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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 10:00

rien d'illégal a dit le procureur à sarko

"Une affaire d’État que l’UMP veut enterrer"

par Jean-Louis BIANCO  -  le 9 juillet 2010

 

Comme je le demande depuis maintenant plusieurs semaines, il faut dans l’affaire Bettencourt à la fois une commission d’enquête parlementaire et une instruction judiciaire parfaitement indépendante.

Le procureur qui est chargé d’une enquête préliminaire dans cette affaire n’est autre que Philippe Courroye. Ce dernier a été nommé à son poste en 2007 contre l’avis du Conseil supérieur de la Magistrature et est un ami du chef de l’État, pourtant cité dans ce dossier. Mardi dernier, il a ouvert une enquête préliminaire à l’encontre de son principal témoin, Claire Thibout, ancienne comptable de Liliane Bettencourt qui a mis en cause le Parti Républicain, l’UMP, Éric Wœrth et Nicolas Sarkozy. Le nom de Philippe Courroye est lui-même mentionné à plusieurs reprises dans les enregistrements réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt et à l’origine de l’affaire. L’Union syndicale des magistrats lui a demandé publiquement mercredi de se dessaisir au profit d’un juge d’instruction indépendant. Hier, l’Association française des magistrats instructeurs a pris la même position, en estimant qu’il n’était pas possible à Phlippe Courroye de conduire une enquête impartiale.

Face aux révélations chaque jour plus accablantes, les responsables de l’UMP tiennent des propos honteux et scandaleux à l’égard de Mediapart, média Internet indépendant qui a révélé l’existence des enregistrements.

Pour Philippe Bilger, magistrat dont les sympathies politiques sont connues pour être plutôt à droite mais toujours soucieuses de l’intérêt républicain : "L’État, l’État de droit sont mis à mal par ces joutes et ces accusations (…) Cet abus de langage [des responsables de l'UMP] comparant Mediapart à une officine de caractère ‘fasciste’ est d’autant plus inconcevable que toutes les expériences étrangères, sous l’égide de la royauté ou de la République, s’accordent pour signifier qu’avec le millième de ce qui est soupçonné chez nous, des décisions drastiques auraient été prises et des démissions immédiates opérées. On ne peut pas tout vouloir en même temps : demeurer en place et faire taire."

(Je vous invite également à lire l’article de Michèle Delaunay sur le sujet : c’est ici)

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 08:00

 

De nouveau, Frédo Lefebvre s'en est pris très violemment à la presse le 9 juillet,, dans la même veine que les remparts UMP ayant sévi ces jours derniers : Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Nadine Morano ... 

Mais attention, il se surpasse. Rien que le titre : "J'accuse" !Emile Zola

On en a pris l'habitude, Sarko et  l'UMP adorent  citer Jean JAURES et Léon BLUM. Voici maintenant Emile ZOLA et son célèbre pamphlet de 1898 !

On pourrait rappeler à Frédo que ZOLA s'était toujours montré très critique vis-a-vis du personnel politique, considéré trop compromis, mais qu'il croyait au pouvoir de la presse pour faire éclater la vérité.

 

"... que l'enquête ait lieu au grand jour"   

 

La nouvelle charge de Fréderic Lefebvre contre la presse

Source : NOUVELOBS.COM  -  le 9 juillet 2010 

 

Le porte-parole de l'UMP dénonce dans une tribune libre "l'alliance immonde" de l'opposition avec "certains médias aux relents d'extrême droite et de trotskisme".

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre s'en est de nouveau pris violemment à la presse dans une tribune intitulée "J'accuse" publiée dans France-Soir jeudi 8 juillet. Dans ce texte de quatre colonnes, Frédéric Lefebvre se place sur la même ligne que Xavier Bertrand, Christian Estrosi ou Nadine Morano mercredi et dénonce cette fois-ci une "alliance immonde" de l'opposition avec "certains médias aux relents d'extrême droite et de trotskisme" dans le "torrent de boue" de l'affaire Bettencourt. Il ne cite toutefois à aucun moment Mediapart. 

"Le déferlement populiste"

"Dans quelle France vit-on ? L'opposition au président de la République n'excuse pas tout! ", lance Frédéric Lefebvre dans cette "tribune libre".

