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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 18:00


Najat Valaud-Belkacem :

"Attendre 2011 pour organiser des primaires,
c’est trop tard"

Source : Désirs d'Avenir 44  -  le 25 juillet 2009


Najat Vallaud-Belkacem, jeune adjointe au maire PS de Lyon, évoque le présent et l'avenir du Parti Socialiste, à quelques semaines de son université d'été.

Récemment, Bernard-Henri Lévy a estimé que le PS était "mort", qu’il devait "changer de nom", voire disparaître ?

Il est tentant de réduire le Parti socialiste à son score des européennes et aux batailles de chiffonnier. Le PS, c’est aussi la quasi-totalité des villes, des départements et des régions de France, une force d’opposition. Quant à changer de nom, là n’est pas la question. Ce qui importe c’est la capacité des militants et des dirigeants à se mettre en branle derrière des valeurs, un projet de société, un programme de gouvernance. Et pour y arriver il faut un minimum de sens collectif, de solidarité et de plaisir à cohabiter dans la même structure. Taper sur le parti socialiste en public c’est toujours affaiblir la cause qu’il défend.

Martine Aubry a adressé à l’ensemble de la gauche une lettre qui a fait flop, pourquoi ?
On a beaucoup critiqué le nom "Maison commune" proposé par Martine Aubry, mais là encore peu importe. Ce qui compte, c’est l’esprit. J’ai deux certitudes : si la gauche n’est pas rassemblée, elle ne risque pas de revenir au pouvoir. Et même rassemblée, ça risque de ne pas suffire. Alors bien sûr, il doit y avoir un rapprochement avec les autres forces de gauche, mais plus généralement avec tous les démocrates. Ce n’est pas parce que Bayrou a fait un flop aux européennes qu’on doit soudain oublier l’existence réelle de cette population, qui sans adhérer aux idées du Parti socialiste en partage pour l’essentiel les valeurs.

Comment rassembler de l’extrême-gauche au centre ?
Ce n’est pas en passant sous silence ses désaccords, en minimisant les controverses en son sein que le PS s’est formé. C’est au contraire en absorbant les différentes tendances dans un patrimoine commun, en les cimentant, en les dépassant dans l’action. Il faut que chacun puisse conserver sa liberté de parole au Parti socialiste. Il faut qu’en son sein il y ait de véritables espaces de dialogue politique, de débat, pour qu’on ne s’invective pas par médias interposés. Des terrains d’entente il y en a : la justice sociale, la République, la laïcité, l’indépendance de la justice et des médias. On peut s’entendre sur un certain nombre de sujets, mais il faut discuter.

Quel va être l’ordre du jour de l’université d’été du PS qui se tiendra à la fin du mois prochain ? 

Il faut des gestes forts. Je considère qu’on ne peut pas tenir Martine Aubry pour responsable de l’état du PS aujourd’hui. Ce n’est pas en six mois qu’on fait la rénovation. Cela étant, la balle est dans son camp et pour relever ce défi il faut qu’on prenne des décisions. Notamment sur la question des primaires ouvertes. Elles donneraient l’espoir d’évacuer une fois pour toutes la question du présidentiable qui gangrène la vie du parti.

Avec quel calendrier ?

Le plus rapidement possible. Attendre 2011 pour organiser des primaires, c’est bien évidemment trop tard. On l’a vu la dernière fois, un an avant, c’était catastrophique. Les blessures n’ont pas eu le temps d’être pansées, le travail sur le projet en commun n’a pas été fait, donc on est a repris un projet qui a été fabriqué avant même de savoir qui serait le candidat. Des primaires ouvertes réussies devraient être organisées quasiment dans la foulée des élections régionales.

Vous croyez à un retour de DSK, plébiscité dans les sondages ?
Un retour de DSK pourquoi pas ? Mais que chacun travaille. Moi je vois ce que fait Ségolène Royal, avec ses universités populaires participatives qui, mine de rien, rassemblent entre 500 et 800 personnes, qui abordent des sujets aussi différents que l’eau, la politique africaine ou l’économie. Je vois en elle quelqu’un qui est en train d’avancer, coûte que coûte, pour présenter en 2012 un projet attrayant.Après je ne sais pas ce que fait DSK en ce moment. Ce que je sais c’est qu’il serait salvateur pour le PS de décider qui défendra ses couleurs en 2012.

Une fois choisie, comment cette personne pourra-t-elle rassembler autour de son projet ?
Je crois que Ségolène Royal avait avancé quelque chose qui a mis du temps à être compris : la démarche participative. C’est un peu ça le bon cheminement. Ce qui est sûr aussi c’est qu’il faudra pour 2012 réussir à innover dans nos méthodes de communication. Quand on a au pouvoir une présidence qui ne recule devant rien pour anéantir les contre pouvoirs, il n’est pas aisé pour une opposition de faire entendre sa voix.

Vous comprenez le désarroi des militants socialistes ?

