Pour la présidente du Medef, les profits des entreprises doivent être divisés en deux : entre "les dividendes et l'auto-financement". Pas en trois selon la règle évoquée par le Président lors de sa dernière prestation télé.
Désaccord sur l'utilisation des bénéfices. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a indiqué ce matin que les profits des entreprises se divisaient en deux: entre "les dividendes et l'auto-financement". Pas en trois, selon la règle énoncée par Nicolas Sarkozy lors de sa dernière intervention télévisée en date.
Dans de nombreuses entreprises, les syndicats, qui ont débuté les négociations salariales annuelles, réclament – sans illusions toutefois – d'appliquer la "règle" énoncée par le Président : un tiers des bénéfices versés aux salariés en plus de leur salaire, un tiers aux actionnaires, un tiers réinvesti. Pas du tout, répond la patronne des patrons. "Les profits distribuables se décomposent en deux : en dividendes qui doivent être versés à l'actionnaire, et en auto-financement qui sert soit à l'investissement, soit pour renforcer les fonds propres", a souligné Laurence Parisot.
Selon Parisot, "seul l'actionnaire peut décider du montant des dividendes" car cela relève de son "droit de propriété", a-t-elle ajouté, sous-entendant qu'il n'était ni du ressort de l'Etat, ni des syndicats d'en décider. L'exemple de Total est venu confirmer cette réalité. Avec ses bénéfices records, le groupe pétrolier a fait le choix d’augmenter les dividendes (part reversée aux actionnaires) de 10%.