A Lille, François Hollande
se pose en rassembleur
Source : lavoixdunord.com - le 18 avril 2012
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Le changement, trente et un ans plus tard, le candidat socialiste l'annonce "maintenant" ... ou presque.
Pour y parvenir, il appelle au rassemblement "qui est notre force" et met en garde contre les divisions. "Certains voudraient que la gauche se désunisse, se désarticule... Ils n'y parviendront pas, il n'y aura pas la gauche contre la gauche, la gauche des cortèges contre la gauche des ministères, il n'y a pas deux gauches, il y a une gauche qui veut gagner, qui veut gouverner", assure-t-il, comme pour conjurer de futures surenchères.
Une autre logique
Dans le costume du rassembleur, François Hollande rappelle au passage qu'il a su réunir les socialistes "séparés" lors du référendum de 2005. Dans la foulée, il appelle à "changer de logique" au plan européen. Le candidat socialiste le confirme, il veut renégocier le traité de discipline budgétaire en y introduisant un volet "croissance", il plaide pour une taxe sur les opérations financières et souhaite que la Banque centrale européenne prête à 1 %, non plus exclusivement aux banques mais aussi aux États.
Mais l'enjeu de la présidentielle est d'abord hexagonal. François Hollande recentre son discours sur les valeurs traditionnelles de la gauche. Il s'adresse "à ceux dont le seul patrimoine est la sécurité sociale", stigmatise "les rémunérations indécente", confirme la taxation à 75 % des revenus supérieurs à un million d'euros par an et estime que "la droite ajoute le cynisme à l'échec".
En rappelant que l'espérance de vie d'un ouvrier est de huit ans inférieure à celle d'un cadre, il défend le retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont démarré tôt leur vie professionnelle.
Sur la longue liste des "combats de 2012", il évoque la limitation du travail dominical comme du recours à l'intérim, la lutte contre les discriminations à l'embauche, la relance du dialogue social, l'installation de représentants des salariés dans les conseils d'administration des grandes entreprises.
Constance
À l'approche du premier tour, François Hollande tire déjà un premier bilan de sa campagne : "J'ai veillé à la constance, je n'ai pas cédé sous la polémique, je ne varierai pas pour les cinq derniers jours", confie-t-il, fustigeant en creux son principal rival qui, à l'entendre, "fait des propositions en fonction des sondages".
Le candidat socialiste "sent le mouvement et l'espérance se lever" mais ajoute : "Je ne suis sûr de rien." Il évoque pourtant des idées pour la suite, se dit pressé de rejoindre le Premier ministre belge Elio Di Rupo à la table des sommets européens et envisage en 2014, "pour le centenaire de la Grande Guerre, un grand rassemblement international pour la paix".
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