Oui, évidemment, je suis d’abord une militante moi-même. Les militants veulent simplement se mettre en action derrière un projet et y travailler. Tous les messages que je reçois de militants excédés vont dans ce sens : les petites phrases, le sur-écho médiatique qu’on donne aux batailles les désespèrent. Ils  veulent savoir quand on aura l’occasion de discuter des retraites, de ceci ou de cela… Je crois qu’il faut faire en sorte que ce parti s’ouvre plus largement, que s’y retrouvent beaucoup plus de gens qui n’ont pas forcément le profil traditionnel du militant. Le prix des adhésions est une vraie bonne question, même s’il ne faut pas se focaliser là-dessus. Les gens sont appelés par beaucoup d’autres activités. Si on a envie de rajeunir le parti, on doit s’adresser à des gens qui ne sont peut-être pas disponibles le soir mais qui pourraient faire du militantisme virtuel, sur Internet…
C’est possible pour le Parti socialiste de gagner en 2012 ?
Oui, j’en suis persuadée, pour une raison très simple. Il faut arrêter de prendre les Français pour des imbéciles. Ils ont conscience que leur situation économique, sociale, sécuritaire, s’est largement dégradée et que les promesses de Nicolas Sarkozy n’ont pas été tenues. Donc je n’imagine pas qu’ils puissent demander autre chose qu’une alternative.
Le PS est totalement capable de constituer cette alternative, à condition de parler d’une seule voix, d’où les primaires, suivies d’une discipline. Et qu’ils soient capables de s’entendre avec le champ politique le plus large.
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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 15:00

On pourra dire que j'en fait "des tonnes" sur l'initiative prise dans la fédération PS du FINISTERE.
Mais pour une fois qu'il y a des choses positives à relever dans la vie du Parti Socialiste, du CONCRET, dépassant les simples déclarations et voeux pieux, pourquoi s'en priver !

L'audience de ce blog n'arrivera pas évidemment à concurrencer les médias, friands de  sensationnel, et étalant les divisions (hélas bien réelles).
Comme cela a été le cas, par exemple, dans La Voix du Nord du vendredi 24 juillet  !!!  La Une du journal, et deux pages intérieures pour ... rappeler ce que nous savions déjà sur le différent profond entre Martine AUBRY et Manuel VALLS.

A l'opposé, dans ce billet quelques informations sur la ligne de conduite adoptée par le 1er secrétaire de la Fédération PS du FINISTERE :
de la candidature ... aux actes !

Comme on peut le voir, 7 mois après avoir pris ses fonctions, ce responsable s'attache à réaliser une première phase de ses engagements, avec pour axe de travail :
- l'appel aux militants
- pour trancher sur des sujets qui les concernent; le vote organisé le 25 juin a porté d'ailleurs sur les thèmes qu'il avait annoncé : méthode de désignation des candidats, parité, cumul des mandats

En novembre 2008, au sortir du pitoyable congrès de Reims, il abordait aussi la question des alliances. Compte tenu du positionnement de DELANOE, il excluait lui aussi toute alliance avec le MoDem ...
Mais sur ce sujet, qui a pollué très artificiellement le congrès (attitude "TSS" oblige !), il semble bien que les choses ont largement évolué ! Elections régionales en ligne de mire !!!


http://www.arvernes.com/V1/images_site_genj/gwenn_ha_du.gif 

PS finistérien : Marc Coatanéa prend les commandes

Source : Le Telegramme.com  -  le 21 novembre 2008

"Réformateur, social-démocrate et européen de conviction". Ainsi se définit Marc Coatanéa, 35 ans, devenu, hier soir, le nouveau patron finistérien du PS.

Élu, hier soir, sans concurrence (le maire "royaliste" de Moëlan-sur-Mer Nicolas Morvan ayant jeté l'éponge mercredi soir), le Brestois Marc Coatanéa prend le relais du Quimpérois Jean-Jacques Urvoas à la tête du PS finistérien, où son prédécesseur, député de Quimper depuis 2007, officiait depuis cinq ans. Bien que le second ait soutenu Martine Aubry, dans la perspective du congrès de Reims, alors que le premier optait pour Bertrand Delanoë, les deux hommes ont beaucoup en commun. En premier lieu, d'être tous deux d'inspiration rocardienne, principal courant socialiste depuis trente ans dans le Finistère. Le fait d'avoir été séparés le temps d'un congrès n'a en rien entamé l'estime que le cadet porte à son aîné :  "Avec 2.800 adhérents, se félicite Marc Coatanéa, le PS finistérien se porte bien, notamment grâce à l'action de Jean-Jacques".

