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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 10:00

 

Mobilisation des jeunes : TF1 déforme et désinforme

par L'Equipe de Désirs d'avenir  -  le 18 Octobre 2010

 

L'équipe de Ségolène Royal dénonce l'attitude de TF1, bien peu journalistique et très peu soucieuse de la vérité des faits.

A nouveau, lors du journal de 20h, TF1 a tronqué les déclarations de Ségolène Royal en hésitant pas à tordre la vérité des mots que des millions de téléspectateurs ont pu entendre. Pourtant Ségolène Royal a explicitement répondu à Laurence Ferrari qu'elle n'appelait pas les jeunes à manifester :
Laurence Ferrari : "Vous les appelez à descendre dans la rue, dès demain, dès jeudi, dès samedi?"
Ségolène Royal : "C'est à eux d'en décider. Non. J'ai dit que s'ils devaient redescendre dans la rue, il fallait qu'ils le fassent très calmement. Le pouvoir, sinon, va exploiter le moindre incident pour décrédibiliser ce mouvement."
TF1 ne peut en aucun plaider l'erreur. L'interview s'est déroulée sur son antenne et Ségolène Royal a précisé le lendemain sur France Info son appel à des manifestations pacifiques.

Voici en vidéo ce passage de l'interview accordée à TF1 la semaine dernière : 

 

La vérité des mots : ce que Ségolène Royal a dit

Retrouvez l'interview dans son intégralité :

 

Ségolène Royal : "La France est entrée en résistance"
envoyé par segolene-royal

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 08:00

envoyé par daniel-c

 

Pour deux lycéennes présentes dans la manifestation,

"venir un samedi après-midi montre que c'est une réelle motivation"

Source : Lavoixdunord.fr  -  le 17 octobre 2010

 

Combien étaient-ils hier après-midi à défiler dans le centre-ville, drapeaux syndicaux au vent et slogans anti-gouvernementaux lancés au micro ? Plus de 6 000 selon les organisateurs, 3 300 selon la police : des nombres et un écart similaires à ceux enregistrés lors de la précédente manifestation organisée un samedi après-midi, le 2.

Alors que le cortège se formait, place Jean-Bart, deux lycéennes du Noordover à Grande-Synthe expliquaient la raison de leur présence au milieu des sidérurgistes, des cheminots, des fonctionnaires territoriaux...

Pour Charlotte Roguet, 16 ans, en première, il s'agissait de "se faire entendre et essayer de faire changer les choses" : "Ce n'est pas pour nous, c'est pour nos parents. Ma mère est fonctionnaire et mon père technicien. Je les vois mal travailler jusqu'à 67 ans ou plus."

S'opposer au projet de réforme des retraites lui donnait pour la troisième fois l'occasion de manifester en peu de jours. Elle s'annonçait prête à défiler à nouveau, à condition que ce soit "sur des thèmes intéressants", consciente que "cela fait une semaine qu'on rate beaucoup de cours".

Un peu plus âgée - 18 ans -, Aurore Traineau, en terminale, affichait aussi sa détermination : "Le blocus du lycée, la plupart des gens perçoivent ça comme une manière de sécher les cours. Venir un samedi après-midi montre que c'est une réelle motivation." Elle qui avait déjà manifesté "il y a deux ans contre la suppression de postes au lycée" a de nouveau battu le pavé, cette fois pour la défense des retraites : "Je suis déjà venue mardi dernier et en septembre."

Tout comme Charlotte, elle ne s'estimait pas trop jeune pour manifester : "J'ai entendu des gens qui disaient : "Oui, les lycéens ne cotisent pas pour la retraite, ça ne les concerne pas." Mais à ce moment-là, si on n'est pas solidaires avec les gens, on ne donne pas pour le Téléthon parce que cela ne nous concerne pas. On ne s'occupe pas des gens qui meurent de faim en Afrique parce que nous, on a à manger. Même si cela ne nous concerne pas directement, il faut soutenir les gens concernés."

