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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 14:00

gaetan gorce - son blog 

 

Gaëtan GORCE  -  le 7 mai 2012

"Hollande, la victoire d'un mal jugé !"

 

J'ai montré à l'égard de F. Hollande ces dernières années suffisamment de distance et de liberté pour ne pas pouvoir être taxé de flagornerie en me risquant à le féliciter. Sa victoire n'est d'ailleurs inattendue que pour ceux qui, enfermés dans leur certitude, n'avaient cessé de le sous-estimer.

Dépourvu de l'hyper-ego qui ravage le comportement de bien des politiques, il a fait du mépris dont beaucoup l'ont entouré lorsqu'il était à la tête du parti un boomerang redoutable. Horace parmi les Curiaces, il a su se défaire un à un de ses principaux concurrents. Sans virulence, sans jamais se départir d’une courtoisie constante nuancée par un humour espiègle. Toisé par les Anciens (ministres ou Premier ministre), tancé par les Quadras, moqué par ses alliés, de tous il a finalement triomphé.

Au-delà des qualités personnelles, l'explication en est surtout politique. Elle tient d'abord à sa formidable connaissance du parti. Initialement parmi les plus féroces contempteurs des dysfonctionnements du PS (cf les trans-courants), il a su non pas les corriger mais en tirer avantage une fois parvenu à la direction. En privé, sans illusions sur les errements de l'appareil, il devait rapidement tirer la conclusion (d'où sont nés nos désaccords) que la machine était en réalité trop lourde à transformer et que s'y essayer la briserait.

Là se trouve la seconde raison politique de son succès : son souci de toujours rassembler, de ne jamais commettre l'irréversible. Que l'on se rappelle à titre d'exemple l'âpre referendum européen. Exclu alors du Bureau national en mai, bien que les Français viennent de lui donner raison, Fabius est associé à la synthèse en Novembre alors que (parce que ?) il vient de perdre le Congrès. Et si nous avons été alors, pour cela, quelques-uns à le critiquer, reconnaissons-lui ce mérite (je l'ai d'ailleurs fait à la tribune de la convention nationale d'investiture de Ségolène en 2007) d'avoir su préserver notre unité.

Unité, tel est sans doute enfin le mot-clé et de sa victoire au sein du PS lors des Primaires et de son succès d'hier. François a toujours pris garde de ne pas insulter l'avenir pour ne jamais rendre impossible ce qui serait un jour nécessaire. Trop de grands fauves promis par leur coterie à ne faire qu'une bouchée du député de Corrèze ont sous-estimé la force de cette humilité. Pour ma part, qui ai au contraire toujours considéré le talent de François comme entier, c'est au nom de celui-ci que je l'ai en 2007-2008 justement contesté.

Regrettant qu'il n’ait pas voulu faire de ses armes celles d'une véritable rénovation du PS, qui reste donc à opérer.

La politique se jugeant aux résultats, ceux-ci viennent pour le présent de lui donner raison. Lui qui a vaincu la malédiction qui accablait la gauche depuis 10 ans, lui que la politique inspire et enchante au quotidien. Lui, Président... là où ses qualités de rassembleur devraient faire merveille. Lui, Président... là où son obsession de l'unité, nationale cette fois, seront bien utiles. Lui, Président... là où justement face à la crise l'absence d'arrogance sera un atout sensible.

 

Mais en revanche, beaucoup reste à faire pour construire enfin un grand parti moderne, ouvert aux vrais débat d'idées, démocratisé, renouvelé, capable non de soutenir simplement le nouveau pouvoir mais d'aider la Gauche à son tour à changer. Pour ne l'avoir jamais sous-estimé, pas plus que ménagé, je veux croire aujourd'hui que François voudra voir dans la transformation du parti à laquelle il rêvait dans les années 90, la meilleure façon de l'aider dans la tâche au long cours qui l'attend désormais.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 20:00

 

Alors que la campagne du second tour de la Présidentielle s'achève, un petit florilège des "râteaux" que la candidat-président s'est pris cette semaine :

 

Pas de chance avec ses fleurs à Marine : 

sarko-et-ses-fleurs-pour-Marine.jpeg

 

Et ce fut le débat, avec la confrontation ... expérience contre expérience ...

