C'est un vrai tour de France qu'a entrepris Ségolène ROYAL pour cette campagne des municipales. Est-ce qu'elle ne serait pas devenue de facto la chef de file de l'opposition ? Elle semble en effet, bien placée pour prendre la place de son ex. Tous ceux qui la suivent, ne voient pas bien ce qui pourrait l'arrêter, et on peut souhaiter bien du plaisir à ses rivaux éventuels, comme Bertrand Delanoë, la vague Ségolène risque de les submerger. Comme MITTERRAND, son modèle, elle sillonne, elle laboure, elle sème et elle récolte. Ces dernières heures, on l'a vu par exemple, à Périgueux, Talence, Bordeaux, Toulon, n'en jetez plus. Elle a encore un programme très chargé pour les prochains jours. Tous les candidats la demandent, y compris ceux qui l'ont combattu pendant la bataille des primaires, les Fabiusiens, les Jospiniens, les Strauss-Kahniens, et tous les autres. Même les Socialistes Alain Rousset, candidat à Bordeaux, ou Pierre Cohen, candidat à Toulouse, tous deux naguère très anti Ségolènistes, l'ont appelé à la rescousse. Il est vrai qu'elle fait recette partout où elle passe, avec son air de dire : "Venez les petits".
Est-ce que vous arrivez à expliquer ce retour de flamme des Français pour Ségolène ROYAL ?
D'abord, sans doute, une forme de remords chez certains. Ensuite, son nouveau style.
Après avoir tiré les leçons de son échec, Ségolène ROYAL n'est plus tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Elle a perdu la raideur soupçonneuse d'antan, et cherche désormais à séduire ses adversaires, qu'elle retourne un à un. Elle n'a plus rien à voir non plus, avec la femme expéditive qui ne renvoyait pas les appels des éléphants, annulait ses rendez-vous au dernier moment, ou travaillait en solo, sans écouter personne. Elle est maintenant organisée avec une garde rapprochée autour de François Rebsamen, Michel Sapin, Vincent Peillon, Jean-Louis Bianco, ou Aurélie Filippetti. Elle ne laisse plus vraiment de place à l'improvisation, et potasse ses dossiers, économiques notamment, avec des experts de haut vol. En somme, elle est sortie de la catégorie amateur, pour passer dans la catégorie professionnelle.
Si elle est pro maintenant, quel est son projet ?
Elle travaille sur tous les fronts à la fois. Les municipales pour lesquelles elle ne ménage pas sa peine. La prochaine présidentielle, pour laquelle elle apparaît déjà comme la candidate naturelle. La direction du Parti qu'elle entend bien conquérir au prochain congrès, à l'automne. Plaignons d'ailleurs ceux qui lui mettront des bâtons dans les roues, car elle se donne déjà le beau rôle. Comme elle me disait hier, avec une gourmandise oecuménique, "il y a une attente, et il faut qu'on soit à la hauteur de cette attente".
Dernier front enfin, le projet politique, c'est là que ça se corse, parce que sa stratégie relèvera forcément du grand écart. D'un côté, elle entend jeter des ponts avec le Centre, et de l'autre garder avec elle la gauche de la gauche. Pour ce faire, il lui faudra beaucoup d'habileté et de charisme, d'entregent, mais elle n'en est pas dépourvue.
Pourquoi réussirait-elle là où elle a échoué ?
Parce qu'elle a changé. C'est ça qui est le plus frappant. La politique est un univers impitoyable. Quand on fait ce métier, du moins en ligue 1, il faut être capable d'encaisser beaucoup, de faire le mort, ou de ressusciter souvent. Il faut aussi savoir s'adapter, et se réformer soi-même. Un des grands politiques du XXe siècle, Georges Clemenceau, disait : "Seul l'homme absurde ne change pas". La France a touché une nouvelle Ségolène ROYAL. Et c'est quand elle sera sûre d'avoir un nouveau Nicolas Sarkozy, un Sarkozy métamorphosé, disons plus présidentiel, qu'elle se réconciliera avec l'actuel locataire de l'Elysée.
Sur RTL le 26.02.2008, à la question sur le non-cumul des mandats, Ségolène ROYAL confirme qu'elle est attachée à ce principe (qu'elle s'est d'ailleurs appliqué à elle-même).
Les candidats PS qui cumulent en ont le droit, puisque la loi l'autorise, mais elle ne renonce pas à cette idée ...
A cette réforme qu'elle aurait conduite, si ... Cela sera peut-être possible un jour ...
Ségolène Royal sur RTL le 26-02 : le non-cumul des mandats Vidéo envoyée par daniel-c
La République française est laïque et le gouvernement doit mettre un terme aux"dérapages".
"Je pense que ce sont des propos totalement irresponsables (...) La République française qui est une République laïque doit impérativement lutter contre les sectes".
"Il faut que le gouvernement redevienne sérieux. On voit aujourd'hui des dérapages sur tous les sujets. On peut se demander d'ailleurs quelle est la légitimité de l'auteur de ces propos".
Dans un entretien publié par VSD, Emmanuelle Mignon, l'une des principales conseillères du chef de l'Etat, déclare que les sectes sont "un non-problème en France", évoquant notamment la scientologie. Elle a par la suite démenti avoir tenu ces propos.
"On ne sait plus qui gouverne", a estimé Ségolène Royal. "Est-ce que ce sont les conseillers, est-ce que ce sont les ministres (...) A tous les niveaux de l'Etat, il est temps que l'ordre républicain revienne".
Ségolène Royal chez Christophe Barbier envoyé par segolene2007 .
- réforme de l'école primaire, annonçée par Xavier Darcos - mémoire des enfants de la Shoah - hausse du point d'indice pour les fontionnaires ... 0,8 % !!! - où est le "gagner plus" ? ... la colère monte ... les inégalités se creusent - associer les salariés aux stratégies industrielles - situation d'ArcelorMitall Gandrange - heures supplémentaires ??? - dépénalisation du droit des affaires : choquant ! - la question du poste de 1er Secrétaire du PS - les maires PS, rempart pour maintenir le lien social, mis à mal - rôle du MoDem
Ségolène ROYAL sera ce dimanche 27 janvier à 14h00 l'invitée de Michel Drucker sur France 2 dans "Vivement Dimanche".
Seront à leurs côtés : André Dussollier, Charles Aznavour,Anna Sam, Agnès Bihl, Cali, Thomas Dutronc, Arielle Dombasle.
Une interview de Jacques Attali sera diffusée en cours d'émission.
Dans la seconde partie de l'émission, à 18h55 dans « Vivement dimanche prochain », Michel Drucker recevra Liane Foly et Christiane Taubira en compagnie de Claude Sérillon et Jean-Pierre Coffe.