Par rapport à la révolte tunisienne, j'ai hésité longtemps avant de reprendre certaines informations sur les positions -- il est vrai très imprudentes et ambigues -- exprimées ces dernières années par plusieurs personnalités politiques. Parmi elles ... j'ai nommé ... DSK.
J'avais considéré dans un premier temps qu'il y aurait là comme un goût de manipulation.
Mais voilà, en vue de la future présidentielle, des "experts" médiatiques nous assomment de leurs pronostics infaillibles. La manipulation, nous baignons dedans :
Ne sommes-nous pas arrosés quotidiennement de sondages nous imposant déjà DSK comme le grand vainqueur de 2012.
Lui qu'on attendrait parait t-il comme le messie pour applaudir au sacre des "primaires de confirmation" (selon l'expression fameuse du manitou Bartolone).
Lui qui est présenté comme le candidat le plus solide, de par ses fonctions au FMI, de par ses compétences en matière internationale et économique. Pas si sûr !!!
Alliot-Marie, DSK, Mitterrand, ils se sont tous levés pour Ben Ali !
Source : marianne2.fr - le 19 janvier 2011
Janvier 2011, la France découvre que des hommes de vertu sont prêts à soutenir une dictature pour un contrat ou une villa en bord de mer.
l fallait s'y attendre. A peine Ben Ali avait-il quitté Tunis que le passé diplomatique de plusieurs personnalités françaises a ressurgi. Toutes ont été accusées de complaisance envers le régime tunisien. La dénonciation est sans doute louable mais sûrement tardive.
Michelle Alliot-Marie a été épinglée pour son initiative un peu à contretemps consistant à proposer une aide policière à l'anciern régime juste avant la fuite de Ben Ali. Elle a d'ailleurs dénoncé une campagne malveillante voulant lui faire dire « le contraire de ce qu'elle voulait dire ». Mais la ministre est connue de longue date dans les milieux parisiens pour sa très grande proximité avec le pays.
Dominique Strauss-Kahn constitue le plus beau morceau de bravoure. En visite à Carthage en novembre 2008, le directeur du FMI avait vanté les mérites du modèle économique tunisien : « L'économie tunisienne va bien (...) la politique économique qui est conduite est saine, et je pense que c'est un bon exemple à suivre pour les pays émergents ». A la bonne heure ! Et dire que les amis de Strauss-Kahn mettent la dernière main au storytelling de leur champion qui aurait rendu le FMI plus social.... La vidéo immortalisant la rencontre Ben Ali-Strauss-Kahn dépasse allègrement les 100 000 visites.
Quand DSK soutenait le régime de Ben Ali
envoyé par Mecanopolis
Le ministre de la Culture avait fait polémique en déclarant sur Canal+ en plein mouvement tunisien : « Dire que la Tunisie est une dictature univoque comme on le fait si souvent me semble tout à fait exagéré ».
Ces révélations montrent que les marchands d'armes ou au Quai d'Orsay n'ont pas le monopole de la realpolitik. On peut être le socialiste favori des sondages, ministre de la Culture « d'ouverture » ou publicitaire mondain et placer ses intérêts avant sa conscience. On peut parier que des activistes cherchent déjà les casseroles de Serge Moati ou Bertrand Delanoë. Et dans les dîners en ville, certains doivent déjà craindre la chute du prochain dictateur méditerranéen et les révélations qui vont suivre.
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