que des secrétariats d'Etat :

- Laurent Wauquiez, précédemment porte-parole du gouvernement, est nommé secrétaire d'Etat à l'Emploi.
- Luc Chatel, précédemment secrétaire d'Etat au Tourisme et à la Consommation, est nommé porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation.
- Alain Marleix, précédemment secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, est nommé secrétaire d'Etat aux Collectivités territoriales.
- Jean-Marie Bockel, précédemment secrétaire d'Etat à la Coopération, est nommé secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.
- Eric Besson, secrétaire d'Etat à la Prospective et à l'évaluation des politiques publiques, voit son portefeuille être augmenté par l'Economie numérique.

Au final, au moment de décompter ministres et secrétaires d'Etat, les engagements de Nicolas Sarkozy paraissent avoir fait long feu en matière d'exemplarité gouvernementale :

"Je veux un Etat exemplaire en matière d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et on est encore bien loin du compte." (discours de Périgueux du 12 octobre 2006)

"Je gouvernerai avec un gouvernement resserré, de quinze ministres, selon une architecture ministérielle totalement renouvelée." (projet présidentiel du candidat Sarkozy)

Mise de côté également la politique de l'ouverture, dont se targuait le chef de l'Etat pour vanter la "rupture". Seul un léger pas vers le centre est opéré de nouveau. Avec Anne-Marie Idrac, ancienne députée UDF (1997-2002) des Yvelines. Et Christian Blanc, député du Nouveau Centre, formation qui fait toutefois partie intégrante de la majorité présidentielle.

Un léger pas vers le centre qui s'accompagne d'un bond en direction de l'UMP, avec la promotion de Nadine Morano et Yves Jégo, les deux porte-paroles du parti. La formation symbole de l'ouverture, Gauche moderne, dirigée par Jean-Marie Bockel, perd elle de l'influence, avec la rétrogradation de son président aux Anciens combattants.

Pour répondre aux résultats du scrutin municipal (le PS a remporté 34 villes de plus de 30000 habitants supplémentaires par rapport à 2001), Nicolas Sarkozy n'a pas récompensé que les heureux élus (Laurent Wauquiez et Luc Chatel en tête), il a aussi honoré des responsables de la débâcle de l'UMP (Nadine Morano défaite à Toul, ou encore Alain Marleix, pourtant secrétaire national aux élections du parti).

Une manière, en tout cas, de calmer les bancs de la majorité à l'Assemblée nationale, échaudés par la surabondance de textes imposés depuis mai dernier et la récente défaite électorale. D'autant qu'il vont devoir bientôt examiner les délicates questions de la réforme des institutions et des propositions de la commission Attali.

Hostiles à l'ouverture et à l'affaiblissement de leur prérogatives, ils ont été été triplement récompensés: aucun socialiste ne fait son entrée au gouvernement, les six entrants ont tous déjà siégé au Palais Bourbon, et François Fillon a promis ce mardi après-midi aux députés d'oeuvrer pour une "coproduction législative".

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 10:32

Ce n'est pas pour faire un coup de pub à Marianne,
mais l'image est bien choisie !

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 20:19

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Contradiction chez les ségophobes ...
cohérence chez Ségolène !


J'ai relevé une contradiction chez un commentateur sur LCI hier matin : 

- d'une part, il décrète que la stratégie de Ségolène ROYAL a été un échec (alliances avec le MoDem "partout où cela est possible" ... et surtout appel aux électeurs du MoDem)

- et d'autre part il affirme que le report des électeurs du MoDem sur les listes de Gauche a été très important !!!

CHERCHEZ L'ERREUR !

Si ce commentateur voulait dire que le MoDem est également perdant dans ces élections, il a raison sur ce point. Oui c'est vrai, c'est bien l'échec du MoDem qui, électoralement ne tire pas bénéfice de ses alliances.
Mais la Gauche, si !!!


Et ce brillant analyste ne dit pas ce qu'il a vu dans sa boule de cristal en ce qui concerne le 5ème arrondissement de PARIS ... par exemple !!!


- Liste présentée par Jean TIBERI (UMP)              :  45,0 %
- Liste présentée par Lyne COHEN-SOLAL (PS)     :  44.1 %
- Liste présentée par Philippe MEYER (MoDem)    :  10.9 %



Si l'alliance avec le MoDem avait été acceptée par Bertrand Delanoe, on peut imaginer que la Gauche avait des chances de l'emporter et de battre Jean Tiberi, non ???