"J'attendais qu'une voix s'élève contre ce torrent de boue. L'attente est trop longue!" et "je le fais, moi (...) car le déferlement populiste qui s'abat sur notre pays me donne la nausée", affirme-t-il.

Il dénonce "l'alliance d'une opposition rageuse et sans idées et de certains médias aux relents d'extrême droite et de trotskisme mêlés, auxquels s'ajoute la vengeance de riches fraudeurs qui ne pardonnent pas à un ministre de les avoir combattus". 

"La République irréprochable"

"Cette alliance immonde veut mettre à bas les principes qui fondent notre société", accuse-t-il.

Il s'en prend nommément à Ségolène Royal et Martine Aubry "aux avant-postes" (qu'ils ne nomment dans ce texte que par leurs prénoms) pour accuser le ministre du Travail Eric Woerth alors qu'"elles officiaient dans les cabinets à l'époque où les fonds secrets étaient la règle, où le pouvoir a été condamné par la justice pour avoir déclenché des écoutes illégales, où les ministres se logeaient aux frais de la République sans déclaration aux impôts, et j'en passe".

Selon le porte-parole de l'UMP, ces "mauvaises habitudes appartiennent au passé grâce à la volonté de deux hommes : Lionel Jospin (ex-Premier ministre PS) et surtout Nicolas Sarkozy qui installe depuis trois ans la République irréprochable".

"J'accuse parce que j'ai mal à la politique, mal à la démocratie, mal au peuple, mal à la France", conclut Frédéric Lefebvre grandiloquent.

Les propos de Xavier Bertrand et Christian Estrosi avaient déclenché mercredi de vives réactions de rédacteurs et syndicats de journalistes ainsi que de l'opposition. Médiapart a d'ailleurs porté plainte en diffamation contre le secrétaire général de l'UMP.

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 09:00

 

Mediapart : le site "à part" à abattre...

Source : larageauventre.blogspot.com  -  le 9 juillet 2010 

 

Médiapart qualifié de "site de ragots, de déclarations anonymes" par N.Morano , accusé d'utiliser des méthodes fascistes par X.Bertrand , comparé à "une certaine presse des années 30 par C.Estrosi  : est-ce la rançon de la gloire ?
"Oui Mediapart est un site d'information ; oui ses journalistes sont titulaires de la carte d'identité des journalistes professionnels ; oui ils ont vérifié leurs sources, recoupé les propos tenus par l'ex-comptable de Lilianne Bettencourt en se basant sur les livres de compte[...]", commente le syndicat SNJ-CGT

"La profession n'a pas besoin que la ministre d'un gouvernement et d'un président de la République aux abois, emmêlés dans les affaires de fric roi, vienne nous donner des leçons",
conclut-il.
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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 10:00

 

Affaires : recherche procureur Henri Volney désespérément ... 

 

"I comme Icare" - Film d’Henri Verneuil (1979)

 

"Si on considère le soleil comme le symbole de la vérité,

alors Icare se brûle les ailes parce qu'il s'approche

trop près de la grande vérité"

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 18:00

Sarkozy met en garde le boss de Mediapart :

"Ça va lui retomber sur la tête"

Source : La Rédaction du Post  -  le 7 juillet 2010

 

Après les attaques de plusieurs membres de l'UMP contre le site d'infos, au tour du président lui-même.

Mediapart, qui est à l'origine de la plupart des révélations sur l'affaire Bettencourt, est devenu la cible des attaques de l'UMP.
Ce mercredi, le chef de l'Etat a déclaré, devant les députés du Nouveau Centre reçus à l'Elysée, au sujet du directeur de la rédaction de Mediapart et des révélations de ses journalistes dans l'affaire Woerth-Bettencourt: "Au niveau déontologie, c'est inimaginable. Mais ça va lui retomber sur la tête", selon un témoin de cette réception.
Avant de lâcher cette phrase, le chef de l'Etat a rappelé mercredi les écoutes dont a été l'objet Edwy Plenel sous François Mitterrand... pour souligner que le fondateur de Mediapart utilise le même procédé: des écoutes illégales.

