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Ce jour-là notre avocat sera présent, ainsi que France 2."
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Epad, Copenhague, taxe carbone, identité nationale, Proglio : plus rien ne réussit à Sarkozy. Lundi soir sur TF1, il cherchera un nouveau souffle.
Ce n’est pas la faute à l’opposition, qui peine toujours autant à incarner un contre-projet crédible. Difficile d’accuser les syndicats, qui n’ont jamais entretenu avec le pouvoir d’aussi bonnes relations. Quant aux Français, ils ont subi avec stoïcisme crise et licenciements sans descendre dans la rue. Non, le problème c’est bien lui: Nicolas Sarkozy
Le président a beau répéter à tout le monde qu’il est le meilleur pour occuper la fonction, comparé au «roi fainéant»«pas fait mieux», il va bien lui falloir se rendre à l’évidence. Chirac ou à Ségolène Royal qui n’aurait Depuis l’automne 2009, il enchaîne les semi-échecs, les ratages complets et les reculades : nomination avortée de son fils à l’Etablissement public d’aménagement de la Défense (Epad), annulation de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel, échec du sommet de Copenhague et de la vente de centrales nucléaires à Abou Dhabi, débat sur l’identité nationale qui s’enlise et, dernièrement, «affaire Proglio». Plus qu’un problème de deuxième souffle, propre à tout mi-mandat, la question se pose d’un vrai trou d’air dans le sarkozysme. Le Président s’adressera lundi soir aux Français lors d’une émission spéciale sur TF1 qui portera sur leurs «préoccupations concrètes». Mais pas certain qu’il réussisse à sortir de cette mauvaise passe.
Refoulé. Dernière en date, l’affaire Proglio montre à quel point le chef de l’Etat est redevenu inconstant. Alors que depuis le début de la crise financière, il passe son temps à taper sur les patrons et les traders qui gagnent trop d’argent, le voilà qui accepte qu’un membre éminent du CAC40 puisse occuper la présidence simultanée de deux entreprises, l’une publique, l’autre privée, tout en touchant un salaire cumulé de 2 millions d’euros. En plus, il ne s’agit pas de n’importe quel patron. Henri Proglio était l’un des invités de la fameuse soirée du Fouquet’s qui avait suivi la victoire de 2007. Episode que Sarkozy, à l’été dernier, n’assumait plus, rejetant la faute sur son ex-femme Cécilia. «Cela correspondait à une époque de ma vie personnelle qui n’était pas facile», avait-il lâché au Nouvel Observateur. Mais le refoulé bling-bling n’est jamais très loin de refaire surface…
Cette incohérence est d’autant plus gênante qu’elle a un goût de déjà-vu. Lors de sa tentative avortée de népotisme à l’Epad, il expliquait à des lycéens que, «désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est travailler dur et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur». Déjà, à l’époque, les ministres avaient défendu les choix incohérents de leur chef. En pure perte, puisque les réactions outragées de sa propre base électorale l’avaient fait reculer. De même, pour Proglio, la peur d’une émission de TF1, au cours de laquelle des «Français moyens» poseront des questions, qui serait parasitée par cette affaire de gros sous, a entraîné ce tête-à-queue. «Même si la rémunération de Proglio n’était pas en soi scandaleuse, il faut bien reconnaître que les questions de salaire des grands patrons, cela ne passe pas auprès des Français», justifie ainsi le député (UMP) Jérôme Chartier.
Pour Stéphane Rozès, politologue et fondateur de la société de conseil CAP, ce manque de cohérence est devenu le signe du sarkozysme. «La question que le Président n’a jamais résolue, c’est le déphasage complet entre ce qu’il dit et ce qu’il fait, explique-t-il. De ses promesses de campagne sur le pouvoir d’achat, enterrées après quelques mois de mandat, à ses déclarations pendant la crise sur le besoin d’un Etat fort alors qu’au même moment, le gouvernement se donne pour objectif de diviser par deux le nombre de fonctionnaires. Pour les Français, son action politique est illisible.»