Redonner du poids aux militants
Lucide sur l'état actuel du PS au plan national, le nouveau premier secrétaire fédéral le juge  "inaudible et divisé ". Hostile à en faire un "parti de supporters", il entend s'appuyer sur les militants socialistes pour  "reconstruire une force de propositions. Pour ça, il faut que les militants aient du plaisir à se retrouver, à travailler ensemble, qu'ils ne soient pas seulement là pour applaudir. Ils seront saisis directement sur tous les enjeux stratégiques pour le parti : méthode de désignation de nos candidats, parité, cumul des mandats, alliances... ".
Sur ce point-là non plus, Marc Coatanéa n'est pas précisément un "ségoliste". Pas question pour lui de faire alliance avec le MoDem : "Si Bayrou avait choisi d'être clairement anti-sarkozyste à la présidentielle, les choses auraient peut-être pu être différentes, estime-t-il, mais sur l'économie ou le social, le MoDem, aujourd'hui, est incontestablement de droite. Et donc incompatible avec un projet socialiste !".
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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 10:00

Comme je l'ai indiqué dans le précédent billet, l'exemple du PS 29 mérite d'être mis en exergue, car il montre qu'une équipe, que des militants peuvent mener un travail efficace et utile dans le sens de la "rénovation".
En dépassant évidemment l'incantation du "travail collectif" (ce qui est malheureusement  trop souvent le cas), pour mettre en commun dans les sections comme en fédération toutes les bonnes idées et les bonnes pratiques.
Et cela conformément à toutes les orientations précédemment émises dans le parti.

Pour accéder au site de la Fédération PS 29 :  ICI
Pour accéder au site du 1er secrétaire Marc
COATANEA :  ICI

Voici les résultats du vote organisé par la Fédération PS du FINISTERE :

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 08:00

Ainsi donc, au PS il y a a au moins un département qui a adopté une CHARTE FEDERALE DE LA RENOVATION ! C'est possible, il l'a fait !

François HOLLANDE, dernier lauréat de la phrase politique  avait dit "Le vrai changement au PS, ce serait de gagner". Même si c'est moins drôle, je peux reprendre la phrase en la transformant : "Le vrai changement au PS, ce serait que nous suivions tous le modèle finistérien" !

Et en premier lieu, à quand le NORD, le pays de la 1ère secrétaire ???

Puisque j'ai parlé de François HOLLANDE, je note que le 1er fédéral du FINISTERE,  Marc Coatanéa a été signataire de la motion A. Et que lit-on dans cette motion : "limiter strictement le cumul des mandats" ... LA GROSSE DIFFERENCE, C'EST QUE LE FINISTERE EST PASSE AUX ACTES !

C'était donc il y a un mois, et tout cela était passé inaperçu ! Il n'est pas trop tard pour réparer cette injustice, et mettre en exergue ces bonnes pratiques :

- en vue d'élaborer cette CHARTE DE LA RENOVATION, la Fédération PS avait organisé un débat sur quatre mois : débats en section, remontée de nombreuses contributions écrites ...

- au bout de la démarche, un vote a été organisé, le 25 juin, sur une partie des orientations dégagées par les militants

- le travail se poursuit, d'autres étapes suivront


Voilà ce que déclarait Marc COATANEA sur son site le 25 juin :
Ce soir, votez pour la charte !

Ce soir a lieu, dans les sections du PS du Finistère, le vote sur la charte évoquée dans un billet précédent. C'est un moment important pour le Parti Socialiste.
L'occasion de réfléchir et d'avancer sur nos pratiques.
L'occasion, pour chaque militant, de s'exprimer, et de dire ce qu'il veut pour son parti, ce qu'il veut pour l'avenir.
Alors ce soir, votez et faites voter, dans vos sections pour la charte fédérale ! Je compte sur vous.

 

Marc Coatanéa, 1er Secrétaire du PS en Finistère, présente la charte fédérale PS 29,

soumise au vote des adhérents après discussion et amendement

Marc Coatanea - présentation de la charte du PS 29
Vidéo envoyée par  marc_coatanea
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 15:00

Les critiques au vitriol contre la gestion du Parti Socialiste ont repris de plus belle ce wek-end, cette fois via Arnaud Montebourg.

Le secrétaire national du PS chargé de la rénovation a estimé sur France Info que le parti "devra changer de nature" .

"On ne peut pas garder un parti tombé dans le formol", a-t-il asséné.


Montebourg : le PS est "tombé dans le formol"
NOUVELOBS.COM  -  le 20 juillet 2009


Pour le secrétaire national du Parti Socialiste chargé de la Rénovation, le PS "devra changer de nature (...) parce qu'il sera le parti de toutes les gauches".
"Je pense que le PS devra changer de nature, il va changer de nature. Donc, parce qu'il sera le parti de toutes les gauches ou de plusieurs gauches, il ne pourra pas être ou rester le Parti socialiste, parce qu'on ne peut pas garder un parti tombé dans le formol", a dit Arnaud Montebourg sur France Info.

"La confiance, ça se mérite"
Arnaud Montebourg a par ailleurs défendu son projet de primaire pour désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012. "Choisir un président de la République, c'est choisir quelqu'un qui est capable de provoquer l'enthousiasme des Français et surtout la confiance", a-t-il dit.
"La confiance ça se mérite, il faut aller la chercher sur le terrain, et de ce point de vue là, la primaire, c'est une primaire enracinée", a-t-il expliqué.