Sarko-experimente-en-tout--surtout-le-pire.jpg

 

 

Alors, il a fini par être cabossé de partout !   :

Sarko-sonne-a-gauche--puis-a-droite.jpg

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:00

 

Débat présidentiel : Sarkozy Pinocchio face à Hollande

Source : NouvelObs.com  -  le 2 mai 2012

 

Le "Nouvel Observateur" a décerné en direct quinze Pinocchios à Nicolas Sarkozy lors du débat avec François Hollande mercredi 2 mai.

François Hollande l'a répété : s'il est élu, il agira en tant que chef de l'Etat et non en chef de parti. Reproche que fait le candidat socialiste au président sortant : "Dites la vérité. Vous n’avez pas organisé des réunions pour les collectes de fonds à l’Hôtel Bristol avec Woerth ?"

  • Réponse de Nicolas Sarkozy : "Non"

Les articles de presse ont pourtant plu sur les réunions du "premier cercle", ce groupe de donateurs les plus généreux de l'UMP, et sur la présence du chef de l'Etat lors de ces rendez-vous dans de prestigieux hôtels parisiens. Et notamment celui-ci de 20 Minutes concernant une soirée au Bristol en 2009, mais aussi celui-ci du Nouvel Observateur en 2011, dans lequel c'est bien le chef de l'UMP Jean-François Copé en personne qui confirme la rencontre du chef de l'Etat avec ces donateurs.

  • "M. Berlusconi n'est pas dans mon parti"

Faux. La formation politique de l'ancien président du Conseil italien est bien membre du PPE, le Parti populaire européen. Le PPE est également la prolongation de l'UMP, le parti de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat ne peut considèrer que son parti s'arrête à la France. Car c'est en affirmant qu'elle faisait partie de la même formation politique européenne qu'il avait justifié le soutien officiel de la chancelière allemande d'Angela Merkel. C'est aussi en plaidant pour le droit à la politique interne en Europe que la majorité a défendu cette intervention allemande dans le débat de l'élection présidentielle française. Bien entendu, Nicolas Sarkozy a le droit de prendre ses distances avec l'ancien chef du gouvernement italien, mais de là à dire qu'il n'est pas du même parti, non.

  • "Votre état-major n'est composé que de socialistes"

Faux. Dans son équipe de campagne, François Hollande compte notamment Jean-Michel Baylet et Christiane Taubira, élus du Parti radical de gauche. 

  • "La frontière entre la Turquie et la Grèce est complètement ouverte"

Evidemment, Nicolas Sarkozy s'est laissé quelque peu emporter par sa défense d'une renégociation des accords Schengen – par ailleurs déjà en cours - qui garantissent la libre circulation au sein des pays qui en sont signataires. En dehors des efforts grecs pour maîtriser les 206 km de frontières dont le président sortant parle (dont seulement 12,5 km de frontière terrestre), plusieurs opérations sont en cours notamment sous l'égide de Frontex (l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’UE). Frontex a ainsi, par exemple, déployé de novembre 2010 à février 2011 près de 175 policiers des 27 pays de l’UE (opération RABIT - Rapid Intervention Border Teams). Et, en 2012, l’opération Poséidon Terre a continué la mise en place d’équipes d’intervention rapide aux frontières afin d'accroître le niveau de surveillance. Le gouvernement grec a par ailleurs entrepris de construire une clôture de sécurité le long de la frontière avec la Turquie.

 

Nicolas Sarkozy a tenté de prendre au piège son interlocuteur sur le thème de l'immigration, d'abord en lui faisant confirmer qu'il était pour le maintien des centres de rétention. Ensuite en citant une lettre que le candidat socialiste avait adressé à l'association France Terre d'asile dans lequel il disait souhaiter que les centres de rétention soient "l'exception". Et le candidat-président de conclure :

  • "Vous venez de vous contredire."