Fourre-tout. Mais Sarkozy n’a pas l’air de s’en rendre compte. En fin de semaine, son entourage refusait même d’admettre qu’il avait changé d’avis sur Proglio, comme il l’avait fait sur l’Epad. «Le gouvernement a dit des choses, mais vous avez entendu le Président s’exprimer publiquement sur ce dossier?» lâchait jeudi soir un conseiller sous le coup de la déception, pas vraiment adepte de la solidarité gouvernementale. «A ce point-là, le problème est d’ordre psychologique, analyse un bon connaisseur de la vie à l’Elysée. Et les conseils bien intentionnés n’y changent rien. Sarkozy veut rester libre de faire tout ce qui lui passe par la tête. Même n’importe quoi.»
Théorisée par l’Elysée, cette impression de mesures fourre-tout a un nom : la «réforme permanente». Pendant deux ans et demi, il fallait bombarder le pays de textes pour prendre de court les conservateurs de tout poil. Et au regard du nombre de lois votées (université, lycée, recherche, justice, hôpital, formation, etc.), cela a fonctionné. Mais depuis le début de l’année, un vide s’est substitué à ce trop plein. Lors des multiples cérémonies de vœux, Sarkozy n’a fait aucune annonce. Contrairement à janvier 2009, marqué par ses tirades anti-bonus des banquiers, ou janvier 2008, quand il avait surpris son monde en promettant la fin de la publicité sur France Télévisions. Et les mois à venir ne devraient pas voir de changement. «Difficile de donner un nouveau souffle alors que les régionales sont dans deux mois», admet un député UMP.
Mais là encore, l’Elysée n’est pas à cours d’arguments. «Le temps est à la consolidation et à la pédagogie, énonce un conseiller de Sarkozy. Le Président doit maintenant ne pas hésiter à répéter aux Français ce qui a été fait.»«Si vous jetez un regard en arrière, beaucoup a été décidé et mis en œuvre, déclarait Claude Guéant sur Europe 1 dimanche. L’objectif, ce n’est pas toujours de faire du nouveau.» Pour Sarkozy, «la France a rattrapé son retard» et, grâce à lui, tout a été mis en place pour «libérer les initiatives».
Mais, alors que la crise est loin d’être finie et que le chômage n’arrête pas de grimper, cette autosatisfaction permanente produit une impression : la lassitude.
Je tiens aussi à rappeler que les libéraux savent très bien que la peur de l’avenir des retraites pousse les plus riches à épargner plutôt qu’à consommer. La crise financière que nous avons connue, on le sait, s’est nourrie des fonds de pension.
Martine Aubry a évoqué la possibilité d'aller «vers 61 ou 62 ans», à condition de prendre en compte la pénibilité et l'emploi des seniors alors que Benoît Hamon a rappelé l'attachement du parti au maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans.
Les socialistes sont-ils prêts à serrer les rangs sur la réforme des retraites, grand rendez-vous social de l’année 2010? Pas sûr à en croire le récent cafouillage sur un point des plus symboliques, le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Interrogée, dimanche, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Martine Aubry a semblé juger inévitable de repousser cet âge de départ: «Je pense qu’on va très certainement aller vers 61 ou 62 ans, je n’imagine pas qu’on aille plus loin, mais à condition qu’on traite le problème de la pénibilité et des seniors», a-t-elle admis.
"Une sortie irresponsable"
Le lendemain, lors de son point-presse hebdomadaire, son porte-parole tente de rectifier en minimisant la divergence: «Elle a dit que c’était un élément du débat, elle n’a pas dit que c’était la position du PS que de reculer l’âge du départ à la retraite». Benoît Hamon va plus loin, défendant mordicus le seuil des 60 ans: «Aujourd’hui, l’âge légal du départ à la retraite est de 60 ans et le PS a toujours dit qu’il était attaché à ce que ce soit l’âge du départ à la retraite.»
Le secrétaire national, Razzy Hammadi, le confirme quelques heures plus tard à l’AFP: «Une position en faveur de l’allongement de la durée de cotisation, dans le cadre de la réforme des retraites, n’engage ni le PS et son bureau national, ni ses militants qui n’ont à aucun moment été consultés.»