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 12:54

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   "Ségolène ROYAL sort en position de force
                        de ces élections"
 

             Source  LIBERATION.FR - 16.03.2008

Abstention qui profite à la gauche, villes moyennes qui tombent à gauche, vote de l'électorat Modem…l'analyse du scrutin par François Miquet-Marty, directeur des études politiques de l'institut LH2.



Au regard des premières tendances et estimations, que peut-on dire ?

Reims, Amiens, Blois, Saint-Etienne passent à gauche et Angers reste à gauche. On est au-delà des villes symboliques. Ce sont des villes moyennes, et c’est important qu'elles basculent. On est sur une tendance très forte en faveur de la gauche. On observe des scores très élevés, comme à Caen, avec 56% pour la gauche. Il y a un bon report de voix ici, notamment d’une partie des électeurs Modem. On a une vrai dynamique à gauche dans certaines villes. Et il y a des victoire qui ne sont pas évidente, comme Blois.

Pour expliquer ce vote, le local joue d’abord, avec les préoccupation sur l’environnement ou le social qui profitent à la gauche. Mais dans l’entre-deux tours, le gouvernement a dit qu’il voulait continuer les réformes. Ça a pu radicaliser un vote à gauche pour le second tour. De nombreuses villes moyennes passent à gauche, c’est un échec cuisant pour la droite. Si Marseille avait basculé avec Toulouse, cela aurait été un revers sérieux pour la droite. A Toulouse, l'UMP Moudenc a été handicapé par le fait que les débats sur l’issue du scrutin ont nationalisé les enjeux dans la ville, à son corps défendant, alors que Moudenc voulait donner une dimension locale à son message politique.

Quel sens donner à l’abstention ?

Si la participation est de 65% c’est un record de faiblesse. C’est une surprise. L’élection municipale est traditionnellement celle qui intéresse le plus les Français. C’est une mauvaise nouvelle sur le plan démocratique. Ça s’explique par la difficulté de la gauche et de la droite à mobiliser dans l’entre-deux tours. On avait d’un côté un appel à mobiliser pour amplifier le vote sanction et de l’autre un appel à le freiner. Or les préoccupations sont toujours restées d’abord locales pour les électeurs. L’abstention peut s’expliquer aussi par le fait que les électeurs des quartiers en situation difficile et les jeunes ne se sont pas mobilisés. Puis les électeurs ont eu le sentiment que les choses étaient déjà jouées. Ce n’est pas mobilisateur, comme à Paris. Mais il faudra voir la participation dans des villes comme Marseille.

L’abstention profite-t-elle à la gauche ?

Oui. Les électeurs UMP ne se sont pas beaucoup mobilisés. Une large partie de l’électorat de la droite est circonspect.

Quelles sont les tendances nationales ?

L’ensemble de la gauche serait à 49,5%, en progression par rapport au premier tour (47,1%). La droite serait à 47,5%, ce qui lui donnerait une progression de deux points, et voudrait dire dans ce cas qu’elle fait de bons scores dans certaines villes, qui compenserait la perte de villes moyennes. Mais il faut encore attendre d’avoir les chiffres définitifs.

Que peut-on dire du comportement des électeurs du Modem ?

Ils se sont reportés sur les listes de gauche. Le positionnement du Modem comme au centre de l’échiquier politique est bien compris. Le modem est perçu comme une formation du centre, et non du centre droit, dont les électeurs peuvent se porter à gauche.

A gauche, qui sort renforcé ce soir ?

Ségolène Royal sort en position de force de ces élections. Etant intervenue localement pour soutenir un grand nombre de candidats, elle peut arguer de sa contribution locale. Le Conseil général des Deux-Sèvres est passé à gauche, elle peut là aussi faire état de son influence. S'ajoute le fait que Bertrand Delanoë n'est pas en position de force, malgré sa victoire. Il l'aurait été si Paris passait de droite à gauche. La capitale aurait ainsi été une des rares grandes villes à passer à gauche. Mais ce soir, sa victoire apparaît moins comme un exploit, les autres candidats lui volant un peu la vedette.

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