Selon Arnaud Montebourg, ce ne sont pas "que les militants, les adhérents et les appareils qui décideront" du candidat. "On crée un droit pour tous les citoyens de France qui se déclarent en sympathie pour nos idées de venir participer à la primaire", a-t-il déclaré.

 

PS : après Valls, la charge de Montebourg

Source : LeParisien.fr  -  le 19 juillet 2009

 

Ces déclarations font suite à celles de Manuel Valls, Bernard-Henri Lévy et Julien Dray ce week-end. Interrogé dimanche soir par leparisien.fr sur la crise qui secoue actuellement le PS, Manuel Valls est revenu sur l’avertissement par lettre de Martine Aubry. La première secrétaire du PS le sommait : "Arrête d’attaquer le PS ou pars.". Le député de l’Essonne lui avait répondu par le même canal qu’il n’en ferait rien. Il déclarait hier soir : "La lettre de Martine Aubry m'a fait beaucoup de mal parce qu'il n'y avait pas lieu de polémiquer."

Il a également réagi aux propos de Bernard-Henri Lévy dans "le Journal du dimanche" pour qui le "PS doit disparaître. Il faut dissoudre. En finir, le plus vite possible, avec ce grand corps malade". Manuel Valls estime que ce qu’affirme le philosophe concernant le PS "est de notoriété publique" et se dit "renforcé dans son analyse sur la direction actuelle du parti".

Quant aux déclarations publiées vendredi soir par Julien Dray sur son blog, le député-maire d’Evry considère que ce dernier "exprime ce que les militants socialistes pensent tout bas".

Dray a dénoncé "l'impuissance, l'amateurisme et surtout une étonnante incapacité" de la première secrétaire socialiste "à entendre ce qui se passe et dans son parti et dans la société".

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 12:00

Quand un membre de la direction du PS en appelle à la base... contre la direction, on mesure l'étendue du marasme actuel.
Sur l'organisation des primaires, à quoi ont servi les orientations des motions au Congrès de Reims ? Ségolène l'avait clairement proposée. Mais aussi ... Martine. Alors, avec Fabius, Weber and Cie, elle nous aurait menti ???
 


Primaires au PS : Montebourg menace d'en appeler aux militants
Source : Désirs d'Avenir 76  -  le 9 juillet 2009

Vives tensions entre Martine Aubry et son secrétaire national à la rénovation. Dans le dernier numéro de sa Lettre de la rénovation (lire en cliquant ici -PDF-), le député Arnaud Montebourg ne mâche pas ses mots à l'encontre de "l’immobilisme systémique d’un parti devenu très vieux". un long rapport à la première secrétaire du PS il y a deux semaines.

Objet de son courroux: l'enterrement du dossier des primaires, qu'il porte depuis quatre mois à la tête d'un groupe de travail ayant rendu
un long rapport à la première secrétaire du PS il y a deux semaines.

Dans sa lettre, Montebourg rappelle que "cette promesse était annoncée dans pratiquement toutes les motions présentées au congrès de Reims", mais remarque: "Le parti hésite comme à chaque fois que, depuis dix ans au moins, il a dû constater les progrès de sa propre mise en crise". Et de regretter qu'«aucun débat sur les primaires n’est programmé ni au bureau national ni à l’université d’été de La Rochelle». Selon nos informations, le député et président du conseil général de Saône-et-Loire pourrait d'ailleurs profiter des retrouvailles charentaises du PS à la fin août pour tenir des débats "off" sur la question.

En cause, la place des primaires dans le calendrier de travail peu à peu esquissé par Martine Aubry : "Une Convention sur la rénovation est annoncée pour les lendemains des régionales, ce qui signifie que son organisation n’aboutira pas avant l’automne vu le temps nécessaire pour le débat. C’est acter une forme d’enterrement tant il est vrai que plus nous nous rapprocherons de l’échéance des présidentielles, plus les primaires seront à la merci de manipulations par les candidats."

Alors, Montebourg laisse entendre qu'il pourrait chercher à contourner l'opposition de la direction, en s'appuyant sur les militants. Pour cela, il évoque "la mise en œuvre de l’article 6.11 des statuts du parti qui prévoient qu’"à la demande de 35 fédérations ou d’au moins 15% des adhérents, le Conseil national peut décider, après en avoir débattu sur le fonds et à la majorité qualifiée des deux tiers de ses membres, d’organiser une consultation directe des adhérents".

Une telle hypothèse, si elle allait jusqu'au bout, mettrait le parti face à un nouveau clivage interne, entre ceux qui cachent de moins en moins leur suspicion envers l'exercice, qui ruinerait par exemple les espoirs de Dominique Strauss-Kahn, empêché par le FMI et ne pouvant miser que sur une posture d'ultime recours. Les fabiusiens sont également contre, tandis que François Hollande et Bertrand Delanoë restent attentistes.