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 11:00

appel-manif-a-Dunkerque---16-oct-2010.jpg

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 09:00

bannière Lettre d'actualité de Ségolène

Si le gouvernement est inquiet de la colère des jeunes,

qu'il retire la réforme des retraites !

 

Si le gouvernement est inquiet de la colère des jeunes, qu'il retire la réforme des retraites et les manifestations cesseront. Le gouvernement devrait se souvenir que la responsabilité politique impose de ne pas faire reporter sur autrui les conséquences de ses actes.
Les Français ont lancé depuis plusieurs semaines au gouvernement un avertissement clair. Ils ne veulent pas d'une réforme injuste et brutale qui pèse sur les seuls salariés tandis que les plus riches protégés par le pouvoir continuent à s'enrichir.
Je propose aujourd'hui un pacte de confiance avec la jeunesse et de faire du chômage des jeunes une grande cause nationale comme je le fais déjà dans ma Région.

Ségolène ROYAL


QUI A DIT ?


1/ "On ne réduira pas le chômage des jeunes en continuant à faire supporter au travail tout le poids du financement de la protection sociale."

2/ "Il y a aussi dans la société une violence qui vient du sentiment d'injustice. Il ne faut pas sous-estimer le désespoir d'une jeunesse condamnée à vivre moins bien que ses parents, dont les diplômes en valent rien sur le marché du travail, qui est obligée de vivre chez ses parents parce qu'il n'y a pas d'emploi pour elle, dont les rêves se brisent sur le chômage et sur l'impossibilité d'acquérir une indépendance financière."

3/ "La faillite de l'éducation a mis en faillite notre système d'intégration. elle a affaibli le sentiment d'appartenance à la nation, fabriqué du chômage et de l'exclusion. Elle a privé toute une partie de la jeunesse des moyens d'exprimer ses sentiments, ses doutes, ses angoisses, de dominer ses pulsions, de canaliser ses émotions, ne lui laissant plus comme exécutoire que la violence ou le repli sur soi."


REPONSES

1/ Nicolas Sarkozy, Disocurs de Saint-Etienne - 9 novembre 2006

2/ Nicolas Sarkozy, Discours de Montpellier - 3 mai 2007

3/ Nicolas Sarkozy, Discours de Maison Alfort - 2 février 2007

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 08:00

 

Une vidéo accablante, Sarko dans toute la splendeur (!!!)

de ses promesses et engagements sur la retraite : 

 

Sarkopipo sur le retraites
envoyé par dagrouik

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 16:00

 

najat-belkacem---son-blog.jpg 

 

Sur le blog de Najat BELKACEM  -  le 13 octobre 2010

Polémique sur la jeunesse :

mon communiqué à la presse


 

L’UMP et le gouvernement se sont fait une spécialité de diviser les Français dans l’espoir de rendre le pays docile et impuissant devant des reformes sociales inacceptables.

C’est aujourd’hui au tour de la jeunesse d’être la victime de cet ostracisme démocratique qui voudrait décider de la légitimité de telle ou telle catégorie de la population à s’exprimer.

La réforme des retraites proposée par le gouvernement n’est pas l’affaire de quelques despotes éclairés qui détiennent la vérité à la place du peuple, mais un choix de société qui concerne tous les citoyens en âge d’en comprendre les enjeux.

 

Quiconque connaît un peu la jeunesse française sait à quel point elle est inquiète pour son avenir, et consciente que la politique se fait non seulement sans elle, mais bien souvent contre elle. Malheureusement pour elle, la génération des lycéens d’aujourd’hui est condamnée à se préoccuper très tôt du sort que lui réserve le gouvernement si elle ne veut pas être sacrifiée par des mesures qui privilégient systématiquement ceux qui ont déjà tout.

 

Il est heureux que les jeunes s’expriment, il est vertueux que le responsables publics les incitent à le faire en les initiant ainsi aux réalités de la démocratie et aux valeurs d’une citoyenneté active, impliquée et responsable.

