5 décembre 2008
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Elections prud'homales :
abstention record, la CGT arrive en tête
Source : NOUVELOBS.COM - 04.12.2008
Avec une abstention de 74,5%, la participation atteint son plus bas niveau en 30 ans. La CGT renforce sa position majoritaire aux dépens de la CFDT et de FO.
Les trois quarts des salariés du privé ont boudé les élections prud'homales de mercredi, marquée par une abstention record et par la progression de la CGT, qui renforce sa première place aux dépens de la CFDT, en recul sensible, et de FO.
Selon les résultats définitifs communiqués jeudi matin 4 décembre par le ministère du Travail, le taux de participation s'établit à 25,5% dans le collège "salariés", soit une abstention de 74,5%.
La participation, qui avait déjà chuté de 63,2% en 1979, premières élections prud'homales, à 32,7% en 2002, atteint ainsi son plus bas niveau en 30 ans.
Selon les résultats définitifs communiqués jeudi matin 4 décembre par le ministère du Travail, le taux de participation s'établit à 25,5% dans le collège "salariés", soit une abstention de 74,5%.
La participation, qui avait déjà chuté de 63,2% en 1979, premières élections prud'homales, à 32,7% en 2002, atteint ainsi son plus bas niveau en 30 ans.
La CFE-CGC en tête chez les cadres
Les résultats marquent des évolutions notables pour des élections où les changements ne sont jamais spectaculaires.
La CGT, en première position, a progressé de 1,6 point à 33,8%, devant la CFDT (22,1%) en baisse de trois points, FO (15,9%) en recul de 2,3 points, et la CFTC (8,9%) qui perd 0,7 point.
La CFE-CGC (8,2%) progresse de 1,2 point parmi l'ensemble des salariés, et ravit à la CFDT la première place chez les cadres avec 27,9% des voix dans la section "encadrement".
L'Unsa (syndicats autonomes), en cours de rapprochement avec la CFE-CGC, gagne 1,2 point, à 6,2%, tandis que l'Union syndicale Solidaires, qui comprend les syndicats Sud, fait plus que doubler son score, passant de 1,5% à 3,8%. Les listes diverses représentent 1%.
La CGT, en première position, a progressé de 1,6 point à 33,8%, devant la CFDT (22,1%) en baisse de trois points, FO (15,9%) en recul de 2,3 points, et la CFTC (8,9%) qui perd 0,7 point.
La CFE-CGC (8,2%) progresse de 1,2 point parmi l'ensemble des salariés, et ravit à la CFDT la première place chez les cadres avec 27,9% des voix dans la section "encadrement".
L'Unsa (syndicats autonomes), en cours de rapprochement avec la CFE-CGC, gagne 1,2 point, à 6,2%, tandis que l'Union syndicale Solidaires, qui comprend les syndicats Sud, fait plus que doubler son score, passant de 1,5% à 3,8%. Les listes diverses représentent 1%.
La CFDT grande perdante
La CFDT, qui peu de temps après les élections de 2002 avait connu une désaffection d'une partie de ses militants en raison de son soutien à la réforme des retraites de 2003, apparaît comme une perdante du scrutin.
Du coté des patrons, à l'inverse des salariés, la participation est en hausse: à 31,25%, contre 26,6% en 2002.
14.512 conseillers prud'homaux
Les salariés représentent l'immense majorité des électeurs (18,670 millions sur un corps électoral de 19,188 millions) qui étaient appelés à désigner les 14.512 conseillers prud'homaux chargés de juger les litiges individuels du travail.
Les leaders syndicaux ont déploré l'abstention, l'attribuant en partie à un défaut de communication gouvernementale, et au fait que l'élection ne se déroule pas dans l'entreprise.
"Quand vous avez un taux de participation qui baisse, avec qui plus est sur Paris un vote internet, et une possibilité de voter par correspondance, il y a un problème", a commenté Jean-Claude Mailly (FO).
Une élection trop confidentielle
"C'est un mauvais résultat qui montre que les salariés ne sont pas prêts à se mobiliser pour une élection qui a lieu en dehors de l'entreprise", a déclaré François Chérèque (CFDT), en regrettant qu'il n'y ait pas eu de "campagne forte".
Jacques Voisin (CFTC), a estimé que "rien n'avait été fait pour que cette élection ait la place qu'elle mérite".
Pour sa part, Bernard Thibault (CGT) s'est félicité de la progression de son organisation qui marque un "inversement de tendance" par rapport à la baisse qu'enregistrait la CGT depuis 1979. Mais il a regretté les "nombreuses anomalies" dans le vote qui expliquent selon lui la faible participation.
De leur côté, la CFE-CGC et l'Unsa ont vu dans le résultat un encouragement à leur rapprochement.
La CFDT, qui peu de temps après les élections de 2002 avait connu une désaffection d'une partie de ses militants en raison de son soutien à la réforme des retraites de 2003, apparaît comme une perdante du scrutin.
Du coté des patrons, à l'inverse des salariés, la participation est en hausse: à 31,25%, contre 26,6% en 2002.
14.512 conseillers prud'homaux
Les salariés représentent l'immense majorité des électeurs (18,670 millions sur un corps électoral de 19,188 millions) qui étaient appelés à désigner les 14.512 conseillers prud'homaux chargés de juger les litiges individuels du travail.
Les leaders syndicaux ont déploré l'abstention, l'attribuant en partie à un défaut de communication gouvernementale, et au fait que l'élection ne se déroule pas dans l'entreprise.
[Je reviendrai sur ces aspects lors d'un prochain billet]
"Quand vous avez un taux de participation qui baisse, avec qui plus est sur Paris un vote internet, et une possibilité de voter par correspondance, il y a un problème", a commenté Jean-Claude Mailly (FO).
Une élection trop confidentielle
"C'est un mauvais résultat qui montre que les salariés ne sont pas prêts à se mobiliser pour une élection qui a lieu en dehors de l'entreprise", a déclaré François Chérèque (CFDT), en regrettant qu'il n'y ait pas eu de "campagne forte".
Jacques Voisin (CFTC), a estimé que "rien n'avait été fait pour que cette élection ait la place qu'elle mérite".
Pour sa part, Bernard Thibault (CGT) s'est félicité de la progression de son organisation qui marque un "inversement de tendance" par rapport à la baisse qu'enregistrait la CGT depuis 1979. Mais il a regretté les "nombreuses anomalies" dans le vote qui expliquent selon lui la faible participation.
De leur côté, la CFE-CGC et l'Unsa ont vu dans le résultat un encouragement à leur rapprochement.
Published by CORDIEZ Daniel
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