Non à la politique de régression
(Source : site Désirs d'Avenir 17.10.2007)
La journée internationale du Refus de la misère et de la pauvreté, créée par le fondateur d'ATD Quart Monde, a été le prétexte à une nouvelle opération de communication tous azimuts de la part de Nicolas Sarkozy. Manifestement, les associations luttant contre l'exclusion ne sont pas dupes de la réalité de ces efforts, refusant a priori de s'engager dans un quelconque accord avec le gouvernement, qui traduirait surtout une confusion des rôles.
Au-delà, c'est sur les actes qu'il faut en effet juger.
Depuis son élection, le Chef de l'Etat a largement privilégié les catégories les plus aisées.
En sens inverse, de nouveaux prélèvements s'appliquent à tous les Français, sans compter la flambée des prix de certains produits de première nécessité.
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La réforme du Revenu de solidarité active (RSA) se limite pour l'heure à des expérimentations limitées à quelques milliers de personnes, à la charge des conseils généraux. L'État y consacre 25 millions d'euros, à comparer aux bientôt 15 milliards du "paquet fiscal".
Le projet de "bouclier sanitaire" est renvoyé aux calendes grecques. Quant aux étrangers, on sait de quelle exploitation politicienne ils font aujourd'hui l'objet.
On le voit, aucun des ressorts de l'exclusion n'est attaqué de front et, bien au contraire, la politique économique et sociale conduite depuis mai 2007 ne laisse augurer aucun progrès en la matière.
La gauche et tous ceux qui n'acceptent pas cette régression doivent se mobiliser authentiquement, pour éviter de nouveaux reculs à ces populations plus fragiles que jamais.
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