A l'inverse, les proches de Ségolène Royal et Vincent Peillon, ainsi que l'aile gauche du parti, pourraient soutenir l'initiative.
Benoît Hamon est d'ailleurs l'invité de la rituelle fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, synonyme de rentrée politique socialiste, invité par Arnaud Montebourg.
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 10:00

Les critiques au vitriol contre la gestion du Parti Socialiste ont repris de plus belle ce wek-end, cette fois via Arnaud Montebourg. Ce sera l'objet de prochains billets sur le blog.

Il me semble bon de rappeler quelques éléments, et réactions précédentes de Montebourg, pourtant rallié à Martine Aubry pour le  Congrès de Reims, mais qui s'est montré de plus en plus critique à l'égard de la gestion du PS depuis début juillet.

Secrétaire à la Rénovation (Réno ... quoi ???), Montebourg ne semble pas apprécier que le travail de sa commission puisse finir dans le placard !!!

A noter, à propos du débat rélaté ci-après : Henri Weber est signataire de la motion de Martine Aubry, proposant des primaires élargies !!! On marche sur la tête !


Décider sur les primaires à l'été 2010,
"ça veut dire qu'on n'en veut pas" pour Montebourg

Source : 20minutes.fr  -  le 2 juillet 2009

C'est pourtant le calendrier proposé par Martine Aubry pour réfléchir à des primaires ouvertes à tous... "Je n'en serai pas", dit le député de Saône-et-Loire, membre de la direction du PS...
Souvenez vous, l'été dernier: les primaires s'invitaient dans le débat à l'université d'été du PS de La Rochelle, à l'initiative de la fondation Terra nova. Depuis, l'idée a fait son chemin au parti socialiste, et est entrée dans le débat public.  Et la fondation invitait Arnaud Montebourg, partisan résolu de primaires ouvertes à tous, à en débattre ce mercredi soir avec Henri Weber, député européen et idéologue du courant fabiusien, résolument critique envers le concept.

Arnaud Montebourg, membre de la direction du parti, en a profité pour adresser une mise en garde sévère contre le calendrier proposé par Martine Aubry sur le sujet. "C'est le secrétaire national à la rénovation (son poste au PS ndlr) qui le dit à la première secrétaire, si elle veut bien m'entendre, on ne peut pas attendre juin 2010. Si on dit ça, ça veut dire qu'on n'en veut pas. Je ne discute pas sur la base de juin 2010, ce sera sans moi", tonne Arnaud Montebourg, prêt semble-t-il à mettre son poste dans la balance. "On va se payer un an de discussion là dessus?" s'étonne-t-il encore. Voilà la maire de Lille prévenue.

De son côté, Henri Weber a défendu le scepticisme des fabiusiens envers la méthode : le sondage favorable aux primaires réalisé par Terra Nova et Le nouvel observateur ? "Des questions qui n'ont pas de sens", brocarde le député européen, avant de détailler pas moins de "cinq objections" à la mise en place de primaires.

Eviter l'irruption du "gars qui se lève le dimanche et qui décide d'aller voter"
Outre qu'elle n'est "pas populaire" et "irréaliste", il pointe une proposition "contre-productive". Selon Henri Weber, il y aura "une dizaine de candidats socialistes", engagés dans une bataille "de grande âpreté". Arnaud Montebourg compte sur les lignes politiques, pour "faire le ménage dans les candidatures inutiles". Henri Weber critique également le découpage du vote en plusieurs jours, sur le modèle américain, en faisant voter en premier dix départements. "Lesquels? Les Bouches-du-Rhône? Le Pas-de-Calais?" ironise-t-il.

Il est par contre partisan sans réserve de primaires socialistes. Mais pas ouvertes aux sympathisants: "le type qui se réveille le dimanche matin et qui décide d'aller voter parce qu'il en a entendu parler, ce n'est pas un vote éclairé". Weber finira toutefois par céder sur la possibilité de lancer une nouvelle campagne d'adhésion à l'amorce des primaires.

La députée locale, Danièle Hoffmann-Rispal, prend la parole dans la salle: "dans les marchés à Belleville, personne ne me parle de ça", dit-elle. A ses yeux, la volonté d'Arnaud Montebourg de laisser les candidats élaborer un projet dans le cadre des primaires et à la place du parti est nocive. "On ne peut pas faire du projet une ceinture de chasteté inviolable, ce n'est pas réaliste", répondle député de Saône-et-Loire.

