Ouverture du Conseil : Harlem Désir présente la "feuille de route" de la Première Secrétaire, que la plupart des participants ont découvert sur leur siège, alors qu'ils vont devoir voter tout à l'heure.


Premier débatteur : Julien Dray "J'ai eu un avantage sur vous : j'ai reçu le texte hier après-midi. J'ai donc pu le lire". Julien Dray dénonce les fausses additions (untel représente 30%, Untel 70%..) et l'absence de texte commun des motions qui prétendent aujourd'hui s'additionner lors de la commission des résolutions. Sur le texte : "Ce texte a en réalité été écrit pour que certains ne puissent pas le signer" "Nous allons faire des propositions sur la politique salariale".

"Sur la question du fonctionnement du Parti ... Il y a une règle sur laquelle je ne reviendrai jamais, c'est l'autorité du vote des militants pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle. Sinon, comment sera désigné ce candidat ? Dans un bureau ?" "La question essentielle pour l'avenir du Parti, c'est le rassemblement et l'Unité. On ne peut pas diriger ce parti en pensant qu'il y a une bonne partie et une mauvaise partie à ce Parti".


Bertrand Delanoë "La première secrétaire doit pouvoir se mettre au travail sur un contenu politique. Aujourd'hui il y a un texte que j'assume totalement au nom de la motion A. Il faut donner une assise de fond à la future direction. Nous voulons faire de ce texte un instrument d'efficacité."nous devons être une opposition combattive, une opposition de gauche et une opposition efficace, mais en meme temps nous avons le devoir de redevenir une alternative, mais disons-le franchement, nous ne le sommes pas encore. (...) Nous devons etre cet instrument qui redeviendra progressivement l'instrument dont les Français vont se servir pour avancer. La motion A s'engage pour dire que le parti doit être exigeant avec lui même. La motion A est fière d'amener à la nouvelle équipe des hommes et des femmes qui vont nous faire avancer. Nous devons être ce que les Français attendent de nous. Il faut le faire et c'est maintenant !"


Henri Emmanuelli "Nous sommes au terme d'un congrès qui n'a pas été exemplaire et qui a duré trop longtemps. Il faudra réfléchir à l'avenir s'il faut que nos congrès occupent 3 ou 4 mois, et avec la préparation, la moitié d'une année. L'exemple démontre que ce n'est pas toujours clarificateur. Le texte présenté est un compromis et nous le soutiendrons. (...) Etre dans la minorité, ce n'est pas être dans la mauvais moitié du Parti. Moi, je ne vois aucun malfaisant. N'est ce pas Vincent ? Nous avons une responsabilité énorme, le Président de la République et le Gouvernement ne sont pas à la hauteur de la situation. La relance finit en queue de poisson. C'est Devedjian la relance ! Si je suis monté à la tribune, c'est pour demander à la Première Secrétaire de nous mettre au travail. On attend de nous qu'on bouge, qu'on bouge, et vite."


François Rebsamen "Je veux redire dans quel état d'esprit la motion E aborde ce Conseil National. Nous avons fait savoir tout au long du congrès notre disponibilité et notre volonté de rassemblement. Je veux exprimer notre regret que cela n'ait pas pu se faire. Nous avons reçu HIER un texte d'orientation politique pour trois ans. Harlem nous a fait un résumé : il faut le remercier parce que beaucoup de ceux qui vont avoir à voter n'ont pas pu le lire. Dans ce texte, nous retrouvons à peu près tout ce que le Parti Socialiste a proposé depuis 5 ans. Nous nous pensions qu'entre Gérard Filoche et Michel Rocard, il y avait place pour la motion E.

Vous prenez une lourde responsabilité de ne pas associer tous ceux qui de Gerard Collomb à SR ont porté notre motion. Le texte affirme l'ancrage à gauche du PS. Est-ce que ça voudrait dire qu'avant le PS n'était pas à gauche.

Je ne parlerai pas de la question du Modem, puisque toi (Michel Destaut, président de séance et Maire de Grenoble) comme moi, tu as fait alliance avec le MODEM. Toi, seulement, tu l'as fait dès le premier tour, sans avoir rassemblé la gauche dans le même temps" Je voudrais que nous fassions figurer le mot "éducation" dans ce qui compose le coeur du socialisme.

Je ne sais pas mon cher Bertrand si tu as lu le texte. Dans ce texte, il y a une phrase "il nous faudra régler et débattre la question de la désignation de notre candidat à l'élection présidentielle ? Qu'est ce que cela cache ? Notre dernière réforme statutaire a pourtant clairement confié cette responsabilité aux militants. Reviendrons nous à un fonctionnement semblable à celui de l'UMP. La question du Modem. On voit bien qu'elle a été mise dans le texte au dernier moment, pour empêcher que les représentants de la motion E puissent signer ce texte." Michel Destaut presse François Rebsamen de conclure...