C'est évidemment faux. Dans la lettre adressée à l'association France Terre d'asile, François Hollande a écrit qu'il souhaitait que les centres de rétention soient l'exception. Il ne se prononce donc pas contre leur existence. Il n'y a tout simplement pas de contradiction.

  • Nicolas Sarkozy affirme que sa politique a permis d'exonérer d'impôts "80% des successions". 

Ce chiffre n'est pas forcément faux, mais la formulation induit en erreur. Il faut en effet préciser que plus de 75% des successions étaient déjà exonérées avant les différentes réformes du gouvernement. 

  • "La dette a augmenté de 500 milliards d'euros. (…) La cour des comptes dit que sur ces 500 milliards, 450 sont imputables au déficit structurel. Et 200 milliards, c'est la crise."

Bien évidemment, le chef de l'Etat se trompe dans son addition. La dette (au sens de Maastricht) était de 1.717 milliards fin 2011, selon l'Insee, et de 1.209 milliards fin 2007, soit une augmentation de 508 milliards d'euros. Que dit le dernier rapport des magistrats de la Cour des comptes sur la question ? Le déficit, qui chaque année creuse la dette, a atteint 7,1% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010. Sur ces 7,1%, 2,7 points sont dus à la crise, 3,7 points sont des déficits structurels, résultats des politiques de gauche et de droite depuis des décennies… et 0,7 point des déficits structurels provoqués par la politique de Nicolas Sarkozy. On peut donc attribuer un peu moins de 10% du déficit à sa politique. 

  •  "Quel est le seul pays qui n'a pas eu un trimestre de récession depuis 2009? La France."

Faux. La France a connu un trimestre de croissance négative : le deuxième trimestre 2011. En fait, le chef de l'Etat joue sur la définition de la récession - qui commence à partir de deux trimestres - et il serait plus exact de préciser que la France n'a pas connu de récession depuis le deuxième trimestre 2009. Ce qui est absolument faux, c'est de dire qu'elle est la seule dans ce cas.

En effet, l'Allemagne et les Etats-Unis n'ont connu qu'un semestre de croissance négative depuis le deuxième trimestre 2009, tout comme la France. Mais la Pologne et la Suisse, elles, n'en ont connu aucun. 

  • "Il n'y a jamais eu de violence pendant les 5 ans de mon quinquennat."

 Faux. Nicolas Sarkozy semble avoir oublié un épisode de son tout début de mandat : les émeutes de Villiers-le-Bel. Durant trois jours, du 25 au 27 novembre, de violentes échauffourées ont opposé plusieurs centaines de personnes aux forces de l'ordre après la mort de deux adolescents de 15 et 16 ans, tués lorsque leur mini-moto a été heurtée par une voiture de police. 

Lors de ces affrontements, des armes à feu ont été utilisés, 81 tirs étant recensés et 150 policiers blessés. Plusieurs villes voisines avaient été touchées, notamment Sarcelles, Gonesse ou Goussainville, où notamment des entrepôts ont été incendiés. Des violences tellement fortes qu'elles ont été couvertes par la presse internationale, et notamment par la chaine américaine CNN.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 11:00

 

Communiqué à la presse de Najat BELKACEM,

porte-parole de François HOLLANDE  -  le 26 avril 2012

Emploi, Nicolas Sarkozy consacré spécialiste du vrai chômage

 

sarko boutant le faux travail

L’ultime publication des chiffres du chômage sous l’ère Sarkozy confirme l’échec de la politique conduite durant cinq ans dans le domaine de l’emploi par le président sortant.

Avec une hausse de 16.600 personnes du nombre de demandeurs d’emploi et de 30.700 des Français en situation de sous-emploi, notre pays atteint des sommets historiques, soit 2,8 millions de Français pour cette première catégorie et 4,3 millions pour la seconde.