Selon Weber, "il existe des primaires de toute la gauche: le premier tour de la présidentielle». Une analyse à laquelle Arnaud Montebourg s'oppose. Il voit plutôt le premier tour comme "un danger qui nous fait perdre, ça a d'ailleurs été le cas deux fois". Le député de Saône-et-Loire, à l'origine d'un rapport sur la question avec Terra Nova, y voit plutôt une machine "à se rassembler: le contrat moral". Il concède toutefois que le mécanisme repose sur un pari, et pas forcément des moindres: "l'autodiscipline" des candidats socialistes.
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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 16:00

Pour ma part, rien à ajouter aux propos de l'éditorialiste du Monde, Michel Noblecourt.
Si ce n'est une observation sur les sondages dont il parle au début de l'article : la récente affaire Sarkozy / Opinion Way / Buisson ne va pas contribuer à améliorer "l'image de marque" de certains sondages ...
Quoi qu'on puisse en penser, il s'est avéré que les conclusions sur une Ségolène ROYAL  "à la ramasse" étaient des plus hasardeuses ... un certain mois de novembre 2008, quand sa motion était arrivée en tête.
Et quand, seule face à la coalition hétéroclite du "TSS" (on en mesure aujourd'hui les effets désastreux), elle a fait jeu égal avec Martine AUBRY ... si l'on n'est pas trop régardant avec la sincérité du vote ... mais il paraît qu'il faut "vite oublier" !!!


La "stratégie durable" de Ségolène Royal
par Michel Noblecourt  -  LeMonde.fr, le 10 juillet 2009


Impavide face à des sondages qui la malmènent toujours, médiatiquement discrète, Ségolène Royal applique une règle d'or de son mentor, François Mitterrand : donner du temps au temps.

Confrontée à l'échéance proche des élections régionales, en mars 2010, la présidente de la région Poitou-Charentes "se refuse à gamberger" sur sa stratégie pour 2012.

Elle n'a renoncé à rien et se prépare tranquillement à être de nouveau candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle. Apaisée, pacifiée, elle s'inscrit dans la durée. Une "stratégie durable". 


Alors que, comme à la fin des années 1960, quand la SFIO se mourait de mort lente, les clubs fleurissent de tous côtés - avec en derniers nouveau-nés ceux de Manuel Valls, A gauche, besoin d'optimisme, et de François Hollande, Répondre à gauche-, Mme Royal réactive Désirs d'avenir et se ménage un espace au sein du Parti socialiste. "Le parti c'est ma famille", assure la nouvelle vice-présidente de l'Internationale socialiste. Elle a été choisie par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour faire entendre la voix, écologique, des régions à la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique, en décembre.

 

Mme Royal fait de sa discrétion une arme. En s'exprimant avec parcimonie, elle se dissocie du choeur des procureurs prompts à dresser l'acte de décès du PS au lendemain de sa débâcle aux élections européennes du 7 juin. Mais si elle abusait de sa parole, elle courrait le risque de s'identifier à un parti inaudible et malade.

 

L'ancienne candidate socialiste à l'Elysée est bien décidée à combattre les "légendes" et les "mythes" qui entretiennent son image. Hors du PS ? "Je suis dans le parti. On a une responsabilité collective. On est tous redevables au parti. Je ne veux plus que mon nom soit instrumentalisé par un seul courant", réplique-t-elle en assurant qu'elle a décidé de ne plus inviter ses anciens lieutenants, Vincent Peillon et Manuel Valls - qui s'est de lui-même mis en congé -, à son conseil politique hebdomadaire. Obnubilée par des primaires ouvertes aux sympathisants du PS pour désigner le candidat à l'Elysée en 2012 ? Ségolène Royal approuve Martine Aubry, qui a reporté toute décision à 2010. Seule et abandonnée par ses amis du courant L'Espoir à gauche, formé au moment du congrès de Reims, en novembre 2008 ?

La présidente de la région Poitou-Charentes veut rester à distance des jeux d'appareil et juge "complètement décalée, immature" la précipitation d'annonces de candidature pour 2012 - de Manuel Valls à Pierre Moscovici, déjà déclarés, en passant par François Hollande et Bertrand Delanoë -, qu'elle assimile à des pratiques de "cours d'école", comme "au mauvais vieux temps". Pour l'heure, Mme Royal n'envisage pas de se rendre au séminaire de Marseille organisé par M.Peillon les 21 et 22 août, avec Robert Hue (PCF) et Marielle de Sarnez (MoDem). et même

Médiatiquement discrète, Mme Royal met en avant sa loyauté, depuis les européennes, vis-à-vis de la première secrétaire du PS. "Je suis plus loyale avec Martine que ceux (les fabiusiens et les strauss-kahniens) qui l'ont mise à la tête du parti", proteste-t-elle en se félicitant du dialogue direct noué avec la maire de Lille. Dans son entretien au Monde, Mme Aubry a évoqué ses "rapports simples et naturels" avec son ancienne rivale. Et dans sa lettre aux militants du PS, le 19 juin, elle a insisté sur sa volonté de "rebâtir enfin le lien de confiance entre notre parti et les Français". "Je veux leur redonner la parole à chaque étape", a martelé Mme Aubry, avant d'annoncer, au séminaire de direction au centre d'entraînement de Marcoussis (Essonne), le 7juillet, un "tour de France" sur le projet socialiste. Mme Royal appuie cette démarche au parfum de "démocratie participative".

