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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 23:00


ArcelorMittal convoqué à Bercy
  Source : Le Journal du Dimanche  -  14.12.2008


Le magnat indien de l'acier Lakshmi Mittal a-t-il trahi ses promesses en matière d'emploi ?

C'est ce que veut vérifier Luc Chatel. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie convoque demain, à Bercy, le directeur général France d'ArcelorMittal, Daniel Soury-Lavergne, suite à l'annonce la semaine dernière d'un plan de départs volontaires qui va toucher 1 400 salariés de l'entreprise en France (9000 dans le monde).


Ces suppressions d'emploi ont provoqué un tollé chez les syndicats et certains politiques. Ils accusent l'aciériste de profiter de la conjoncture pour dégraisser plus que de raison. "Je trouve choquant de prendre prétexte de la crise pour restructurer alors que Mittal s'était engagé à ne pas le faire", a déclaré le député UMP François Loos, qui était ministre de l'Industrie au moment du rachat d'Arcelor. L'entreprise explique qu'elle est frappée par une baisse brutale des commandes. La direction ajoute que son plan ne touchera pas les usines mais les services administratifs.

Les salariés sont d'autant plus choqués qu'ArcelorMittal a annoncé un résultat net en hausse de 29% au troisième trimestre, à 2,8 milliards d'euros, et maintenu le dividende versé aux actionnaires. Au début de l'année, le groupe avait déjà créé la polémique en supprimant 575 emplois à l'usine de Gandrange (Moselle), malgré les engagements pris par Nicolas Sarkozy pour maintenir l'activité sur place.

Mittal a créé 2 000 emplois dans six zones sinistrées
Les syndicats n'attendent pas grand-chose de la rencontre de demain. "Si Luc Chatel est aussi ferme que sur le dossier Gandrange, nous avons du souci à nous faire", lâche Edouard Martin, élu CFDT au comité européen du groupe. De fait, le gouvernement ne peut rien faire pour empêcher les suppressions d'emploi. "Nous contrôlerons pour voir s'il s'agit bien de départs volontaires, avec un projet précis ou une promesse d'embauche pour chaque salarié concerné", indique-t-on à Bercy, où on déplore les "procès d'intention" faits à Lakshmi Mittal.

Luc Chatel veut surtout vérifier que Mittal a respecté ses promesses passées. Ce qui semble être le cas. De source proche du dossier, le groupe a créé 2.000 emplois ces deux dernières années dans six bassins d'emplois sinistrés. Bercy assure que les engagements pris pour accompagner la fermeture partielle de Gandrange (préservation de 104 emplois, investissement sur le site voisin de Florange, etc.) ont également été tenus.

"J'attends de le voir pour y croire", réagit Edouard Martin, qui déplore les manquements de l'Etat: "Le gouvernement devait abonder un fonds de capital-risque à hauteur de 10 millions d'euros et obtenir la construction de deux centrales électriques par Poweo. Nous attendons toujours". A Bercy, on rétorque que les 10 millions sont dans les tuyaux et que Poweo s'était engagé sur de simples "études de faisabilité" qui n'ont pas été satisfaisantes. Par contre, le gouvernement bataille toujours pour qu'ArcelorMittal crée, à Florange, un site pilote de captage du CO2, envisagé au départ en Allemagne. S'il se réalise, ce projet pérenniserait le site et injecterait plus de 400 millions d'euros dans l'économie locale.
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