 

Alors que Nicolas Sarkozy a souhaité vouloir fêter le "vrai travail", ces chiffres consacrent davantage le candidat sortant comme le spécialiste incontesté du "vrai chômage".

 

Cet héritage préoccupant de l’ère Sarkozy, qui abîme encore davantage la situation sociale dans notre pays, n’est pas le seul fait de la crise. La dégradation sur le front de l’emploi résulte en premier lieu de décisions politiques inefficaces et inconséquentes : défiscalisation des heures supplémentaires, absence d’une véritable stratégie productive sanctionnée par un déficit commercial de 70 milliards d’euros en 2011 et la perte de 400.000 emplois industriels dans le quinquennat, mais également des décisions incompréhensibles et des changements de pied insupportables dans les moyens alloués à la politique de l’emploi.

 C’est ainsi que la majorité de Nicolas Sarkozy a décidé de réduire de 10,5% le budget de l’emploi en 2011 et même de 11,3% pour l’exercice 2012, alors que le chômage n’a cessé d’augmenter durant cette période. Et que dire de la décision d’introduire dans la précipitation 1.000 postes en CDD pour Pôle emploi en février dernier après avoir supprimé 1.600 postes l’année précédente ?

 

La réalité c’est que Nicolas Sarkozy, qui a brusquement découvert que les grandes entreprises payaient moins d’impôts que les PME génératrices d’emploi, était davantage concentré sur la distribution de privilèges fiscaux aux plus favorisés des Français que sur la lutte contre le chômage.


Avec plus d’un million de chômeurs de plus durant le dernier quinquennat, l’emploi aura été le grand échec du mandat de Nicolas Sarkozy.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 09:00

 

Sarkozy et ses amis du "Bristol", le cocktail "Premier Cercle"

Une vidéo de décembre 2009 :

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 20:00

un pinocchio 

Noté lors du débat de ce 2 mai :

Accusé à juste titre par François HOLLANDE de s'être comporté en plusieurs occasions en chef de parti lors de sa présidence, Sarko nie effrontément ses réunions avec le clan UMP.

Heureusement, on a des archives !!!


 

Nicolas Sarkozy invite les donateurs de l'UMP au Bristol

Source : 20minutes.fr  -  le 9 décembre 2009

 

Ils donnent entre 3.000 et 7.500 euros (le maximum légal) par an à l’UMP. Ces généreux donateurs appartiennent au "premier cercle" des soutiens du parti politique de Nicolas Sarkozy. Tous les six mois, ils sont conviés à un cocktail ou un dîner de remerciement, en présence du président, relate Le Parisien.
Lundi soir, la petite sauterie a eu lieu au Bristol, raconte le quotidien. "Costume de soirée", "tailleur à paillettes" : l’ambiance est festive et c’est l’UMP qui régale, avec Eric Woerth aux manettes. Nicolas Sarkozy, lui, intervient pour son "one-man-show", explique le ministre du Budget.


Objectif 2012 ?
"Sarkozy fait rire son auditoire en se moquant (sans le nommer) de Jacques Chirac, puis en mimant l’embonpoint des sénateurs", décrit le journal. Au passage il rassure ses hôtes, notamment sur le bouclier fiscal.
C’est aussi l’occasion pour Nicolas Sarkozy d’encourager les donateurs à faire plus, entre autres, recruter autour d’eux. "Le moment venu, j’aurai peut-être besoin de vous ...", précise-t-il aussi, selon le quotidien. En 2012 par exemple?

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 16:00

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 14:00

 

on-6-mai-tous.jpg

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 09:00

 

Suite du billet précédent : "Que dire aujourd’hui à un électeur du FN ?"

 

Najat VALLAUD-BELKACEM et Guillaume BACHELAY, tous deux Secrétaires nationaux du PS, ont publié en septembre 2011 un ouvrage dans lequel ils décryptaient les principaux arguments du Front national version Marine Le Pen.

Il s'agissait de décortiquer les mots clés du discours du FN, de A comme "Aides sociales", à Z comme "Zéro immigré".