Il est indigne de la part des responsables de l’UMP comme du gouvernement d’exclure avec tant de brutalité toute une classe d’âge du débat public : c’est l’avenir de la France qu’on insulte.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:00

la sorcière au balai

 

Depuis quelques jours, une polémique organisée par le pouvoir (et relayée par plusieurs  médias) se développe autour des propos de Ségolène ROYAL sur la participation des jeunes dans le combat contre l'actuelle réforme des retraites. 

Bien sûr, toute l'UMP fait passer la sorcière Ségolène pour une folle, une irresponsable, une gaffeuse.

 

Ségolène ROYAL a pourtant été claire dans son propos et a invité les lycéens qui souhaitaient manifester à le faire dans le calme.

 

Les aboyeurs de l'UMP se gardent bien de parler des récentes déclarations de Raymond Soubie, conseiller "social" de Sarlozy :

 

Le 8 octobre :  il jugeait "totalement irresponsable que des adultes en situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les lycéens" à manifester dans la rue contre le projet de réforme des retraites.

.

Le 12 octobre, changement de disque : il estime que "les lycéens et les étudiants devraient manifester pour défendre la réforme car elle est d'abord faite pour eux".

 

Conclusion :

La droite accepte que les jeunes manifestent

... à condition qu'ils soient favorables à la réforme !!!

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 14:00

Lycéens dans les manifs : "L'UMP réagit aussi fort

car Ségolène Royal fait peur au gouvernement"

par Alex Lemarié de La rédaction du Post  -  le 13/10/2010


L'UMP et le gouvernement se déchainent contre Ségolène Royal, après qu'elle a demandé aux jeunes de "descendre dans la rue"  pour manifester contre la réforme des retraites "mais de façon très pacifique", mardi soir, sur TF1.
Fillon, Woerth, Bertrand, Besson, MAM, Pécresse... Depuis cette intervention de l'ex-candidate à la présidentielle, ministres et ténors de l'UMP se relaient dans les médias pour dénoncer tous en choeur l'attitude "irresponsable" de la socialiste (Lire l'article sur le sujet : Lycéens : l'UMP fait feu sur Royal, une "irresponsable")
guillaume-garot-avec-s-gol-ne---Le-Post.jpg

Contacté par Le Post, le porte-parole de Ségolène Royal,
Guillaume Garot, répond aux critiques de la majorité.
Point par point.

Ségolène Royal a-t-elle été "irresponsable" en appelant les jeunes à descendre dans la rue?
"On croît réver ! L'UMP et le gouvernement voudraient renverser les rôles mais l'irresponsabilité est bien de leur côté. Le gouvernement s'entête dans ce projet de réforme injuste, majoritairement rejeté par l'opinion et qui ne sera pas financé après 2018."
"Ségolène Royal a lancé une mise en garde solennelle au président de la République pour lui demander de se montrer à la hauteur des enjeux, afin d'éviter une crise profonde."
Mais n'est-ce pas dangereux d'encourager les jeunes à manifester, alors qu'il y a eu des débordements mardi?
"Ségolène Royal a voulu dire que si les jeunes décident de descendre dans la rue, qu'ils le fassent de façon pacifique. C'est une décision qui leur appartient. Elle parle à des jeunes responsables en capacité de comprendre. Elle ne parle pas à des enfants."
La droite accuse la gauche d'instrumentaliser les jeunes...
"Les jeunes sont très informés sur le projet du gouvernement et personne ne peut les manipuler. Ce sont de vrais citoyens. Quand on est à ce niveau de mobilisation, on est pas dans l'instrumentalisation. Il y a un vrai mouvement de fond."
Le gouvernement est-il responsable des débordements ?
"Bien sûr. Cela fait des semaines que les Français essaient de faire entendre leurs voix face à un gouvernement qui s'obstine et bloque la situation. Les Français se sentent méprisés et pas seulement ceux qui manifestent."
À chaque fois que Ségolène Royal prend une position forte, l'UMP se déchaîne contre elle. Comment l'expliquez-vous?
"C'est le signe d'une grande fébrilité au gouvernement et cela montre aussi que la voix de Ségolène Royal porte dans le pays."
Pensez-vous que l'UMP lui "tape" dessus pour la faire monter et pour susciter des divisions au PS, comme s'en amusent régulièrement les porte-paroles de la majorité ?
"Je ne rentre pas dans les petits calculs de l'UMP car aujourd'hui, le PS est uni derrière un autre projet et c'est cela qui fait peur au gouvernement. Et si l'UMP réagit aussi fort, c'est parce qu'elle fait peur au gouvernement en dénonçant les injustices de la politique de l'exécutif et fait des propositions fortes."
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 10:00

retraites---sarko-ira-jusqu-au-bout.jpg 

La chienlit ? C’est Lui !