Le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles s'en est mêlé dans l'après-midi. Il a appelé la patronne du PS à «se ressaisir», dénonçant «une sortie irresponsable» et «totalement désespérante pour l’électorat de gauche» et estimant que lâcher du lest sur la question de l’âge légal signifiait «renoncer à gauche à une réforme juste et efficace».
Rocard "heureux qu'Aubry lève un obstacle"
Mais plusieurs responsables socialistes sont disposés à mettre de l’eau dans leur vin. Ainsi, le député-maire d’Evry, Manuel Valls, est de «ceux qui pensent depuis longtemps qu’il faut évoluer» sur la question des retraites, invoquant, sur France 2 ce mardi, le fait qu’«il y aura demain beaucoup plus de retraités par rapport aux actifs, qu’il y a des déficits importants sur le plan financier, que tout simplement on va vivre plus longtemps». Valls, qui souhaite un «pacte national» entre pouvoir et opposition, penche pour «une retraite à la carte, qui ne soit pas figée» et «intègre la question de l’emploi des seniors, la pénibilité du travail».
Michel Rocard a carrément salué, ce mardi, «le courage» de la première secrétaire du PS qui, selon lui, «a raison»«heureux que Martine Aubry lève un obstacle». L’ancien premier ministre socialiste, lui, est convaincu depuis belle lurette. Rappelant que «la fixation de l’âge du départ à la retraire à 60 ans comme un droit s’est faite en 1981 ou en 1982, à un Conseil des ministres» auquel il participait - en tant que ministre du Plan du gouvernement de Pierre Mauroy, il ajoute: «Tous les ministres compétents en économie, Jacques Delors, moi et quelque-uns, nous étions catastrophés, nous savions très bien que cette mesure n’était pas compatible avec l’évolution de la démographie française», a-t-il raconté. d’envisager un recul de l’âge de départ à la retraite. Sur la radio BFM, il s’est dit
"Le PS prêt à participer à un débat honnête"
Au delà de cette seule mesure, d’autres socialistes ont pointé la nécessité d’aboutir à un consensus avec le pouvoir, si celui-ci joue, de son côté, la concertation. Claude Bartolone, député PS de Seine-Saint-Denis, a assuré, sur Europe 1, que les socialistes étaient «prêts à participer à un débat qui soit honnête» sur les retraites. «Mais il ne faut pas que cela revienne «simplement à avoir l’opposition pour obtenir un aval», a-t-il prévenu.
Sur France Inter, Arnaud Montebourg s’est dit, à son tour, «favorable», «à titre personnel», à un «compromis national sur le dossier majeur» des retraites, si l’exécutif «s’interdit par avance de passer en force», alors que le député de Paris, Jean-Marie Le Guen, a écrit à Martine Aubry pour que le PS demande «officiellement» au gouvernement à être «associé» aux discussions. Dans cette lettre qu’il a publiée sur son blog, il note que l’attitude du PS sur ce chapitre a jusqu’alors été «cantonnée» à «la seule dénonciation» et qu'il lui faut désormais établir ses «propres propositions».
La première secrétaire, elle-même, s’était dite ouverte à un débat «si le président de la République est prêt à travailler véritablement pour que nous trouvions des principes justes», en «gardant la retraite par répartition». «Si pour la première fois nous avons, depuis que Nicolas Sarkozy est au pouvoir, une réforme juste, qui va dans le sens du progrès social et règle un vrai problème, je serais heureuse d’y contribuer», lance-t-elle.
En février 2009, à la suite du sommet social, Sarkozy avait annoncé que les personnes dépendantes recevraient un "bon d’achat de services à la personne". Le montant de ce bon, proche du CESU préfinancé dont bénéficient certains salariés : 200 euros par foyer.
Cette mesure concernait :
- les 660 000 bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie vivant à leur domicile (plus de 60 ans, sans condition de revenus mais dépendantes),
- les 140 000 familles avec un enfant handicapé,
- les 470 000 familles gagnant moins de 43 000 euros et bénéficiant du complément de libre choix de mode de garde (c’est-à-dire embauchant une "nounou" à la maison ou une assistante maternelle)
Les chômeurs qui retrouvent du travail et ont besoin de solutions temporaires pour faire garder leurs enfants pourraient en outre être concernés.