 

Toujours d'une actualité brûlante !!!


A cette occasion, Najat VALLAUD-BELKACEM expliquait l'origine et le sens de ce livre :

 

Réagissez ! répondre au FN de A à Z - Itw Najat... par groupepsrhonealpes

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 08:00

 

Chaque jeudi, jusqu’à la fin des campagnes présidentielle et législative, Najat Vallaud-Belkacem (PS), porte-parole de François Hollande, et Guillaume Peltier (UMP), porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy, ont carte blanche pour répondre à la question hebdomadaire de la rédaction de DirectMatin.fr. Le Front national, en recueillant 17,9% des suffrages exprimés, s’est imposé au coeur de l’entre-deux-tours. Pour les deux finalistes, ses électeurs sont un enjeu majeur. Le résultat du second tour dépend largement de leur report de voix. Mais après le 6 mai, quel que soit le vainqueur, il lui faudra tenir compte du poids de cet électorat, d’autant plus que les deux candidats ont promis l’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Que dire aujourd’hui à un électeur du FN ? C’est le thème de cette troisième tribune croisée. 

 

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Tribune libre pour DirectMatin.fr  -  le 26 avril 2012

"Que dire aujourd’hui à un électeur du FN ?"

"DIRE AVEC COURAGE LA VÉRITÉ",  par Najat BELKACEM


Je n’ai qu’une certitude : il ne faut pas leur mentir, leur promettre l’intenable, ou les maintenir dans l’illusion que l’immigration, l’islam, l’euro ou la mondialisation en tant que telle, seraient la cause des problèmes de la France. Tout le contraire de ce que Nicolas Sarkozy a entrepris de faire, au risque de perdre son honneur, et celui d’une grande part de la droite française, humaniste, sincère et républicaine, dans le vain espoir de conquérir l’électorat du Front National. Il faut parler à visage découvert, assumer ses convictions, avancer ses arguments, et dire qui incarne le changement, et pourquoi. Ne pas changer d’avis au fil des sanctions électorales.

 

C’est ainsi que l’été dernier, je décidai de mettre à profit quelques jours de repos pour m‘asseoir à ma table de travail, et rédiger un argumentaire de réponses à opposer aux idées développées par le Front National de Marine Le Pen dans la campagne à venir, sujet par sujet, proposition par proposition, de A à Z. Avec Guillaume Bachelay, nous en avons fait un livre : "Réagissez !", sous la forme d’une lettre à un citoyen tenté par le Front National, qu’il soit de gauche, de droite, du centre ou fervent abstentionniste. Je ne le rappelle pas pour me dédouaner de toute responsabilité dans le désaveu que représente, pour toute la classe politique, un vote Front National à 17,9 % au premier tour d’une élection présidentielle. Je le rappelle parce que défendre l’idée que l’ignorance, le mépris ou les leçons de morale ne servent à rien n’est pas une évidence pour tout le monde.

Je continue de penser, pour ma part, qu’il faut s’adresser aux électeurs de Marine Le Pen avec des arguments raisonnés sur l’inefficacité et la dangerosité de son projet pour la France. Il faut aller convaincre, avec les 60 engagements de François Hollande en main, que la crise, la précarité, l’insécurité, l’injustice sociale et le déclassement ne sont pas des fatalités pour la seule raison que Nicolas Sarkozy a échoué.

La situation dans laquelle se trouve notre pays revient à la droite qui est au pouvoir depuis 10 ans sans avoir tenu aucune de ses promesses, et non pas à une gauche qui propose le changement avec le redressement de la France, grâce à un projet crédible de retour à la croissance économique, et de réduction des inégalités. Le vrai respect dû aux électeurs du FN, comme à tous les électeurs, exige que nous leur disions avec courage la vérité de ce qu’on pense juste, efficace et bon pour la France, et non pas ce qu’on imagine qu’ils ont envie d’entendre, pour mieux trahir leurs espérances, et alimenter leur colère, demain.

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