Source : marianne2.fr  -  le 13 octobre 2010

Selon Alain Duhamel, notre pays serait aussi conservateur qu'effervescent. Joseph Macé-Scaron renverse la charge de la preuve. Le sérieux et l'unité syndicale montre au contraire que c'est le comportement du monarque qui est pagailleux. Nous l'avions écrit dès juillet 2007. Mais aujourd'hui c'est évident pour tout le monde.

En ces temps d’amnésie, un peu de culture politique ne peut guère faire de mal. On se souvient de la phrase prêtée à De Gaulle en mai 68 alorsqu’il s’adressait à Georges Pompidou : « La réforme, oui ; le chienlit, non ». Beaucoup de contemporains de l’époque redécouvraient ainsi ce vieux mot de « chienlit », désignant une figure du Carnaval de Paris, immortalisée par Gargantua, fixée par Zola désignant l’agitation, la pagaille et le désordre.

De Gaulle ne pouvait pas savoir que le mot une fois lâché allait lui échapper. Lors des manifestations de Mai et juin 1968, on a pu ainsi observer l'utilisation du mot chienlit sur des tracts et affiches contestataires où la silhouette du général de Gaulle apparaissait et était accompagnée du slogan « La chienlit c'est lui ! » ou encore : « La chienlit c'est encore lui ! ».

Cette anecdote historique n’est pas ici déplacée puisque, hier, des manifestants distribuaient, à Paris, un tract où l’on voyait un Nicolas Sarkozy levant les bras au ciel avec le slogan « Le chienlit c’est lui ! » comme s’il s’agissait de la reproduction d’une vieille affiche sérigraphiée.
Il s’agit, là encore,  d’un retour à l’envoyeur. Depuis des semaines, le pouvoir (qui ne tient pas) en place, s’efforce de nous faire croire, via ses habituelles courroies de transmission, que les syndicats sont des bouchons de liège flottant sur les flots d’une base radicale et irresponsable. Or, même si le durcissement de la contestation n’est pas à écarter en raison de l’autisme total de l’Elysée et de Matignon, ce qui a frappé, hier, les observateurs ( tout du moins ceux qui se sont rendus dans les manifs au lieu de les commenter de leur fauteuil), c’est le caractère bon enfant des cortèges et même des mots d’ordre. Voilà, encore une fois, des semaines que l’on nous raconte que les syndicats sont divisés, au bord de l’éclatement quand les ministres et ministricules de ce gouvernement se livrent, eux, une guerre sans merci aux enjeux dérisoires dans l’espoir d’être repêchés au prochain remaniement. L’agitation, la pagaille et le désordre n’est pas à rechercher dans la rue mais dans cette cour du roi Pétaud qu’est devenue la Sarkozie.

Le front syndical fait preuve de responsabilité. Il fait aussi preuve jusqu’à présent, il faut l’écrire d’une grande sérénité parvenant ainsi à échapper aux provocations d’un exécutif au bord de la crise de nerfs. Chaque semaine qui passe est la preuve que la stratégie syndicale est la bonne. On voyait bien hier, que le pari d’ouvrir la contestation à l’ensemble des forces sociales et à toutes les générations est sur le point d’être réalisé. Il faut remonter quinze ans en arrière pour retrouver un mouvement d’une telle ampleur en France.

La partie est pourtant loin d’être gagnée puisque tout, TOUT va être fait pour pousser le mouvement syndical à la faute.