L'ancienne ministre a invité la maire de Lille à participer à ses universités populaires hebdomadaires au Théâtre Dejazet, à Paris, et lui a proposé de venir à celle qu'elle organise, du 30 septembre au 3 octobre à Poitiers, avec Edgar Morin, sur les "sept défis pour une politique de civilisation". Si elle a décliné l'invitation à se mêler à la mise en jambes idéologique de Marcoussis, Mme Royal veut apporter sa pierre, loyalement, à la reconstruction d'un PS dont elle juge "la situation très grave".


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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 18:00

Plusieurs personnalités du PS
soutiennent Manuel Valls face à Martine Aubry

Source : LeMonde.fr  -  le 16 juillet 2009

En pressant Manuel Valls de rentrer dans le rang ou de quitter le PS, Martine Aubry a déclenché un effet boomerang. Soutenu par ses principaux lieutenants ainsi que par Laurent Fabius qui s'est félicité d'un rappel au "besoin d'unité", l'acte d'autorité posé par Mme Aubry – destiné à prendre à témoin les militants sur le thème de la nécessaire unité du parti socialiste – a suscité de nombreuses réactions en retour.

 

Manuel Valls, qui a rendu publique mercredi une lettre adressée à la première secrétaire dénonçant son"ultimatum"et sa "conception très datée du parti", a reçu l'appui de plusieurs grands élus ayant soutenu, à ses côtés, la motion de Ségolène Royal lors du congrès de Reims.

 

Gérard Collomb, maire de Lyon, s'est inquiété que l'on cherche "à étouffer le débat".

Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône et homme fort de la puissante fédération de ce département, a assuré "ne pas comprendre [la] lettre" adressée au maire d'Evry.

Jean-Pierre Mignard, proche de la présidente de la région Poitou-Charentes, considère que le PS "n'a pas besoin d'un code de discipline aux armées ni d'un socialisme réglementaire".


La mise en demeure adressée par Mme Aubry a été mal reçue par les "quadras" du PS, dont M.Valls, malgré les controverses, est l'un des chefs de file. Ceux-ci réclament l'organisation de primaires ouvertes aux sympathisants pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012. M.Valls s'est d'ores et déjà dit prêt à y participer alors qu'Arnaud Montebourg, secrétaire national à la rénovation, menace de recourir, comme le permettent les statuts, à un "référendum militant" pour imposer à MmeAubry ce mode de désignation.

Pour sa part, Pierre Moscovici qui a lancé une pétition sur le même thème – a déclaré jeudi sur France Info que la "réponse disciplinaire n'est pas la bonne" et assuré que "Manuel Valls va rester au Parti socialiste".


Ces réactions, qui n'émanent pas de proches de Manuel Valls, ressemblent à autant de signaux adressés à la première secrétaire. Si personne n'a souhaité remettre en question son mandat dans la perspective des élections régionales de mars 2010, la lourde défaite des élections européennes n'en a pas moins affaibli son autorité. De plus, les premiers éléments issus des travaux engagés dans le cadre du projet socialiste n'ont pas convaincu tous les dirigeants que Mme Aubry disposait d'une vision claire de la "refondation" qu'elle préconise.


Par ailleurs, la première secrétaire est confrontée à la difficulté de sortir le PS de son isolement. Son invitation à organiser "une nouvelle démarche de rassemblement" a reçu des autres partis de gauche des réponses mitigées voire négatives. Mercredi, Marie-George Buffet s'est dite "évidemment" prête au dialogue mais la secrétaire nationale du PCF a ajouté "ne pas percevoir, à l'heure qu'il est, la clarté nécessaire dans les positions du parti socialiste".

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 17:00

Paris, le 15 juillet 2009

Chère Martine,

J'ai lu avec étonnement la lettre dans laquelle tu m'adresses tes amitiés et m'enjoins... de me taire ou de quitter le Parti socialiste.

J'ai conscience des difficultés de ton rôle et de sa part ingrate. Personne n'a oublié les circonstances exceptionnelles de notre dernier congrès. Beaucoup de forces se sont alors mobilisées pour étouffer l'indispensable démarche de rénovation. Après le désastre électoral du 7 juin dernier, je ne suis pas étonné que ces mêmes forces te demandent aujourd'hui d'imposer le silence dans les rangs.

Je suis surpris, par contre, par la méthode. Pourquoi avoir transmis simultanément ta lettre à la rédaction du Parisien ? L'objectif affiché par ton courrier n'est-il pas de clore l'ensemble de nos débats à l'abri des huis clos ? L'urgence était-elle donc telle qu'il ait fallu reprendre la plume pour masquer le cuisant échec d'une récente initiative épistolaire à l'attention des autres partis de gauche ?

Mais je veux te répondre sur l'essentiel.