"Edwy Plenel, dont on connaît les affinités politiques et qui a fait pleurer Margot pour être victime des écoutes, il utilise des écoutes illégales d'un maître d'hôtel viré" par Liliane Bettencourt (...) Il s'est drapé dans le rôle du martyr des écoutes de Mitterrand et maintenant il les utilise sans réserve éthique ni méthodologique., a ajouté le chef de l'Etat, selon le même témoin.

"Imaginez si moi, j'écoutais les journalistes, qu'est-ce qu'on dirait !", a conclu Nicolas Sarkozy.


Edwy Plenel a réagi, dans la soirée, sur BFM TV  :

"Il y a eu une décision d'un juge indépendant"  ...

la diffusion des informations a été considérée "légitime"

(Images: BFM TV)

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 15:00

 

Le boss de Mediapart : "Comme par hasard,

l'ex-comptable a rétracté ses propos sur Sarkozy"

Source : LePost.fr  -  le 8 juillet 2010 

 

Le contexte: C'est ce site qui a publié le témoignage de l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt. Elle y déclarait avoir fait des retraits en liquide pour le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ces sommes auraient été remises, entre autre, au ministre du Budget d'alors Eric Woerth.

Interrogée une deuxième fois mercredi soir, celle-ci se serait néanmoins rétractée, affirmant que ses propos sur Nicolas Sarkozy avaient été "romancés".


Edwy Plenel : les témoins sont soumis à de fortes pressions :

(Images: BFM TV)

 

"Elle a rétracté, devant les policiers, partiellement ses propos en fait sur un point, comme par hasard, ses déclarations qu'elle nous a bien faites, évidemment, sur Nicolas Sarkozy", déclare Edwy Plenel, à BFM TV

"Je rappelle juste que les policiers n'agissent pas vraiment dans un cadre totalement indépendant. Ils sont sous le contrôle du Procureur de la République, dans le cadre d'une enquête préliminaire. Lequel procureur de Nanterre, Philippe Courroye, est de manière connue, publique, très proche de la Présidence de la République", ajoute-t-il.

 

"Claire Thibout, comme d'autres témoins, sont soumis à une très forte pression policière, dans le cadre d'une enquête qui n'est pas menée par un magistrat indépendant, qui n'est pas menée par un juge d'instruction, qui n'est pas menée dans le cadre d'une enquête ou l'on instruirait à charge et à décharge, en confrontant chaque point de vue", explique-t-il.

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 14:00

 

logo-mediapart.JPG 

Mediapart maintient les propos

de l'ex-comptable de Bettencourt

Source : fr.news.yahoo.com  -  le 8 juillet 2010

 

 

Le site d'information Mediapart assure avoir "scrupuleusement retranscrit" les propos de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt accusant Eric Woerth et Nicolas Sarkozy de financement illégal.

François Bonnet, rédacteur en chef de Mediapart, a affirmé que les déclarations de Claire Thibout avaient été faites lors de "deux entretiens en présence d'une tierce personne".

Il n'a pas précisé dans l'immédiat s'il s'agissait d'entretiens téléphoniques ou directs, ni si ces propos avaient été enregistrés, soulignant que des précisions seraient données dans la journée sur le site d'information.

"On maintient ces propos, on garantit le caractère méticuleux, rigoureux des propos rapportés", a-t-il dit à Reuters.

Selon Lemonde.fr, Claire Thibout a affirmé n'avoir jamais dit au site internet d'information Mediapart que Nicolas Sarkozy recevait des enveloppes d'argent en espèces des Bettencourt entre 1983 et 2002, à l'époque où il était maire de Neuilly.

Le quotidien étaye cette version par un extrait d'une déclaration faite mercredi soir aux enquêteurs, sans citer sa source.

L'Elysée a vu dans ce rebondissement "un tournant judiciaire" disculpant tant Nicolas Sarkozy que le ministre du Travail Eric Woerth des soupçons de financement illégal, un volet de l'affaire Bettencourt.


Des rebondissements, il risque d'y en avoir d'autres ...

Et dans un "tournant", il se pourrait que la route soit glissante

pour les coupables  les prévenus  les acteurs de ce feuilleton de l'été !!!