La manière dont ce pouvoir va gérer ce conflit en dira long sur la manière dont il se comportera durant les prochaines élections présidentielles. A surveiller de près.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 09:00

retraites---sarko-en-appelle-a-dieu.jpg 

 

Retraites : Sarkozy prie,

mais Dieu n'entend pas

Source : marianne2.fr  -  le 12 octobre 2010

Malgré tous les efforts du gouvernement pour faire gober aux Français que la réforme Woerth constitue une chance pour eux, la mobilisation de faiblit pas. Même les prières de Nicolas Sarkozy, le 8 octobre dernier au Vatican, n'ont servi à rien. Ce qui fait déjà un point commun entre notre Président et Dieu : ils ne veulent rien entendre !

Ils ont tout essayé. Ils ont expliqué que la réforme des retraites version Eric Woerth était la seule possible, et que les Français le comprenaient très bien. Or le soutien au mouvement social n’a cessé d’augmenter au fil des manifs, alors que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy, malgré les Ave, les Pater et les signes de croix ostentatoires, continue de dégringoler (ceci explique peut-être cela).


Ils ont quêté la moindre voix de gauche venant à leur secours. Mais ils n’ont trouvé, pour les soutenir, qu’un pré-retraité de luxe (Michel Rocard) et un défenseur des stock-options exilé dans un temple de l’orthodoxie néo-libérale (Dominique Strauss-Kahn).

Ils ont spéculé sur la division des syndicats, et ils ont redonné une seconde jeunesse à des organisations que l’on disait vieillissantes, archaïques, sclérosées, coupées des salariés.
Ils ont espéré des actions irresponsables, des grèves ultra-minoritaires qui permettraient de faire exploser le front syndical et de récupérer les dirigeants les plus malléables (Ah le bon temps où l’on pouvait compter sur Nicole Notat, ex leader de la CFDT, ou sur son successeur François Chérèque). Mais l’opération a tourné au flop, et le numéro 1 de la CFDT est l’un des premiers à clouer Sarkozy au pilori du dialogue à une voix.

Ils ont traité les jeunes comme des demeurés en affirmant que la retraite ne les concernait pas, qu’ils devaient donc se taire, et que s’ils voulaient l’ouvrir, ce devait être pour applaudir une réforme qui préparait leur avenir, prouvant ainsi que ladite réforme les intéressait au premier chef.

Ils ont abandonné quelques miettes lors du débat au Sénat en espérant que l’on en resterait là, qu’il était impossible, irresponsable et dangereux d’aller plus loin, que c’était ferme et définitif. Résultat : chacun a compris qu’il était parfaitement possible de faire reculer des gens se disant intransigeants.
Ils ont voulu faire croire que les bornes d’âge (62 et 65 ans) étaient aussi incontournables que les bornes installées sur les routes d’antan, et que toute velléité de les ébranler serait assimilée à une violation du code de la route sociale, un acte passible d’amende et de points en moins.

Ils ont expliqué que la réforme proposée avait pour unique justification l’évolution démographique, ce qui est une aimable plaisanterie. En réalité, il s’agit de faire payer aux uns (les salariés et les retraités) les conséquences d’une crise provoquée par d’autres (les délinquants des "marchés"  et les patrons voyous de la spéculation).

Ils ont prétendu que le recul de l’âge de la retraite permettrait de sauver le niveau futur des pensions, alors que les seniors sont les premières victimes du chômage et que les obliger à rester plus longtemps aux Unedic ferait automatiquement chuter leur pension de retraités.
Ils ont décrit le monde du travail comme un univers calme et serein, un océan de quiétude, oubliant que la plupart des salariés le vivent comme un enfer d’où ils veulent sortir au plus vite.

Bref, les petits Princes qui entourent Nicolas Sarkozy se sont trompés sur toute la ligne. La « mère des réformes » que l’Élysée voulait faire passer comme une lettre à la poste s’est transformée en boomerang.
Le président de la République devrait méditer une phrase qui demeure d’une rare pertinence. Elle est signée Abraham Lincoln, qui fut président des États-Unis, et qui dit un jour, lors d’un discours demeuré célèbre :

"On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."

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