Un artisan indépendant met en garde les bénéficiaires : "Tout sauf un cadeau ..."
Vous aviez lu «Pour vous, 200 euros» ? Lagarde, Wauquiez, Devedjian et Hortefeux avaient sûrement oublié d'indiquer la suite, induite : «Pour nous, au moins 91,65 euros (de charges et cotisations) ... La précision aurait pourtant évité des lendemains qui déchantent à de nombreux - heureux ? - récipiendaires de ces «versements de 200 euros sous forme de bons d'achat de service à la personne.»
C'est en tout cas l'avis de Bruno Bruneteau, artisan du côté de Saint-Même-les-Carrières. Pour lui, l'utilisation des «chèques cadeaux» adressés cet été à 1,5 million de foyers, «c'est terminé !». « Les personnes âgées tombent à la renverse lorsqu'elles apprennent ce qu'elles doivent payer une fois qu'elles les ont utilisés», s'offusque depuis des mois l'ancien homme de main de chez Martell.
Sans compter les charges
«Une mesure juste», «un chéquier bon pour le pouvoir d'achat, bon pour l'emploi», voilà ce que vend pourtant le joli coffret cadeau. Celui-ci dévoile un chéquier d'une valeur de 200 euros sous forme de chèques emploi service, deux belles lettres paraphées par les représentants de l'État, et une notice. Le livret de 25 pages est clair, aéré. Mais «bien trop complexe pour les destinataires, des personnes âgées, certaines illettrées», dénonce le Charentais.
Pour Bruno Bruneteau, le dispositif financé par le Plan de relance porté par Patrick Devedjian profite non pas aux récipiendaires, mais aux artisans et à l'État. Ainsi, pour 20 heures de services (ménage, repassage, entretien du jardin, menus travaux etc.) facturées 10 euros de l'heure, l'utilisateur devra reverser au moins 91,65 euros en charges et cotisations - et même 125,63 pour les moins de 70 ans qui ne bénéficient pas de l'Allocation personnalisée d'autonomie ! Ou comment faire peser le «plan de relance» sur les foyers les plus fragiles...
Pour inciter les destinataires à profiter de cette offre valable jusqu'au 31 janvier, un communiqué de presse avait également été adressé aux rédactions au début du mois de décembre. Plusieurs « packs » spécifiques (vitres, grand nettoyage etc.) avaient ainsi été élaborés pour mieux en bénéficier. Mais là encore, il n'est jamais fait mention des frais exacts dont devront s'acquitter les utilisateurs.
Une complexité hallucinante
«C'est tout sauf ce que j'appelle un cadeau, ne désarme pas Bruno Bruneteau. Pour m'en être servi, je peux vous assurer que c'est d'une complexité hallucinante. Déjà c'est incompréhensible pour nous, les artisans. Alors je vous laisse imaginer pour les utilisateurs. Ils se font berner. Neuf personnes sur dix qui m'ont sollicité ne savaient absolument pas qu'il y avait des charges à payer...»
Bruno Bruneteau se charge alors de l'explication de texte : «Si l'État voulait vous faire un véritable cadeau, il vous aurait versé un chèque nominatif de 100 euros. » Et de pousser cette logique à l'extrême : « Pour que tout le monde soit gagnant, il faudrait que je prenne les 200 euros, que je les retire à la banque, que je vous reverse 75 euros en liquide et que j'effectue chez vous des travaux à hauteur de 125 euros. Et encore, je volerais l'État puisque je cotiserais pour du travail que je n'aurais pas fait...»
Des utilisateurs mécontents
«Si vous choisissez d'employer directement un salarié [...], vous devrez par ailleurs acquitter les cotisations sociales auprès de l'Urssaf », indique certes l'un des documents joints. Mais au standard de la Fédération des particuliers employeurs, une structure spécialisée dans l'utilisation des chèques emploi service dont les coordonnées figurent sur le coffret, on avoue recenser « beaucoup d'appels d'utilisateurs mécontents».
