seront les invités de "A vous de juger"
Jeudi 25 mars - 20h35
"Où va la gauche ?"
Jeudi 25 mars - 20h35
"Où va la gauche ?"
Et bien voilà, elle est morte, définitivement, cette taxe carbone.
On se souvient qu'il n'y a avait qu'une personne - Ségolène Royal - qui avait attaqué l'été dernier cette taxe carbone avant que, peu à peu, le PS, puis le Conseil Constitutionnel puis enfin (presque) tous les autres se rallient à sa position.
Quelques discours pour rappel :
Noël Mamère : "Ségolène Royal est une irresponsable pour des raisons démagogiques et populistes"
Les Verts attaquent Ségolène Royal (NOUVELOBS.COM - 05.09.2009) :
"Une crise écologique touche la planète, il y a peut-être des choses plus urgentes que de s'occuper de 'Royal 2012'", fait valoir Jean-Vincent Placé, le numéro 2 des Verts.
Cécile Duflot a repris de volée Ségolène Royal, sans la nommer. "Toutes celles et tous ceux qui s'aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues déconnectés de la réalité".
Martine Aubry : "Nous sommes en accord total avec les Verts"
Daniel Cohn-Bendit - 30 août 2009 :
Daniel Cohn-Bendit (Europe-écologie) a qualifié de "ridicule" et "aberrant" le point de vue de Ségolène Royal sur le projet de taxe carbone, qualifiée vendredi par la présidente PS de Poitou-Charentes d'"impôt injuste".
"Elle est à l'est avec ce qu'elle a dit !", a lancé le leader d'Europe-écologie sur Europe 1. "Ce qu'elle a dit est complètement ridicule, absolument ridicule".
Jack Lang - 8 septembre 2009 :
Sur la taxe carbone, Ségolène Royal a tort.
Le député du Pas-de-Calais traite l’ex-candidate à la présidentielle de populiste.
Manuel Valls "doute qu'elle soit la candidate écologiste qu'elle prétend incarner".
Favorable à la taxe carbone, il estime qu'il faut "refuser tout populisme dès qu'on touche à la fiscalité" et critique vivement Ségolène Royal, dans une tribune à paraître vendredi dans La Tribune.
Taxe Carbone. Promise pour le mois de juillet prochain, malgré la rébellion du Conseil Constitutionnel, la mesure est reportée aux calendes gréco-européennes. "Je l'ai signé, je le fais, c'est une question d'honnêteté" disait pourtant Nicolas Sarkozy en septembre 2009 ...
François Fillon vient d'annoncer l'abandon de la taxe carbone, lors d'une réunion de députés UMP à l'Assemblée. Selon le premier ministre, il faudrait que l'Europe s'y colle en prem's pour ne pas handicaper nos entreprises. La faute au Conseil Constitutionnel, qui avait remis en cause le fait que 93% des émissions de dioxyde de carbone d'origine industrielle soit totalement exonérés de contribution carbone, créant ainsi une "rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques".
Malhonnêteté ?
En septembre 2009, pourtant, au détour d'un discours sur le changement climatique, Nicolas Sarkozy s'expliquait (modestement, forcément) sur la mise en place prochaine de la taxe carbone : "Je l'ai signé, je le fais, c'est une question d'honnêteté.
Si on ne le fait pas, on n'est pas honnête. Et la démocratie républicaine et parlementaire ne peut pas continuer à fonctionner avec des gens qui ne respectent pas la signature qu'ils ont donnée. J'ai donné ma signature, je le fais !" La vérité si je mens...
Une belle leçon d'honnêteté démocratique ... !!!
AFP - le 23 mars 2010
La présidente de la région Poitou-Charentes n'a pas vraiment éclairci sa position en vue de 2012 ...
Ségolène Royal a déclaré ce mardi soir qu'elle serait "candidate à l'élection présidentielle"… ou pas. "A l'heure où je vous parle, je ne le suis pas", a-t-elle indiqué à Laurence Ferrari qui la recevait au 20h de TF1.
Un entretien concis et parfaitement maîtrisé qui n'aura donc apporté que peu d'éléments sur ses projets futurs. Si Ségolène Royal n'a pas souhaité faire de plus amples commentaires sur les futures primaires socialistes qui désigneront justement le candidat du PS pour 2012, elle a expliqué qu'elle voulait peser sur cet évènement "pour que les primaires soient un magnifique moment de débat et les Français puissent comprendre pourquoi un autre modèle de société est possible".
Ségolène Royal n'a pas "boudé" Martine Aubry
Mais le plus important pour elle actuellement, c'est de s'occuper de sa région Poitou-Charentes, où elle a été brillamment réélue dimanche. Martine Aubry réunissait justement ce mardi après-midi les présidents de régions socialistes pour les féliciter. Tous les vainqueurs ont répondu présent, sauf Ségolène Royal qui a indiqué qu'elle n'avait pas pour autant "boudé" cette réunion.
Se vantant d'avoir éradiqué le Front national dans sa région, Ségolène Royal s'est dit surprise du score du parti d'extrême-droite au niveau national. "Cette hausse est une inquiétude", selon elle, estimant qu'il fallait savoir pourquoi les électeurs avaient fait ce choix.
Un grand débat national sur les retraites
En tout cas, la lourde défaite de la majorité présidentielle la conforte dans son idée que «la société française est tirée vers le bas» par la politique du gouvernement dont elle attend un «changement radical». Et ce n'est pas le léger remaniement ministériel, "très marginal" selon Ségolène Royal, qui va la satisfaire.
