Au PS, malgré la défaite, le bouleversement attendra
Source : LeMonde.fr - le 9 juin 2009
Martine Aubry, patronne des socialistes, a affirmé, mardi 9 juin, que le PS avait "six mois pour changer de cap", en traçant une feuille de route pour trois "refondations" du parti, devant son conseil national réuni à Paris pour réfléchir à son échec aux européennes.
La secrétaire nationale a détaillé une feuille de route avec les grands traits d'un calendrier comprenant l'annonce d'une "nouvelle gouvernance" dès la semaine prochaine (avec une équipe resserrée d'une quinzaine de membres, selon ses proches), ainsi que, "dans les jours qui viennent, l'engagement de discussions avec l'ensemble de la gauche".
ROYAL IRA "PORTER LE MESSAGE" DU PS
Outre une nouvelle direction avec des quadras et des quinquas, Mme Aubry devait proposer la constitution d'un comité avec des "grandes figures" : Bertrand Delanoë, Laurent Fabius, Ségolène Royal et François Hollande. Elle a également proposé à Ségolène Royal la vice-présidence de l'Internationale socialiste. L'ancienne candidate à la présidentielle ira ainsi "porter le message du Parti socialiste français" dans le monde, a-t-elle déclaré.
Mais au-delà de ces nominations, aucune annonce d'importance n'a été faite, explique Jean-Michel Normand, journalisme au Monde. Malgré la défaite, "le bouleversement attendra", résume-t-il :
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Il y aura fin août à l'université d'été à La Rochelle les premiers éléments de lancement du projet, puis avant la fin de l'année "une grande convention sur le nouveau développement social, économique et écologique". "S'agissant des régionales, nous devons commencer aujourd'hui", a ajouté la maire de Lille qui "va réunir très vite les présidents de région pour réfléchir".
"BUNKÉRISATION"
En marge du conseil national, Malek Boutih, membre du bureau national du parti, a dénoncé une "logique de bunkérisation", qualifiant le discours de Martine Aubry de "conservateur et refermé dans le parti".
Sorti de la salle d'un grand hôtel parisien où les socialistes se sont réunis pour réfléchir et proposer, M. Boutih a déclaré : "On attendait beaucoup de propositions fortes, il y a eu très peu de remises en cause." Selon le responsable socialiste, "il y a beaucoup de négociations d'état-major en cours. Les gens veulent travailler dans l'ombre pour refaire la cuisine socialiste".
M. Boutih a répété, comme il l'avait fait la veille, que la première secrétaire devait "remettre son mandat", et ce "par moralité". A ses yeux, elle "a reconnu la grosse défaite, mais il n'y a pas eu de grande autocritique sur sa propre gouvernance".
Peu avant le début du conseil, Benoît Hamon, qui n'a pas été réélu à son siège d'eurodéputé lors des européennes dimanche, avait indiqué qu'il n'entendait pas abandonner son poste de porte-parole du PS.
Un commentaire sur LeMonde.fr, émanant à n'en pas douter d'un antiségoléniste primaire :
"La tendance à la mode au PS, chez beaucoup de quadras, est de se placer comme rénovateur en disant du mal des camarades plus agé(e)s. Il est vrai que Ségolène a montré la voie ..."
Je ne suis pas abonné, je ne peux pas commenter ce commentaire ... à quoi bon d'ailleurs ?
J'aurais pu éventuellement demander à ce triste sire des exemples : quand, et en quels termes Ségolène a t-elle dit du mal d'un socialiste ?
Encore une intox, quoi, comme toujours.