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 12:00

l'ex-comptable fait marche arrière

 

Claire Thibout : "Il y a eu beaucoup

de personnes politiques

qui ont reçu de l'argent… "

Source : LEMONDE.fr  -  le 8 juillet 2010

 

Claire Thibout aime bien que les choses soient précises. Dans son audition, mercredi 7 juillet, réalisée dans le Gard, par les enquêteurs de la brigade financière, elle tient à remettre les choses en place et revient, partiellement, sur ses déclarations au site Mediapart.

D'abord, elle conteste la façon dont le site Mediapart a relaté les propos qu'elle lui a tenus. "L'article de Mediapart me fait dire que j'aurais déclaré quelque chose concernant la campagne électorale de M. Balladur. C'est totalement faux. C'est de la romance de Mediapart , assure-t-elle. De même que je n'ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy".

Mais si elle se rétracte pour partie, elle demeure très accusatrice. Ainsi, elle confirme que l'hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine était un lieu prisé par les hommes politiques. Elle précise même que "ces messieurs venaient pour avoir de l'argent" mais indique n'avoir jamais assisté à la moindre remise d'enveloppes. "Il y avait des enveloppes d'espèces qui étaient remises par M. Bettencourt ou de temps en temps par Mme Bettencourt à des politiques", relate-t-elle.

M. Sarkozy était-il concerné ? C'est "possible", avance-t-elle, sans qu'elle puisse prouver quoi que ce soit. Elle raconte les invitations à l'hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine. On y croisait, si l'on en croit Claire Thibout, Pierre Messmer, Mme Pompidou, François Léotard, Gérard Longuet, le couple Chirac, Edouard Balladur, Bernard Kouchner, Danielle Mitterrand ou encore Renaud Donnedieu de Vabres, Nicolas Sarkozy et plus récemment Éric Woerth.

M.BETTENCOURT ME DISAIT : "J'AI BESOIN DE TELLE SOMME"

Elle raconte ensuite comment se préparaient ces rencontres : "M. Bettencourt me disait :" j'ai besoin de telle somme", généralement 50 à 100 000 euros. Après avoir retiré cette somme à la banque, lorsque celle-ci n'était pas disponible dans ma caisse, je la remettais à M. Bettencourt après avoir fait des liasses de 10 000 euros (…) M. Bettencourt me disait qu'il avait besoin de cette somme le jour même, en fonction de ses invitations ou de ses rendez-vous. Je constatais que l'enveloppe que je lui avais remise était vide après ces rendez-vous, car en me demandant de nouveau de l'argent, j'avais accès à sa serviette posée dans son bureau. Dans cette serviette il y avait l'enveloppe dont M. Bettencourt me demandait de vérifier le contenu. Soit cette enveloppe était vide, et M. Bettencourt me demandait de l'argent, soit il restait de l'argent, et il disait que ça suffisait ou me demandait de compléter".

La suite  :  ICI

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 08:00

 

l'ump riposte pour protéger Woerth

 

Affaire Woerth : une défense normale mais pathétique

Source : marianne2.fr  -  le 8 juillet 2010

 

Qu’Eric Woerth se défende avec vigueur, c’est normal. Que ses collègues de l’UMP s’en déclarent solidaires, c’est également dans l’ordre des choses.
Et d’ailleurs, on aurait tort de transformer en chasse à l’homme ce qui n’est que la mise en lumière d’un système.
Certes, Eric Woerth n’est sans doute pas le parangon de vertu que sa mise et sa posture de petit intendant besogneux de lycée de province donnent à croire. Son rôle dans les affaires Mancel (il suffit de lire les attendus des décisions de justice) ou au côté de la fameuse Louise-Yvonne Casetta qui organisa, pour le compte du RPR, le racket des fournisseurs de la Ville de Paris, en témoigne. Ainsi – cela finira également par sortir -, les conditions pour le moins étranges de la vente de terrains à Chantilly.