Au début du mois, pas moins de huit coups de fil sur quatre lignes différentes - dont certaines sont payantes ! - ont été nécessaires avant d'obtenir une simulation. La somme due a alors été dévoilée. Avec cette réponse : «En fait, les chèques cadeaux, ça fonctionne exactement comme les chèques emplois services universels.» Voilà qui est tout à fait clair...
Très opposée à la réforme, la droite, qui a fait adopter six lois favorisant l'allongement du temps de travail depuis 2002, sans remettre en cause l'horaire légal, est confrontée aux sondages qui montrent la popularité des 35 heures, notamment chez les jeunes et chez les cadres.
Dernier en date, un sondage BVA publié mi-janvier montre que 53% des personnes interrogées, contre 43%, réfutent l'idée que les 35 heures sont un handicap pour les entreprises françaises.
Nicolas Sarkozy, élu sur le slogan "travailler plus pour gagner plus", avait évoqué à son arrivée à l'Elysée l'annulation de la mesure. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a confirmé mardi sur Radio Classique qu'il n'en serait rien.
"Je pense que c'eût été une confrontation dans notre pays, qui aurait créé des clivages importants, là où nous avons préféré au contraire la souplesse. C'est le choix que nous avons fait parce que c'était le choix le plus consensuel", a-t-il dit.
De son côté, le Parti socialiste ne semble pas vouloir relancer en période de crise un sujet qui a suscité un malentendu avec son électorat d'ouvriers et d'employés, ceux-ci ayant souvent vu leurs salaires bloqués avec des modalités de réduction du temps de travail peu favorables.
Claude Bartolone, député PS proche de l'actuel premier secrétaire Martine Aubry pense néanmoins que cette dernière saura tirer parti, pour ses nouvelles ambitions, de la réforme qu'elle a menée en 1998-1999 comme ministre du Travail dans le gouvernement de Lionel Jospin.
"C'est un atout. Pour tous les salariés qui en ont profité et qui se rendent compte qu'il faut avoir un moyen d'avoir du travail et, en plus, du bonheur au travail, les 35 heures y participent", a-t-il dit sur Europe 1.
ÉTUDES CONTRASTÉES
Le bilan chiffré de la réforme a ouvert un débat, qui n'est pas refermé. La réforme s'applique en théorie aujourd'hui à 60% des actifs, avec des modalités diverses, jours de congés ou horaires réduits.
La gauche dit qu'elle a atteint son objectif en créant ou préservant des centaines de milliers d'emplois, tandis que la droite impute la bonne santé de l'emploi dans la période 1999-2002, incontestée, à la croissance économique mondiale.
Une étude Insee publiée en août 2008 a montré qu'avec les lois favorisant les heures supplémentaires, la durée réelle de travail moyenne pour les employés à temps complet était en fait de 41 heures en 2007.
Une autre étude publiée ce mois-ci montre que le temps de travail annuel moyen en France cette même année 2007 (1.559 heures) était certes inférieur à la moyenne de dix pays développés étudiés (1.620) mais supérieur à celui de l'Allemagne (1.432) et des Pays-Bas (1.413).
Le temps que les Français passent au travail a fortement diminué depuis les années 1950, pour diverses raisons liées à la transformation de la société, comme la baisse de l'emploi agricole. Cette évolution est similaire dans tous les pays industrialisés, dit l'Insee.
Sociologues et statisticiens ont élargi ces dernières années la recherche et la perspective sur la réforme des 35 heures.
Ses partisans estiment qu'il faut y voir une des raisons de la puissance du secteur de l'hôtellerie-restauration en France, confortée par les week-ends prolongés.
Ils estiment aussi que l'organisation de la vie familiale a été facilitée, ce qui expliquerait la fécondité des Françaises, la meilleure en Europe avec l'Irlande.
Aujourd'hui, le terme de "RTT", pour les jours de récupération (de temps de travail), est passé dans le langage courant, et vient par exemple de donner son titre à une comédie populaire sortie en décembre sur les écrans de cinéma.