Tu me soupçonnes "d'espérer la fin du Parti socialiste". J'y suis rentré à l'âge de 18 ans et j'y consacre ma vie. Sans jamais renoncer à mes convictions, j'y ai exercé de multiples responsabilités et j'en suis l'élu depuis 1986. Et contrairement à certains qui s'érigent aujourd'hui en grands sages, j'ai toujours respecté, quoiqu'il ait pu m'en coûter, le choix des militants et les règles de vote de notre groupe parlementaire dont je suis aussi l'un des animateurs.

Ton procès d'intention relève donc, au mieux, de la désinformation et, au pire, de l'insulte. S'il y a une chose dont j'espère la fin, ce n'est pas celle d'une formation qui garde encore l'honneur d'être le pivot de la gauche ; c'est celle d'une machine à perdre qui détruit l'espoir mis par nos concitoyens dans le progrès social.

Tu affirmes que notre "parti s'est remis au travail, s'est ouvert sur la société et a su porter des propositions fortes" depuis le congrès de Reims. Malgré un dévouement et une bonne volonté que je ne mets pas en cause, force est pourtant de constater, pour l'heure, que ce travail et ces propositions n'ont pas convaincu nos compatriotes. Je suis frappé que tu n'évoques nulle part, dans ta lettre, les résultats du scrutin européen. Pourquoi un tel déni ? Faut-il que le désaveu ait été si cruel pour justifier un tel refoulement ?

Il est vain de m'accuser qu'il n'y a pas un jour, où [je] n'explique [...] que notre parti est en crise profonde. La crise de notre parti – qui est aussi celle de la social-démocratie européenne – n'est pas de mon fait ; elle a été établie et sanctionnée par nos concitoyens eux-mêmes lors de toutes les échéances électorales majeures depuis 2002. Et si cette vérité dérange notre confort et nos certitudes, je prendrai toujours le risque, pour ma part – et avec bien d'autres – de l'assumer. Quel que soit le prix à payer, je ne me ferai pas le silencieux complice de l'aveuglement. C'est un choix éthique qui relève de ma conscience et qui donne sens à mon engagement. Je te confirme donc que mes propos reflètent bien ma pensée !

Il est également malhonnête de sous-entendre que je réserve ma parole "aux médias". Avec une égale constance, je m'exprime à l'intérieur comme à l'extérieur de notre parti. Et si cette parole rencontre davantage d'écho hors les murs, c'est qu'elle entre en résonance avec des aspirations et des interrogations que l'on voudrait bien étouffer.

Ma chère Martine, tu l'auras compris, je ne renoncerai donc jamais à l'ambition collective de définir un nouveau projet pour la gauche – d'autant que je suis convaincu que nous pouvons gagner en 2012 et battre Nicolas Sarkozy. A travers mes ouvrages et mon expression publique, sans vouloir imposer une vérité, je me place toujours sur le terrain des idées et des propositions : école, retraites, sécurité, culture, entreprise, nouvelle ville...

C'est cet effort que j'ai souhaité amplifier – et je tiens à t'adresser, une nouvelle fois, mon intervention faite le mois dernier au Théâtre Michel ; et c'est cet effort que j'entends bien poursuivre au cours des prochaines années en m'appuyant sur l'expérience de nos élus locaux, la générosité de nos militants, l'attente de nos sympathisants et aussi sur les travaux de nos clubs de réflexions.

Oui, pour redonner une envie de gauche, je pense qu'il faut transformer profondément notre formation, l'ouvrir réellement à la société et être clair sur des alliances qui ne doivent pas être déterminées au cas par cas.

L'idée selon laquelle un parti peut être à lui-seul porteur d'un projet clé en main pour transformer la société est aujourd'hui dépassée. Son action est désormais plus horizontale que verticale à l'instar de la révolution internet. La mise en place de primaires s'inscrit parfaitement dans cette évolution. A la lecture de ta lettre, je ne te cache pas ma profonde inquiétude sur ta conception très datée du parti.

Pour la gauche, l'urgence est de redessiner, avec les français, une perspective qui suscite, à nouveau, l’espérance. En partant de notre traditionnelle ligne de clivage avec la droite – l'appréciation différente de l'origine des inégalités entre les hommes – je m'efforcerai, avec tous ceux qui voudront en faire l'effort, de jeter les bases d'un nouveau modèle de développement pour le 21ème siècle. Donner à chaque individu les moyens de son autonomie devrait devenir la nouvelle frontière de la gauche.

"Je me révolte donc nous sommes" disait Albert Camus. Par cette formule, il établissait une dialectique originale entre l'individuel et le collectif. J'espère que tu pourras aussi y voir, comme moi, une source d'encouragement et d'espoir.

Et puisque tu me sommes de donner une réponse claire à ton ultimatum, je t'informe que j'entends bien rester fidèle à mon poste, à ma famille politique et à mes valeurs.

Avec toute mon amitié,

Manuel VALLS
Député de l'Essonne, Maire d'Évry
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