Pas surprise du recul du gouvernement sur la taxe carbone, la présidente de la région Poitou-Charentes attend désormais que le bouclier fiscal soit lui aussi "abandonné". Quant aux retraites, Ségolène Royal veut un grand débat national sur le sujet. "Cette question appartient aux Français", a-t-elle assuré.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé mardi 23 mars dans de nombreuses villes de France dans le cadre d'une journée d'action pour l'emploi, les salaires et les retraites. La plupart des syndicats se sont dits "agréablement surpris" par l'importance de la mobilisation. Selon SUD, au moins 600 000 personnes ont participé aux 177 manifestations. Une estimation provisoire de la CGT évoquait un "chiffre supérieur" .
Les syndicats CGT, CFDT, FSU, Solidaires (SUD) et UNSA entendaient faire pression pour que le gouvernement infléchisse sa politique économique et sociale. Et ce deux jours après le dénouement des élections régionales et au lendemain d'un remaniement qui a vu Eric Woerth remplacer Xavier Darcos au ministère du travail, et l'arrivée de Georges Tron comme secrétaire d'Etat à la fonction publique.
L'approche de la réforme des retraites, désormais confiée à l'ancien ministre du budget, Eric Woerth, qui a confirmé le dépôt d'un projet de loi en septembre, semble avoir contribué à la mobilisation. "C'est un tour de chauffe", prévenait dans le cortège bordelais un militant CGT de France Télécom. Patron de ce syndicat, Bernard Thibault a décrit cette journée comme un moyen de "commencer à peser sur ce rendez-vous". Pour son homologue de la CFDT, François Chérèque, en revanche, "il ne faut pas tomber dans le panneau du gouvernement qui veut qu'on ne parle que des retraites" pour faire oublier le reste.
"POUR LE SERVICE PUBLIC, LES SALAIRES, LES RETRAITES"
A Paris, 60 000 manifestants selon la CGT et 31 000 pour la police ont défilé sous le soleil. Parmi ces manifestants étaient présents les dirigeants des principaux syndicats – Bernard Thibault de la CGT, François Chérèque (CFDT), Bernadette Groison (FSU), Annick Coupé (Solidaires), et Alain Olive (UNSA). "Résistance pour le service public, les salaires, les retraites", scandaient les manifestants.
Quelques heures plus tôt, FO avait organisé depuis les Invalides, à Paris, son propre cortège, forcément plus maigrelet, première étape de ce que son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a appelé "la mère des revendications", le maintien du droit à la retraite à 60 ans.
A Bordeaux, le cortège (de 8 000 à 20 000 manifestants) s'étirait sur plus de 3 kilomètres, rythmé par des chansons ("il y a longtemps que l'on sème, nous voulons récolter"). "Salaires, emploi, retraites, Urgent: imposons d'autres choix", proclamait la banderole de tête.
A Toulouse, parmi les manifestants (de 9 000 à 18 000) avaient pris place des pompiers en uniforme avec un camion rouge frappé d'un bandeau "en grève".
A Marseille, ils étaient entre 12 000 et 50 000 manifestants selon les sources, dont les salariés de Fralib, fabriquant des sachets de thé, qui entament leur troisième semaine de grève sur les salaires.
Source : LEFIGARO.FR - le 23 mars 2010
"La taxe carbone sera européenne ou ne sera pas", aurait déclaré le premier ministre, François Fillon, lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP mardi matin.
Première réunion du groupe parlementaire UMP depuis la défaite de la droite aux élections régionales. Et déjà une première victime parmi les réformes en attente : la taxe carbone. François Fillon a annoncé ce mardi aux députés UMP l'abandon de ce projet de fiscalité écologique sponsorisé par l'Elysée. Pour le premier ministre, cette réforme doit être suivie au niveau européen pour "ne pas plomber la compétitivité des entreprises françaises", ont rapporté plusieurs participants à la réunion.
Une information confirmée à la presse par Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, qui a rapporté que les les députés étaient tombés d'accord avec M. Fillon sur "l'idée qu'elle soit européenne ou qu'elle ne soit pas". Cette idée de reporter la taxe a été relayée en direct par le député de Mayenne, Yannick Favennec, via le réseau social Twitter.
Du plomb dans l'aile depuis plusieurs jours
En effet, les nuages s'amoncellent depuis plusieurs jours au-dessus de la taxe carbone. Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP, a avoué ce matin sur la chaîne de télévision Canal + que la mise en place de ce dispositif à la date prévue, soit le 1er juillet, semblait "très compliquée". "Une taxe qui s'appliquerait en France et pas en Europe, ce n'est pas pensable", a-t-il d'ailleurs estimé.
Lundi, au lendemain du second tour des régionales, c'était au tour de Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie, d'asphyxier un peu plus le projet phare de Nicolas Sarkozy. "Il n'est pas question d'établir une taxe carbone qui mettrait en cause la compétitivité des seules entreprises françaises", a-t-il déclaré.
Un débat improbable au niveau européen
Enfin, le président de la République lui-même ne s'empressait plus de défendre bec et ongle ce projet. Dans son interview récemment accordée au Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy n'a pas réitéré son calendrier, en insistant sur l'importance de la "concertation" au niveau national et européen.
Dans un communiqué publié ce mardi, le Medef salue la décision du gouvernement de "renoncer" à la taxe carbone. "Nous sommes soulagés, notamment pour toute l'industrie qui n'aurait pas supporté ce nouveau handicap de compétitivité. Tout au long des nombreuses réunions avec les ministrères concernés, nous avons su convaincre", a déclaré Laurence Parisot, présidente de l'organisation patronale.
Aujourd'hui, la taxe carbone semble donc bien enterrée. Son application n'est certainement pas à l'ordre du jour, au niveau européen. Et ne le sera sans doute jamais, selon des sources diplomatiques.