En revanche, en tant que trésorier de l’UMP à la fois président du club des plus gros donateurs à la campagne sarkozyste et ministre du Budget, il n’est pas exclu qu’il n’ait jamais mis le moindre fifrelin dans sa poche et que son honnêteté personnelle ne soit, en la matière, nullement en cause. L’argent, ça n’était pas pour lui, c’était pour faire élire Nicolas Sarkozy. C’est tout le problème. Ou, plus exactement, il s’est contenté de démontrer au pouvoir de l’argent qu’il avait tout à gagner à placer l’argent au pouvoir. Ce pourquoi, effectivement, sa chute entraînerait l’examen impitoyable du système lui-même.

Cependant, une certaine stratégie de défense qui consiste à invoquer un complot, à dénoncer un chef d’orchestre clandestin, à stigmatiser hargneusement la presse en général et accuser les socialistes de tirer les ficelles de cette histoire, est assez pathétique.

Rappelons les faits : ... 

La suite  ICI

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 18:00

tubes Europipe 

Encore actif à la tuberie de Dunkerque il y a trois ans, rien d'étonnant à ce que je suive particulièrement l'activité du site.

A l'occasion des manifestations récentes dans les rues de Dunkerque (emploi, réforme des retraites), j'avais rencontré d'anciens collègues, notamment syndicalistes.

Ils avaient naturellement parlé de la situation du carnet de commandes, et évoqué leurs inquiétudes ...

 

Europipe dément formellement la fermeture

du site de Grande-Synthe

Source : La Voix du Nord.fr  -  le 6 juillet 2010 

 

Ces dernières semaines, la rumeur avait enflé, inquiétante pour les 180 salariés d'Europipe à Grande-Synthe : le site va fermer ses portes et être délocalisé. Une information que dément formellement la direction locale, par la voix de son DRH, Bernard Bolle. 

La direction d'Europipe ne le cache pas : oui, l'usine de Grande-Synthe a perdu un gros contrat avec l'Iran, soit une perte de quatre mois de travail oui, du fait de cette perte, une période de chômage partiel longue durée a été envisagée entre septembre et décembre. "En revanche, assure Bernard Bolle, nous avons obtenu une nouvelle commande avec la Russie qui fait que notre activité va repartir dès la rentrée."

"La production d'Europipe - entre 180 et 200 000 tonnes de gros tubes soudés en acier - est destinée aux marchés du pétrole et du gaz. Nous travaillons à 98 % à l'export, notamment avec des pays sensibles comme l'Iran", reprend Bernard Bolle.

"Notre grande force, c'est notre flexibilité : nous ne travaillons pas sur les stocks mais au projet.  Et le prochain, justement, concernait une grosse livraison de tubes pour l'Iran, annulée en raison d'une hausse des coûts de matières premières (celui du minerai a augmenté de 80 %, ndlr).

Le contrat avec la Russie concerne une commande de 30 000 tonnes de tubes, soit l'équivalent de 93 km", poursuit le DRH d'Europipe-Grande-Synthe. Les Russes, en fait, n'arrivent pas à fabriquer eux-mêmes ce type de produits, que l'on considère comme la 'Mercedes du tube' ! En plus, comme ce pays en avait besoin dans des délais très courts, il s'est dit prêt à mettre le prix. 

La commmande pour la Russie assurant deux mois de travail aux 180 salariés de l'usine, que se passera-t-il ensuite ? "En août, d'abord, l'usine aurait dû fonctionner, mais nous allons profiter de cette période pour accompagner notre personnel dans ses compétences, via des formations, répond Bernard Bolle. Ensuite, la demande en gaz naturel va exploser de manière exponentielle. Outre des perspectives de commandes additionnelles à consolider, des marchés énormes vont donc se présenter."

Parmi eux figurent effectivement la construction d'une canalisation au Kazakhstan et celle d'un gazoduc qui traversera la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l'Autriche (projet Nabucco). "Dans la période 2011-2012, les projets vont tomber", résume, confiant, le DRH d'Europipe-Grande-Synthe.


En octobre 2009, Sarkozy et son homologue kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, avaient signé un protocole d'acord incluant la construction d'un oléoduc de 700 km. Ce protocole était bénéfique pour les entreprises dunkerquoises, avec la filière ArcelorMittal, GTS Industries, Europipe, Eupec.

Mais entre un protocole et des commandes fermes (attendues pour 2011 ?), il y a un long chemin ...

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