
Source : site Désirs d'Avenir
Message de Ségolène ROYAL, le 30 juin :
Scandaleuses accusations
Comme vous le savez, mon appartement a été visité pour la troisième fois, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, quelques heures avant mon intervention à la Maison de la Chimie devant plus d’un millier de militants.
Ce matin, Le Figaro mettait en cause la vérité des faits, parlant "d’éventuelle intrusion" et laissant entendre que j’aurais pu moi-même mettre en scène l’infraction. La moindre des choses aurait été de s’informer auprès des policiers et du procureur de la République de Nanterre.
Car ce dernier, le juge Philippe Courroye, s’est déplacé chez moi en personne, dans la nuit, pour signifier l’importance qu’il accorde à ce délit, et particulièrement à sa répétition.
Ce soir-là, je revenais de Poitou-Charentes et je suis passée par mon bureau parisien, avant de rentrer chez moi et de me préparer au meeting du lendemain.
Là, le choc. Même si c’est la troisième fois que mon appartement est visité par effraction, on ne s’habitue jamais à une telle violation de son intimité. Rien n’avait été volé. Mais la mise en scène de ces "cambrioleurs" - qui devaient être bien renseignés pour tenter cette visite en début de soirée, et pas en pleine nuit – m’a donné froid dans le dos.
Les boucles d’oreille de ma fille soigneusement déposées sur le lit… Les minutes d’un précédent procès-verbal (encore pour cambriolage) déchirées et posées sur un meuble… Les tableaux déplacés… Mon appartement ne m’appartiendrait-il plus ? Derrière tout ça, il y a la volonté manifeste de m’intimider, voire de me faire reculer.
Les questions maintenant : Qui est derrière tout ça ? Est-ce que c’est un maniaque, une officine mafieuse, des barbouzes ? Quelle volonté les anime ? Que va faire le gouvernement ? Où va la France si les leaders de l’opposition peuvent être à ce point inquiétés ?
J’ai bien l’intention de demander des comptes au ministère de l’Intérieur afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Je veux savoir qui est l’instigateur de cette tentative de déstabilisation politique. Je n’en resterai pas là.
--------------------------------------- L'article du Figaro : ----------------------------------
Nouveau cambriolage chez Ségolène Royal ?
30/06/2008
La PJ enquête sur une éventuelle intrusion dans l'appartement de Ségolène Royal.
Qui en veut à Ségolène Royal ? Pour la troisième fois en deux ans, elle se dit victime de cambrioleurs. Son appartement de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, aurait été visité ce week-end. Rien de valeur n'aurait été volé, mais son entourage parle d'un "grand remue-ménage" dans sa chambre. Les ordinateurs aurait, disent des proches, été "mis par terre". L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle vient, en tout cas, de déposer plainte au parquet de Nanterre. Son équipe dénonce une "pratique d'intimidation".
Plusieurs précédents
En août 2006, déjà, une affaire similaire révélée par Le Figaro avait suscité une vive polémique entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Puis il y eut, en mars 2007, dans la dernière ligne droite de l'élection présidentielle, une plainte déposée pour un vol d'ordinateur dans l'appartement parisien d'une conseillère de Mme Royal. En juillet 2007, une autre intrusion dans l'appartement boulonnais de Mme Royal aurait donné lieu, selon elle, au vol d'une centaine d'euros et d'un ordinateur portable.
Depuis l'été 2006, la police a été invitée à redoubler de vigilance sur les allées et venues autour du domicile de l'ancienne candidate à la présidentielle. "Un travail délicat, explique un syndicaliste policier : si notre surveillance se fait trop pesante, on nous suspecte d'espionnage, et si elle se relâche, on nous accuse de négligence."
Cette fois, l'entourage de Ségolène Royal parle "d'effraction". Mais une autre version circule : "Sa clé a simplement accroché dans la serrure quand elle est entrée chez elle avec son officier de sécurité", dit un policier. L'enquête de la PJ n'exclura donc aucune piste.
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